Catégorie : Gros navets
Monstroidde Kenneth Hartford
avec James Mitchum, John Carradine, Anthony Eisley
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Le vieux coup du craignos monster ringardissime mais invisible avant la toute fin du film et du gros remplissage qui tient lieu de script. Hormis l'apparition finale du "monstroïde", le seul truc rigolo est qu'on nous affirme au générique que cette histoire d'attaque de dinosaure radioactif est authentique. Puisqu'on vous le dit !
Dans la catégorie des films portant la mention "inspiré d'une histoire vraie", voici du jamais vu. Un film contant les exactions d'un monstre géant radioactif qui prétend haut et fort la main sur le cœur que tout est bien tiré de faits réels !
Le premier plan du film, qui troue le squeele.
Au cas où on n'aurait pas compris ou qu'on aurait quelques doutes, le réalisateur nous ressort un deuxième carton à la fin du générique d'introduction.
Donc, nous sommes dans un village paumé de Colombie, où une grosse multinationale sans scrupule exploite une usine de ciment, polluant allègrement le lac voisin. Et ce qui devait arriver arriva : la pollution toxique a engendré l'apparition d'un dinosaure radioactif affamé de chair humaine ! Ne riez pas, ayez un peu de respect pour les malheureuses victimes de ce monstre amphibie carnassier, puisque tout cela est la stricte vérité vraie. Sont-ils morts de rire en voyant la tronche du monstre en question ?
Si tel est le cas, ils auront eu plus de chance que nous, car chaque attaque du monstre a lieu de nuit et à l'écran on voit rien du tout. On devra donc poiroter pendant 1h10 avant de pouvoir nous régaler du look fabuleux du "monstroïde" lors du final. Le reste, c'est du remplissage éhonté, une multitude de sous-intrigues sans intérêt et des clichés à ras bord. On a donc les gentils villageois superstitieux qui se réfugient dans la prière face à la menace, les autorités qui ne croient bien sûr pas à ces histoires de monstre, et les héros américains (le couple d'ados qui découvrent l'existence du monstre, la journaliste frondeuse qui veut découvrir la vérité et faire un scoop, l'ingénieur de la multinationale d'abord incrédule qui va ouvrir les yeux sur la terrifiante réalité) qui vont prendre leur courage à deux mains pour sauver les Colombiens apeurés du fléau écailleux. Les Colombiens justement, nous sont présentés tantôt comme des caricatures de gens simples à sombreros et moustaches vivant dans des paillottes mais qui font la fête tout le temps en dansant, chantant et jouant de la guitare dans des séquences folklorique atterrantes, tantôt comme des attardés moyenâgeux n'hésitant pas à bruler une pauvre femme sur un bucher parce qu'ils la suspectent d'être une sorcière. Un racisme primaire plutôt rigolo et un scénario remarquablement confus et inconséquent mais qui est loin d'être suffisant pour sauver ce navet mou filmé sans entrain ni passion de l'ennui.
Jim Mitchum, frère de Chris (et aussi droopyesque et inexpressif que son frangin), le héros moustachu qui se trimballe tout le temps avec une énorme paire de lunettes de soleil "yeux de mouche". Devant la découverte du corps de la première victime, retrouvée sur la berge au bord du lac, il déduira tout naturellement qu'elle a du être tuée par un requin.
John Caradine est le curé qui harangue ses ouailles en leur disant que la créature est une malédiction divine venue les punir de leurs pêchés.
Et bien entendu, une fois le monstre explosé à coup de dynamite, le metteur en scène nous fait le coup de l’œuf qui éclot durant le plan final. TIN TIN TIN !