Catégorie : Ni chauds ni froids
Kill Pointde Frank Harris
avec Leo Fong, Cameron Mitchell, Richard Roundtree
Un petit actioner très bis et très 80's signé par l'inconstant Frank Harris (auteur du sympathique nanar "Coups Bas" réunissant la même équipe, mais aussi du navet
"Le Patriote" avec Leslie Nielsen). Ce "Kill Point" n'offre pas grand chose à se mettre sous la dent, mais se laisse regarder. Le réalisateur a recours à un remplissage massif pour palier à un scénario anorexique, mais au moins ici les scènes bouche-trous sont davantage des scènes de tabasse que de longs dialogues creux, donc on ne se fait pas trop chier, car ça castagne tout du long. Au moins, le film ne fait pas mentir son étiquette "action non-stop".
Le héros est joué par Leo Fong, artiste martial baraqué mais totalement inexpressif, qui affiche un look assez irrésistible avec sa coupe Mireille Mathieu et son regard mort. Il incarne un flic dur à cuire de L.A. enquêtant dans le même temps sur le meurtre d'une prostituée et sur un vol d'armes appartenant à l'armée. Derrière tout ça se cache un seul et même homme, Joe Marks, joué par ce bon vieux Cameron Mitchell, qui nous offre une composition délectable de trafiquant tueur de femme et gaga de son petit clébard, auquel il dédie un savoureux monologue intérieur, expliquant au spectateur que "ça ne lui fait rien de buter ces connes de gonzesses mais que les chiens sont ses seuls amis". Il a également la capacité de continuer à vivre, à tirer au pistolet et à parler plusieurs heures après avoir eu la gorge tranchée.
Quant à Richard Roundtree, il joue un capitaine du FBI faisant équipe avec Leo Fong.
Citer:
Un flic à coupe Mireille Mathieu, aussi dur à cuir qu'inexpressif, tatane du voyou tandis que Cameron Mitchell cabotine en Parrain misogyne ami des chiens. Ce film d'action très cheap et très 80's n'offre pas grand chose à se mettre sous la dent, mais se laisse voir pour peu qu'on se contente d'1h30 de castagne dans des terrains vagues et des entrepôts désaffectés.