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Ma jaquette annonce Active Steel, mauvaise copie du titre originale Active Stealth.

Catégorie : Ni chaud ni froid

Du film d'avion de guerre pas très intéressant, malgré une première séquence d'action où Fred Williamson dispute à Daniel Baldwin un physique bedonnant bien peu crédible. Par la suite, Fredo se contente d'ailleurs de reposantes scènes de bureau. Pour le reste, on s'ennuie tranquillement devant cette succession de plans aériens, au point que même les affrontements et explosions au sol ne nous réveillent pas vraiment de notre torpeur. Fred Olen Ray confirme son statut de faux-ami du nanar.

J'ai trouvé une jaquette look-alike :

look-alike, mais pas tellement mieux. Un film fait avec des stocks-shots en rafale sur vague fond de guerre des balkans et deux stars qui payent leurs impôts en glandant devant la caméra. RAS.

C'est un genre perrave, les n'avions de guerre, ou c'est moi ?

Pas forcément, mais c'est un des genres dont les clichés se prêtent le mieux aux navets. Avions de guerre dit personnalisation autour des pilotes et donc des plus ou moins stars qui viennent faire les beaux devant la caméra, et pour les petits budgets, effets spéciaux infaisables, et donc stock-shots en loopings. Pour les gros budgets, ce sont les cascades qui écrasent le reste et on n'a pas d'histoire. Et comme un pilote se doit d'être jeune et beau et rebelle (ou la même chose au féminin dans les dernières productions), on a le plus souvent droit à une romance gnangnan... Plus naveteux que les films de bidasses de base, où au moins on a à peu près toujours un minimum de défouraillage. Mais on a du nanar quand même, hein, les aigles d'acier qu'avaient mentionné desperado tiennent une honnête place dans le genre (au moins le 1)

Déterrage.

Un film qui démarre vraiment très bien mais qui à la fin laisse une impression de semi-déception et d'ennui fatigué. La scène d'intro est magnifique, on y entrevoit chez Fred Olen Ray une aptitude à verser dans le gros nanar qui tâche, mais hélas, Fredo n'exploite guère son propre potentiel et livre ensuite une série B fauché basique et plan-plan. On aura ainsi droit de temps en temps à quelques éclairs de génie malheureusement gâchés par la mollesse et la banalité de l'ensemble, et il faut ajouter que la trame, simpliste au départ, s'efforce tellement d'accumuler les clichés qu'elle finit par devenir terriblement brouillonne et surchargée (et il est clair, comme l'a remarqué Kobal, que les longues scènes aériennes n'aident pas à rendre le tout palpitant).

Parmi les bons points nanars :

_ l'assaut du début, avec les morts surjouées les plus grotesques que j'ai vu et ses deux héros commandos grassouillets;

_ l'accumulation ridicule de trahisons et de retournements de situation, à chaque fois ultra-téléphonés (le coup de l'otage à libérer qui en fait est un traitre ayant attiré ses compagnons d'armes dans un piège, on le voit tellement venir à des kilomètres que je n'ai même pas jugé utile de mettre ce rebondissement scénaristique en mode spoiler);

_ la scène de vengeance finale ou les héros ricains bombardent dans la joie triomphante les habitations des narcotrafiquants (avec les familles de ces derniers dedans) depuis leurs (stock-shots d')avions donne l'impression de voir à l’œuvre une bande d'assassins lâches et bêtement cruels et le spectateur éprouve alors de la pitié pour les méchants/victimes et de l'indignation envers cette bande de joyeux bourrins américains tout contents de commettre un massacre tout en faisant des blagues entre eux. Cette séquence est géniale de bêtise, on se demande si les auteurs ont voulu faire une satire des films de guerre de la Cannon et de leur violence réactionnaire (une version extrémiste du principe "pas de pitié avec les terroristes") ou si c'est juste de la connerie pure et inconsciente...

Donc un film pas désagréable, parfois marrant, mais quand même chiant sur la durée.