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"Contamination", de Luigi Cozzi, avec Ian Mc Cullough, Louise Marleau, Marino Masé, Gisela Hahn, Siegfried Rauch



catégorie: kistch et bis sympa

Après "Star crash" qui reproduisait "Star Wars", Cozzi s'attaque ici à "Alien" de Ridley Scott. Mais cette fois, il prend soin de se démarquer suffisamment de l'original et situe notamment toute l'action sur Terre. De plus, il abandonne la démesure et le kitsch qui caractérisaient son précédent film pour un ton plus sobre et une ambiance plus angoissante. Pari plutôt réussi, j'ai bien accroché à cette histoire certes peu originale mais bien menée et servi par un casting correct. Si la réalisation est un peu datée, elle est tout à fait appréciable. C'aurait même pu être une totale réussite sans une fin un peu brumeuse et bâclée, mais ça reste très convenable.

Bizarre, je pensais avoir un topic sur ce film mais je n'ai rien retrouvé. En tout cas, j'avais bien aimé cette pelloche bis qui parvenait à sublimer un minimum ses moyens financiers et techniques limités.

Plutôt bien aimé même si la première partie est clairement plus réussie que la seconde bien foutraque, où on ne comprend plus vraiment les tenants et les aboutissants de l'intrigue. Parce que dans un premier temps, ça fonctionne vraiment. Il y a une véritable ambiance bien parano qui fonctionne à plein avec du gore rigolo au ralenti. Et puis, est-ce la faute aux difficultés de tournage sur place, dès que nos héros arrivent sur les lieux de leur enquête, le film vire à la série B fantastico-thriller assez basique aux séquences de tension efficaces sur la forme mais vu que nos héros en sont réduits à une sorte de triangle amoureux passablement gauche (une fille, un lourdaud bouffon mais quand même beau gosse et un beau gosse purement beau gosse), ben on s'en fout un peu de ce qui leur arrive.

Cela dit, le film est sorti dans une édition collector assez ambitieuse, qui fait quand même bien regretter la disparition de Neo Publishing, qui a dû payer cher son parti-pris d'éditions soignées de série B voire Z (Zombie Holocaust, Killer Crocodile) et de nanar de haute volée (Star Crash...). Là où d'autres proposent des éditions minimales non restaurées et à peine chapitrées, ils soignent le produit, vont à la rencontre de leurs artisans, témoignant d'un sincère amour pour les oeuvres qu'ils éditent. Cela dit, le film bonus proposé, Le tunnel sous le monde, premier moyen métrage du sieur Cozzi, c'est quand même un peu une purge dans le genre pensum fantastico-philosophique monté à la Godard. C'est à se demander comment Cozzi a pu passer de ça à Starcrash...

Au final, un film à voir, quand même dans le haut du panier de cette part non négligeable du ciné transalpin qu'est le remake non officiel des sommets du B.O. ricain.