Effectivement, passé le concept de départ plutôt alléchant (surtout quand on aime le biscuit), ça retombe comme un soufflé.
A vrai dire c'est très souvent le cas avec les dernières productions de Charles Band / Full Moon post 2000 pour cause de "pas d'argent, faut vendre des poupées à la con". J'ai beaucoup de respect pour la firme, sincèrement, et quelques uns de leurs nouveaux films valent encore le coup, mais force est de constater qu'on y trouve plus grand chose d'intéressant.
Pour ce
Gingerdead Man, c'est effectivement l'ennui qui guette. Le film est très cours je crois me souvenir, mais traine la patte, et qu'il n'y a presque aucune victime finalement, la plupart des personnages survivants miraculeusement aux attaques. Gary Busey qui est censé être l'attraction principal fait peine à voir, non pas qu'il fait fait la gueule, mais il a carrément l'air déprimé. A ce titre, son interview dans les
behind-the-scenes du DVD confirme la situation: il explique avoir reçu un coup de fil de son agent qui voulait le booker pour "The Gingerdead Man" --> "... Tu veux dire... The Gingerbread man? [
bonhomme en pain d'épice]" --> "Non non, The GingerDEAD Man" ---> "... Oh." Honnêtement ça fait peine à voir.
Reste quelques idées débile, comme ce "héros" qui revient en fin de film pour défoncer notre cookie tueur à mains nues, expliquant à ses collègues pâtissiers qu'il est un célèbre catcheur à ses heures perdues (!!). Ou ce même gars qui, après avoir triomphé, commet l'erreur fatale de manger son adversaire, ce qui va entraine bien entendue une possession démoniaque.
Bref, c'est pas la joie, je confirme.
Sa première suite,
Gingerdead Man 2: Passion of the Crust, est bien mieux foutue, puisque tournant en dérision la Full Moon elle-même. L'histoire se déroule cette fois dans les locaux d'une compagnie de cinéma tendance nanar/série B où le cookie tueur passe inaperçu grâce à son look ringard. Tout le monde en prend pour son grade, du producteur avare, aux critiques virulents qui considère la Full Moon comme de la merde, et y a du caméo sympa comme David DeCoteau qui s'affiche ouvertement en réalisateur gay qui ne fait des films que pour voir des mecs en caleçon blancs!
Personnellement j'adore comment on s'y moque des "poupées" ridicules qui peuplent les films de la prod, créant ici leur propres gammes d'automates bien naze (attendez de voir
Shit for Brain pour voir).
Nanar ou gros B un peu ridicule, c'est selon, mais au moins ça se regarde et on se marre.
Oubliez
Gingerdead Man 3:Saturday Night Cleaver. Il n'y a pas d'histoire. Non vraiment: il n'y a PAS d'histoire. Le film s'ouvre sur une parodie du Silence des Agneaux, où le cookie tueur est interné parmi d'autres biscuits vivants (??), s'évade et emprunte une machine à voyager dans le temps qui trainait pas là (???) et se retrouve dans une salle disco durant les années 70.
A partir de là, il ne se passe plus RIEN. Le cookie tueur observe les personnages sans rien faire ni rien dire la plupart du temps et on a droit à une espèce de drama entre les employés de la boite apprenant que celle-ci va fermer après cette dernière nuit de fête. Très peu de gags, quelques meurtres malheureusement mal foutus en CGI. Reste le final sympa, où un gamin utilise la machine à voyager dans le temps pour récupérer des grandes figures de l'histoire pour l'aider à triompher. Dont Hitler et Bin Laden!
Bien sûr, Gary Busey ne revient pas pour ces suites, le Gingerdead Man y étant doublé par d'autres personnes. Et honnêtement tant mieux.
PS. Je lui trouve comme un air de CETELEM moi, non?