Quelqu’un se serait-il fait avoir par cette merde ? Parce que pour une merde, c’est une vraie merde, alors que je croyais avoir affaire à un vrai nanar. En fait, je ne pourrais pas en raconter beaucoup car j’ai arrêté le visionnage après la 5ème ou 6ème minute ; c’est tout dire.
Synopsis :
Il s’agit d’une ville régie par « The Authority » (on n’en saura pas davantage) où des ondes sont émises par les autorités de cette même Authority, afin de forcer tous les criminels de s’autodétruire dans les pires souffrances sans pouvoir y remédier. Enuite, un service d’éboueurs vient récupérer les cadavres pour les livrer à une chaîne alimentaire, laquelle s’évertuera à les transformer en hamburgers pour tous les restos de la ville. Rien à jeter. On tue, on recycle, on bouffe, on tue, on recycle, on bouffe, etc. Sauf que, la-dite onde fonctionne mal car après quelques temps, elle finit par augmenter les impulsions criminelles des inculpés. Il faut donc envoyer des exécuteurs faire le boulot.
Alléché par la notice prometteuse, mais hélas ! combien trompeuse, de la jaquette du DVD, je me suis jalousement jeté sur l’œuvre avec laquelle j’espérais passer une séance d’enfer. Après l’intro, où une espèce de Quasimodo apocalyptique annonce que le monde (enfin la ville, plutôt) est dirigée d’une main de fer par « The Authority », le film commence. On voit un petit malfrat binoclard, tiens celui du poster, justement, qui s’enferme dans les chiottes et commence à se couper les doigts avec un couteau mal aiguisé. Arrive une minette exécutrice nommée Rasoir (Razor, je crois) qui lance droit dans la gueule du gars des ondes rasoir, lesquelles, tel que l’on peut voir sur le poster, taillade sa tête d’un seul coup en plusieurs rondelles. C’est raffiné, imaginatif, pourtant, j’ai pas ri.
Au fur et à mesure que défilaient les scènes gores, répétitives jusqu’à en donner la nausée, je sentais mon cerveau qui s’aventurait tant bien que mal à mimer une balle de ping-pong dans l’espace restreint qu’offre une boîte crânienne normalement constituée. (Je suis modeste, oui.)
C’est NUL sur toutes les coutures. D’une stupidité à laisser de marbre une mouette rieuse. Du gore à gogo bien dégueu, mais sans queue ni tête, d’une crétinerie à faire pleurer, pleurer d’ennui. Un direct-to-video mal filmé, mal dirigé, mal joué, avec des éclairages néons flash par-ci, flash par-là aux rythmes survoltés qui lobotomiseraient les plus coriaces. Je réussi, d’une main fébrile et tremblante, à atteindre ma télécommande et appuyer sur « stop » après trois infructueuses tentatives. Heureusement, il me restait une goutte d’Armagnac qui atténua ma tremblotte et remit mes yeux en face des trous.
Ouvrage dangereux. Toutefois, un instrument de torture non négligeable, histoire de régler ses comptes avec ses ennemis. Je n’appartiens pas à cette classe d’hypocrites qui métaphorisent avec ampleur qu’ils ne souhaiteraient pas ceci ou cela à leurs pires ennemis. Moi, à mes pires ennemis, je leur souhaite le pire, justement. Restons sincères, palsambleu. Je garde donc le DVD, en prévision d’un possible « cadeau », sait-on jamais ?
Bande annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=_Y6IjP_74GA