Déterrage parce que cet objet le vaut bien. America 3000 en OSFA ? Comme c'est surprenant ! Pour ma part, je lui accorde un bon 4/5. Malgré quelques rares longueurs, le film est bourré d'éléments nanar ; les trouvailles toutes plus foutraques les unes que les autres s'enchaînent à un rythme soutenu.
Tout d'abord, un rapide mot sur l'histoire : quelque part en Amérique, 900 ans après une guerre nucléaire, la société est dirigée par des Amazones et les hommes sont réduits en esclavage. Ils servent soit de "macho" (bonne à tout faire), soit de "seeder" (reproducteur). Deux gamins un peu plus futés que la moyenne s'enfuient et fondent une tribu d'hommes libres. Évidemment, le spectre de la guerre des sexes se dresse à l'horizon.
On a donc affaire à du post-apo tout ce qu'il y a de plus classique, et qui dit post-apo dit look post-apo.
Comme le ninja estampillé Godfrey Ho des années 80, l'homme des années 3000 apprécie le rimmel.
Chez les Amazones, c'est même du look carrément apocalyptique, une agression visuelle quasi-permanente.
Le héros est incarné par Chuck Wagner, sorte de Bruce Penhall du pauvre (un comble).
Et puis, il y a ce Chewbacca torché à la Suze, qui n'a rien à foutre ici mais dont les apparitions sont tellement croustillantes...
A noter aussi parmi les trouvailles du film, le costume officiel du seeder.
Quoi de plus sobre et viril qu'une burka rose ?
Ceux qui comme moi l'ont maté en VO auront remarqué que les personnages s'expriment dans un anglais parsemé de termes bizarres, en fait l'argot des années 3000, qui ressemble un peu à du yiddish mélangé à de l'espéranto et du béri-béri de cuisine (ou du langage de gangsta, je sais vraiment pas), ce qui n'aide pas à la compréhension mais qui rajoute au bordel ambiant de ce film tellement "woggos".
Ce ne sont là que quelques aspects livrés à la va-vite de ce post-nuke bizarroïde. Vraiment, je ne comprend pas comment America 3000 s'est retrouvé en OSFA. Ce fleuron des oubliettes de la Cannon mérite largement le coup d'œil.