Catégorie Ni chauds ni froidsVengeances (Ministry of vengeance)de Peter Maris
avec John Schneider, James Tolkan, Ned Beatty, George Kennedy, Yaphet Kotto
Citer:
Ce plagiat cheap de L'homme de Prague (où John Savage intégrait les services secrets pour venger sa famille massacrée par des terroristes) pouvait sembler prometteur sur le papier avec son casting de has-been et son idéologie reaganienne, mais se révèle bien mollasson et parfaitement routinier.
Comme dans la plupart des films de Peter Maris, les has been pleuvent : George Kennedy en révérend moralisateur (pardon pour le pléonasme), Yaphet Kotto en salopard de technocrate de la CIA, Ned Beatty en prêtre bonhomme et idéaliste qui se fait flinguer en tentant de parlementer avec les terroristes et James Tolkan en ex-supérieur de notre héros devenu sergeant instructeur sévère-mais-juste d'un groupe militaire anti-terroriste. Ce dernier nous fait d'ailleurs une imitation de R. Lee Ermey dans "Full metal jacket" en employant au moins deux gros mots par phrase. Dans les séquences d'entraînement, on a droit à des dialogues du genre "Tu t'es gouré de cible, du con !" ou "J'ai connu un escargot qui grimpait plus vite que ça !", ce qui suffit à me mettre en joie.
John Schneider assure dans le rôle principal et porte fort bien la moustache. Ses flashbacks du Vietnam shootés dans un jardin publique et un marécage sont sympas et ses cauchemards pseudo-freudiens en noir-et-blanc sont bien ridicules. Le méchant terroriste est evil à souhait et pousse des "mouahahaha !" au cas où on n'aurait pas compris qu'il est le vilain.
Le film est un plagiat fauché de "L'homme de Prague" (The amateur, 1981) avec John Savage, on en reconnait les grandes lignes et les scènes clé : le massacre dans l'aéroport, le désir de vengeance du héros qui se heurte au refus de la CIA, l'entraînement intensif, la trahison,... Sauf qu'ici le scénario est très con et incohérent, les magouilles des planqués de la CIA et le twist final sont débiles au possible. Mais ça manque de folie pour faire un nanar et on reste un peu sur notre faim. Dommage car il y avait du potentiel.