Manières Fortes (Three Kinds of Heat) 1987 avec Robert Ginty
Production Cannon, éditeur Warner Home Vidéo
Au premier abord, que du bon :
Film inconnu (de moi, tout du moins).
Robert Ginty en héros,
Leslie Stevens en scénariste/réalisateur (Sheena, c'est lui, Buck Rogers au 25ème siècle aussi).
Un pitch original : (ah non ? tant pis)
D'un côté, un Syndicat International du Crime (je suppose le S.I.C, les majuscules sont pas de moi), aux méthodes rappelant celles de la mafia.
De l'autre, une équipe constituée d'un agent secret (Robert) et de deux femmes flics (une blonde New yorkaise et une asiatique de Honk Kong).
Ce "Trio d'action et de charme" renoncera à prendre des gants avec ces criminels pour s'en débarrasser une fois pour toutes.
Bref, on attends un bijou.
Le premier quart d'heure est conforme aux attentes :
Le film débute dans la zone de débarquement de l'aéroport de New York.
Robert arrive avec ses valises.
Un type (j'ai deviné un criminel : costard blanc, fume-cigarette et beauté fatale à son bras) est en cours d'enregistrement.
Z'avez vu, c'est un méchant
Deux blacks (dont un roux) défouraillent à mort (les mitraillettes sont cachées dans des valises, mais que fait la douane ?).
Robert n'écoute que son courage et se planque derriere son chariot à bagages, en attendant la fin de l'averse.
Notre blonde (Terry O'Shea - Victoria Barrett, qui connait ?), qui patrouillait à l'extérieur du batiment, entend la fusillade dans le batiment et appelle donc ... une voiture en renforts.
Après environ 200 cartouches, le mec au costard blanc déclenche une fusée de feu d'artifice et profite de la fumée qui s'en dégage pour prendre la poudre d'escampette.
Apparition de l'asiatique (Major Shan, Shakti qui connait ?) qui déplore que l'on soigne les gangsters blessés.
Elle est là pour pourchasser un bandit pour le compte de la police de Honk Kong.
Bon, bien sùr, et sous l'autorité d'Interpol, la blonde et l'asiatique sont mises sous l'autorité de Robert (duex femmes pour lui tout seul, vous imaginez les allusions toutes en finesse ...).
On voit donc notre Major Shan mener son enquète : Je te pose une question, tu rigoles, je te mets deux baffes, tu me dis tout.
On voit ce même major, avec son uniforme tout blanc et son casque colonial, accompagnée de notre Terry en uniforme de police et bottes montantes en cuir marron, filer discretement une suspecte dans la première classe d'un avion.
Je passe sur le traître qui surprend personne, le brouilleur de voix électronique en plastique souple, la collossale astuce permettant d'identifier le chef des méchants ...
Le seul truc qui fait sourire après les dix premières minutes (bon Dieu, quel pervers je fait), c'est notre Robert, chemise ouverte et démarche chaloupée, sur du Disco de musique d'ambiance de sous-Monoprix, utilisant un sèche cheveux pour passer inapperçu dans un vestiaire de défilé de mode.
Son jeu d'acteur s'inspire de la décontraction classe d'un Patrick Mc Nee, la classe en moins.
Et bien sûr, malglé son visage bouffi de dopé à la cortisone, il les tombe toutes (ou du moins, celle qui compte, la blanche).
Je dénigre pas par plaisir, il a su nous apporter le bonheur dans d'autres prestations, mais pas là.
Les promesses :"
des scènes d'action trépidantes et un look sophistiqué font de "Manières Fortes" un polar haletant hors normes" qui ne sont pas tenues..