"Les sept gladiateurs" de Bruno Mattei et Claudio Fragasso, avec Lou Ferrigno, Sybil Danning, Brad Harris, Dan Vadis
genre: ni chaud ni froid
La Cannon persévère dans le péplum de seconde zone en embauchant l'inénarrable Bruno Mattei et le casting principal de "Hercule" pour cette relecture des Sept mercenaires (déjà lui-même relecture des Sept samourais, mais bon!). A priori, la recette ne pouvait que se répéter, mais là non, la mayonnaise ne prend pas. Nous avons certes droit à un acting somptueusement mauvais (Lou Ferrigno est toujours aussi inexpressif et Dan Vadis (le méchant Nicerote) tend à cabotiner, même si le pompon revient au personnage de l'empereur, hélas trop peu présent) et des situations ridicules (notamment la manière dont le personnage de Ferrigno recrute Goliath), mais le film demeure trop sage et pas assez fou pour sombrer dans le nanar. Pas d'effets spéciaux bricolés, de monstres mécaniques, de stock-shots ou d'ellipses scénaristiques. Même les combats sont mous, probablement chorégraphiés par un narcoleptique sous Lexomil. Le seul intérêt demeure la comparaison avec le film original dans l'intrigue ainsi que Sybil Danning en guerrière antique au décolleté généreux (bah oui!).
Signalons que Golan, mécontent du film, fera appel à Luigi Cozzi, réalisateur du premier "Hercule", pour retourner quelques scènes, et en profitera pour lui commanditer une suite aux aventures du demi-Dieu. Il n'y a pas de petit profit (enfin, en même temps, les deux films n'ont pas dû rapporter grand chose)!
Lou Ferrigno, toujours très inspiré!
Sybil Danning, comment ça un prétexte?!