Un film que j'ai un peu hésité à classer dans la catégorie des nanars mineurs, qu'on aurait pu noter 0,5 ou 1/5...
Déjà, c'est une belle arnaque à la jaquette, qui capitalise sur le succès de la série Ong-Bak en faisant croire au nouveau film de son réalisateur et de sa star alors qu'il s'agit d'un film qu'ils ont certes tourné ensemble mais près de dix ans avant Ong-Bak. Et ça se voit...
Apparemment, ça serait le premier film avec Tony Jaa au générique. Il n'apparaît que 20 minutes au total, et dans un rôle de méchant. Il a déjà toutes les compétences martiales qu'on lui connaît, mais la mise en scène extrêmement molle du genou ne les met vraiment pas en valeur. Après, force est de constater qu'il écrase le prétendu héros du film niveau présence et compétences physiques. Dans leur combat final, on se demande même pourquoi Jaa passe son temps à fuir et à faire des cabrioles tant il lamine sans peine son adversaire qui, même quand le complice de Jaa lui file un sabre (oui oui, le complice de son ennemi lui donne une arme, comme ça, pour la déconne), n'est pas foutu d'en faire bon usage.
Concernant l'histoire, selon la jaquette, c'est ça : "Un mystérieux clan d'assassins rompus aux techniques ancestrales du Muay Thai Boxing, sème la terreur à l'intérieur de l'Empire de Siam. Asservis et humiliés, les habitants doivent se rebeller pour conserver leur liberté. Une guerre à mains nues se prépare pour rétablir paix et justice. La liberté au bout de leurs poings, une mort certaine au bout du combat : seule la puissance mystique des guerriers Muay Thai leur assurera la victoire !" Avec bien sûr une jaquette mettant exagérément en valeur Tony Jaa...
Mais en fait... C'est un flic qui, après avoir mis en déroute des braqueurs, part se ressourcer à la campagne. Là, il s'embrouille avec des petites frappes locales et enchaînent bastons dans un parc de jeux et parties de foot. Puis les membres rescapés du braquages arrivent pour se venger, le héros les met en déroute, et fin. Le tout sur une B.O. qui fait un bon gros doigt aux notions les plus élémentaires de droits d'auteurs puisqu'elle mêle le thème de Mon Nom est personne (et de Predator semble-t-il), la musique de la scène finale de Goldeneye et que même le thème du logo de la société de prod n'est autre que le thème principal de Retour vers le futur. Tranquille.
La grande majorité des scènes sont très connes, pas aidées par une VF rendant encore plus débiles les grands moments de cabotinage que nous offre ce film, avec une mention spéciale pour les petites frappes sus-mentionnées. Chaque scène s'étire en longueur pour un résultat qui atteint péniblement les 80 minutes de métrage au point que ce sont les scènes faisant avancer l'intrigue qui font remplissage... Ce à quoi il faut ajouter des bastons très mal chorégraphiées et filmées, qui donnent l'impression que c'est Tony Jaa l'erreur de casting...
Mais si tout ça ne fait pas un bon nanar, il y a quand même quelques passages à sauver, des grands moments de cabotinage outrancier en mode "mouhahahahaha, je suis vraiment infââââââme ! ! ! ! !" et du grand nawak comme cette fin où Tony Jaa et son pote kidnappent la soeur du héros, lequel doit se battre contre Jaa pour la sauver, vu qu'elle est attachée à une bombe qui doit exploser dans... 20 minutes. Comme montée de tension, on a vu mieux. Pareil pour les gags qui enchaînent les accélérés à la Benny Hill...
_________________ Lawrence Woolsey, précédemment connu sous le pseudonyme de deathtripper21...
"Godfrey Ho a beau avoir trouvé des Kickboxeurs américains, le duel entre la mariée et la robe restera LA baston du film." Plissken
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