Déjà recensé et catégorisé dans "Gros navets":
Hier soir, je me suis trop penché
Et je suis tombé dans un trou noir de connerie.
Pas tout à fait d'accord avec avec la chronique de ce f..., de cette m..., de cette (eugh...) chose..., je tiens à préciser qu'on devrait toujours se méfier d'un film qui commence par un plan où un type à lunettes lit un gros bouquin intitulé "Comment fabriquer des bombes atomiques". Ceci demeurant, en définitive, le meilleur gag du film.
"Moitié flic / Moitié Machine / 100% Femme!"
Ce Robo C.H.I.C., soi-disant comédie de s-f, variation sur un Robocop-starlette (avec Kathy Shower "la playmate de Playboy", comme le tonitrue la jaquette), a quelque chose d'authentiquement traumatique: en 1h30, pas un seul gag ne fonctionne. Rien. Tout rate, tout affligle, tout fait pouet. Ce désastre est fascinant, sidéral, intégral.
Il y a un geek qui pose une douzaine de bombes atomiques sur le territoire étatsunien pour que les filles s'intéressent à lui, des bikers menés par un look-alike de Gérard Jugnot qui citent Heidegger, tellement infâmes qu'ils rajoutent de la moutarde dans leur hot-dog au nez et à la barbe des petits échoppiers, et la Robo c.h.i.c. du titre, aussi classe et sexy que la groupie moyenne de Whitesnake. Kathy Shower joue si bien les androïdes, en écarquillant les yeux au point de donner la migraine au spectateur, que ça en devient inquiétant.
Le reste se résume à un empilement de cabotinages effarants, de personnages clichesques éhontés (un savant fou? pas assez! il en faut un autre! pas tant pis si le film se termine dans un quart d'heure! semez un nichon par ci! n'oubliez pas les politiciens-véreux! les flics complexés! un nichon par là! et le journaleuh dévoué à son pays!), de répliques-choc:
"Allez, tuez-la.
-Mais, on a déjà essayé.
-Ben réesayez."
(Le contexte et l'intonation indiquent, il faut le savoir, que cet échange de répliques a pour vocation de faire rire.)
Ce truc propulse tant les limites de la ringardise dans l'hyperespace qu'il en acquiert une puissance lysergique.
Ceci n'est qu'une confession, due au besoin naturel d'épanchement ressenti à la suite d'une telle épreuve. Je ne saurai recommander à quiconque la traversée de cette quintessence de cervelle trouée de tamanoir syphilitique, à moins d'avoir un sens très affiné du masochisme.
(Dire que je me suis envoyé ça après "Dracula au Pakistan"... quelle soirée mes aïeux.)
