Saïgon Commandos
de Clark Henderson
avec Richard Young, P.J. Soles, Joonee Gamboa, Willy Williams, David Light
Catégorie : Ni chauds ni froids
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Un petit namploitation américain produit par Roger Corman et tourné aux Philippines, occasion de retrouver quelques têtes connues en ces lieux (Nick Nicholson, Steve Rodgers, Jim Moss...). Un policier militaire y affronte de vils viêt-congs trafiquants de drogue. Pas renversant mais regardable.
Le film s'inspire bien entendu de tous les films sortis à l'époque sur le Vietnam, de "Full Metal Jacket" à "Good Morning Vietnam", mais le modèle principal semble être "Off Limits" aka "Saïgon : L'Enfer Pour Deux Flics" dans lequel le MP Willem Dafoe enquêtait aussi sur un trafic de drogue pendant la guerre et dont Bruno Mattei tira lui-aussi un plagiat rigolo avec "Cop Game".
Le film qui nous occupe mélange donc les standards du polar (le héros flic tête brulée systématiquement engueulé par son supérieur) et du film de guerre du Vietnam (héroïques GI's contre fourbes communistes). Le héros se retrouve à un moment piégé par les trafiquants/terroristes viêt-congs qui le font accuser du meurtre de son chef, et il se retrouve arrêté mais ne tarde pas à s'évader pour rejoindre quelques potes commandos pour un interlude guerrier incongru. Élément nanar : les soldats des forces spéciales sont décrits comme des potes en vacances, complètement libres, se prélassant au bord d'une immense piscine au beau milieu de leur base et n'allant au casse-pipe que pour le fun, quand bon leur semble. Puis, sans transition, on retrouve le héros de nouveau officier de la police militaire dans les rues de Saïgon. On ne nous dit absolument pas comment il s'est retrouvé blanchi du meurtre de son supérieur mais bon... Le héros tombe aussi amoureux d'une journaliste qui se révèle une gourdasse pas croyable en tombant dans un piège visible comme le nez au milieu de la figure que lui tend le chef des méchants pour la kidnapper.
Il y a aussi une sous-intrigue où la petite amie de l'un des hommes du héros est égorgée par un viet et le troufion se lance dans une vendetta personnelle en mode sniper-justicier liquidant un à un les méchants depuis le sommet des immeubles. Les fourbes communistes en profitent alors pour massacrer des moines, des femmes et des enfants en mettant tout sur le dos de l'Américain pour servir leur propagande (mouahahaha !).
Bref un film à voir si vous voulez comme moi absolument vous farcir tous les films qui ont été faits sur la guerre du Vietnam et/ou toute la filmo des Pigs in Space.
Attention à cette arnaque à la flying jaquette de chez Initial, qui contient en fait "N.A.M : Not Another Mistake", un autre namploitation philippin signé Anthony Maharaj avec Richard Norton en vedette. On n'y perd pas forcément au change cela dit car ce dernier film s'avère une très sympathique bisserie dynamique et assez nanarde par certains aspects.