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De nos jours, dans une bourgade du Maine appelée Storybrooke, les contes de fées existent encore. C'est ce que va découvrir Emma, une jeune femme au passé trouble, embarquée dans un merveilleux et tragique voyage par le fils qu'elle a abandonné 10 ans plus tôt. Elle croisera sur son chemin la méchante Reine, qui n'est autre que l'impitoyable Maire de la ville, Blanche Neige, devenue la douce Mary Margaret Blanchard, Rumpelstiltskin, l'effrayant expert en magie noire ou encore Archie, le sympathique Jiminy Cricket local. Avec son arrivée, c'est l'espoir de toute une communauté amnésique qui renaît... .
Source: allociné
http://www.youtube.com/watch?v=TaEPsZRL3aMCrée par deux anciens scénaristes de "Lost", "Once Upon A Time" partage certains points communs avec son aîné. Certes ici, il n'est pas question de naufragés mais les différents personnages sont tout de même perdus dans un monde qui n'est pas le leur et la petite ville de Storybrooke n'a finalement rien à envier à l'île des disparus, les deux étant pleines de mystères et d'individus qui ne sont pas ce qu'ils semblent être. La manière dont nous sera racontée les histoires a aussi de nombreuses similitudes. Si dans "Lost" on se baladait entre vie avant et après le crash du vol 815, pour "Once Upon a Time" c'est la vie avant la Malédiction que nous découvrirons à travers différents flashback. L'occasion de se rappeler le joyeux bordel narratif qu'était "Lost" avec une balade constante entre présent et passé, avec des événements pas toujours mis dans le bon ordre. Du coup, le début de la série est un peu brouillonne. Même si la démarcation et assez franche pour qu'on sache sans se tromper si on est bien dans l'univers des contes ou le monde réel, voyager entre les deux impose de reprendre ses réflexes lostiens où on suivait souvent deux histoires en parallèle, mais ayant des liens entre elles, la faute au Destin ou au Karma, allez savoir... . Cet enchevêtrement est aussi la clé de voute de "Once Upon A Time", ce qui s'est passé au pays des fées ayant des répecussions sur les événements se passant dans notre univers. Il est d'ailleurs agréable de voir la façon dont les choses interviennent, parfois insidieusement. Les différentes machinations modifiant les Contes et les tentatives de briser la malédiction insufflant un peu de magie dans notre monde. C'est assez bien fichu la façon dont l'un et l'autre sont petit à petit viciés, tout comme les apparitions de différentes références aux histoires que l'on croit connaitre (le petit chaperon rouge, Pinochio...) mais qui au final seront réinventés pour mieux nous surprendre.
Les personnages sont aussi bien écrits. Tout n'est jamais vraiment tout noir ou tout blanc, même si La Reine s'impose déjà comme l'une des plus grandes salopes de l'histoire des séries télé, le genre d'individu qu'on aimerait voir passer sous un train avant d'abandonner ce qu'il reste de son cadavre à une bande de nécrophiles. Jolie partition également de Robert Carlyle dans ce qui ressemble le plus à un double rôle. Là où les autres personnages ont des traits communs d'un monde à l'autre, lui prend son pied dans deux registres de méchants, à savoir le calme et sournois Mr Gold à Storybrooke et le complétement barge Rumpelstiltskin au royaume imaginaire. Quoiqu'il en soit que ce soit en finesse ou tout cabotinage dehors, l'ami Robert envoie du lourd, d'autant que les nuances dont il fait preuve nous aménerait presque à avoir de la compassion pour ce qui reste tout de même une belle ordure et un enfoiré de première. Après, là on parle des "pas gentils", mais les autres héros sont tout aussi attachants que ce soit Emma ( Jennifer Morrison, aussi connue pour son rôle dans "Dr House" mais qui met moins de quelques minutes à nous le faire oublier ce qui est une bonne chose) ou bien Henry, qui a pourtant pas mal des caractéristiques du gamin énervant mais qui évite cet éceuil.
Ainsi même s'il faut laisser du temps à la série pour trouver ses marques, l'idée d'explorer l'univers des contes de fées est très originale (plus qu'une énième histoire de flics) et assez vaste pour permettre à la série de se développer. Après, certains trouveront bien quelques défauts et limites au show. Il y en a qui seront par exemple réfractaires au style feuilletonnant avec obligation de voir tout les épisodes pour vraiment tout comprendre. D'ailleurs, si on peut surement reprocher aux scénaristes de nouer sur eux-mêmes certains fils rouges pour gagner quelques épisodes, d'autres vont assez vite à l'essentiel. En effet, alors qu'on craignait de devoir tourner en rond pendant plusieurs saisons concernant quelques mystères, les derniers épisodes ont ce mérite de d'ores et déjà, si ce n'est mettre fin à certaines intrigues, d'au moins proposer des résolutions qu'on ne voyait pas arriver si tôt. A voir si à jouer si tôt une partie de ses cartes, la série ne risque pas de s'éssoufler aussi... mais dans l'autre sens. Idem, est ce que la multiplication annoncée des personnages ne va pas rendre le contenu trop dense et trop brouillon ? Seul l'avenir nous le dira, mais si comme dans "Lost" il y a quelques coups de sabres dans le casting, alors ça ne devrait poser aucun problème. Enfin, il faut aussi aimer les questions et les révélations multiples dans chaque épisode, une chose qui peut agacer. Mais lorsqu'on est client, on passe de très bons moments devant cette série au point d'attendre la suite avec impatience et intérêt.