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Mais tu as raison, prenons un autre exemple... Mmmmh... "Audition" du même Miike : voilà un bon exemple de pur produit d'exploitation voyeuriste élevé au rang d'oeuvre d'art par une poignée d'intello-onaniste à sa sortie, et dont l'intérêt est purement pervers.
Pour moi c'est encore un mauvais exemple
.
Je considère ce film comme le meilleur Miike et, même si il ne joue pas sur le même registre que des funny games et Salo, il n'en est pas moins efficace et exceptionnel dans son genre.
Audition est un film de genre mais qui pervertit tous les codes et mélangent les genres (romance à l'eau de rose et horreur) avec une certaine malice.
Le film de Miike n'a aucun but intellectuel (comme funny games qu'on pourrait juger trop théorique) mais n'en est pas moins déstabilisant. Miike fait appel à notre expérience de consommateurs de films de genre. On y croit dur comme fer à son histoire d'amour made in Arlequin, on arrive à s'y immerger et la dernière demie-heure est à ce point de vue un retour à la réalité pervers assez déstabilisant (des gens se sont évanouis dans les salles de cinéma).
SI on voudrait rapprocher un film d'Eli Roth d'Audition, ce serait plutôt Hostel à la structure identique et qui joue sur les même mécanismes. Evidemment, le film de Roth n'atteint pas la réussite et la maîtrise de son modèle (la partie American Pie est médiocre), ça fait un peu penser à un Audition light américanisé mais dans le genre c'est plutôt pas mal.
P.S. Miike fait d'ailleurs une apparition comme Hostel, ce qui veut tout dire de l'admiration de Roth pour le japonais