Encore un mockbuster, qui tente de profiter de la ressortie de Jurassic Park au cinéma. Cette fois ce n'est pas Asylum qui est coupable mais une nouvelle compagnie similaire, société nommée Titan Global Entertainment. Un futur concurrent au vue du résultat et des deux autres projets à venir (Avalanche Shark et Quatermain: Legacy!), autant dire qu'il va falloir surveiller ça de près.
Hélas malgré tout le potentiel nanar que l'on pouvait espérer obtenir du produit, Jurassic Attack n'est pas vraiment marrant. En fait il est plutôt chiant, et passé les 40 premières minutes, on fini par décrocher tant le film n'ose pas aller jusqu'au bout de sa connerie.
Ça commençait bien pourtant, avec un hangar faisant office d'intérieur d'hélicoptère, un coin de l'écran révélant légèrement la porte grande ouverte qui donne sur l'extérieur, ces dinosaures en CGI ridicules (de quoi regretter les T-Rex en plastique des Carnosaur) et cette bombasse en sous-vêtements qu'on nous présente comme étant une grande biochimiste! Mais rien n'y fait et malgré quelques idées bien stupides (des Raptors si furtifs qu'ils sont capable de plonger dans une rivière et de rester sous l'eau quelques temps sans faire de bruit!) et un sosie de David Hess qui cabotine grave, rien ne vient jamais perturber le cours de l'intrigue plutôt plan-plan.
En fait il s'agit d'un étrange remake du Ptérodactyles (2005) de Mark L. Lester. Et d'ailleurs c'est justement produit par celui-ci! Ça fait mal de voir le réal de Class 84 tomber aussi bas. Dans le doute, le scénariste a également fait un remake de la première partie de Predator (jusqu'après l'attaque du campement), la musique reprenant les thèmes les plus connues du film de McTiernan.
En fait c'est exactement au moment où on réalise que le film ne suivra pas totalement le film de McTiernan que tout s'écroule...
Car la traque ridicule mais rigolote des humains par les dinos, rendue franchement hors normes par la mauvaise introduction de l'équipe au spectateur (en gros, en-dehors de deux-trois têtes que l'on reconnait, on "découvre" sans cesse de nouveaux membres, jamais vu auparavant, qui se sont perdu dans la forêt pour être immédiatement dévorés), est malheureusement remplacée par de longues scènes de discussions. S'ensuivent de longues séquences un peu inutiles où les personnages parlent pour ne rien dire et marchent dans des décors peu avenants.
Alors parfois oui, quelques petits trucs valent le coup, comme lorsque notre héros terrasse à lui tout seul un T-Rex avec sa mitrailleuse, ne cillant même pas lorsque la carcasse s'écrase à quelques centimètre de lui, ou la moindre explosion de grenades ou de roquettes qui, pour une raison étrange, déclenchent tout une série de feux d'artifices roses! Le personnage de la biochimiste, qui semble important a priori, n'ouvre la bouche qu'au bout de 30 minutes de film (!) et la réaction de l'ermite au moment où il réalise qu'il va se faire dévorer vaut le coup d'œil.
Dans tout ça, on retrouve même Corbin "Parker Lewis" Nemec dans le rôle du supérieur bien planqué à la base qui donne ses ordres par radio. Si d'ordinaire il est plein d'énergie dans ce type de petites productions (voir sa prestation cocaïnée dans Sand Sharks), ici il se contente de jouer stoïquement son rôle de militaire aux mâchoires serrées. Dommage.