L'affiche est magnifique mais parfaitement mensongère. Je ne serais pas étonné qu'elle provienne d'un autre sous-James Bond de cette période.Super 7 appelle le Sphinxde Umberto Lenzi
avec Roger Browne, Fabienne Dali, Massimo Serato, Rosalba Neri
Catégorie : Ni chauds ni froids
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De l'espionnage rital pas terrible mollement emballé par un Lenzi qu'on a connu plus en forme, avec le monolithique Roger Browne en James Bond Hard Discount. L'action est rare et anémique, et l'enquête pas très folichonne ressemble à des vacances au Caire. Le film oscille entre navet et bis 60's potable.
Le film se trainait déjà une réputation de navet bof bof sur le forum, mais je me suis dit autant en faire une notule. Alors donc, effectivement, c'est de l'espionnage rital pas terrible mollement emballé par un Lenzi qu'on a connu plus en forme. Je dois dire que j'ai quand même bien aimé et que je ne me suis pas ennuyé. L'histoire n'est pas particulièrement palpitante mais a le mérite d’égrainer un bon nombre de clichés du genre (chose que j'apprécie dans un film de ce calibre) : des savants ont découvert un nouveau minerai "100 fois plus radioactif que le plutonium", le Baltonium. Mais un traitre a volé un échantillon du Baltonium et l'a caché à l'intérieur d'une caméra qui doit être remise au Caire à l'ambassadeur soviétique. Mais, à la suite d'une erreur, la caméra est vendue à un touriste. Les services secrets envoient alors Super 7 (Roger Browne, héros nanar des 60's par excellence) pour retrouver le touriste. Mais bien sûr, des vilains sont également à la recherche du Baltonium...
On a ainsi droit au cahier des charges du spy-movie (le héros qui découvre une agent ennemie en train de prendre sa douche dans son appartement et se la tape avant d'en faire son alliée; la fille qu'on croyait gentille et totalement étrangère au milieu des services secrets et qui se révèle être la méchante number one, mais évidemment ça n'étonne pas le héros, qui, grâce à sa sagacité et à son flair, avait vu le twist venir à des kilomètres... ça tombe bien, nous aussi !) mais le film se montre malheureusement pingre en action et celle-ci est bien loin des cascades à la James Bond. Je suis donc un peu partagé, car d'un côté j'ai bien aimé le film et je trouve qu'il a du charme, et de l'autre, ça tire quand même beaucoup vers le navet mou du bide et ça ne m'étonne pas que certains se soient fait carrément chier en le regardant.
A noter que le héros a quand même des plans assez étranges, comme entrer dans un night club/repaire d'ennemis, faire semblant d'acheter des infos top-secrètes à un arabe (qui est en fait un de ses amis) pour se faire capturer et torturer par les méchants. J'avoue que je n'ai strictement rien pigé à son plan, qui ne le fait au final pas avancer d'un pouce dans son enquête et manque de lui couter inutilement la vie. Il doit en effet la vie sauve à la négligence des gardes, qui le laissent étendu sur un lit les mains détachées, et se mettent à rigoler en regardant une revue avec des peintures de femmes nues en tournant le dos à notre héros, lequel les tue grâce à son stylo-pistolet, gadget bien connu du super espion que les méchants n'ont pas eu la prévoyance de lui confisquer.