( Je préviens tout de suite, c' est long... )
La jaquette, qui pour une fois présente le bon film, le bon titre, les bons ( attention, je ne parle pas du talent, hein ) acteurs et les bonnes photos, présente fièrement les fameux EDITION PRESTIGE et COLLECTION NINJA déjà bien connus des services de Nanarland, et il y a même un shuriken ( enfin, un truc du genre ) sur le DVD.
MAIS, une fois la galette enfournée dans le lecteur, on a droit au générique de... la collection Kung-Fu !
J' ouvre une parenthèse pour vous signaler qu' il y a quelques bandes-annonces qui m' ont déjà parrues plus nanardes que le film dont je vous parle, notamment celle de L' Exécuteur défie l' empire du Kung-Fu.
Donc, le film, effectivement, le générique avait raison, il n' y a pas UN SEUL ninja dans ce film ! Et moi qui rêvait déjà de mannequins en mousses, de bombinettes à fumée, de moulinage de doigts ( on est en droit de s' y attendre avec un titre pareil, non ? ), de costumes ninja fait avec des peignoirs... rien de tout cela ici, il y a peut-être bien un mannequin à un moment, mais je n' en suis pas sûr à 100 % ( par contre, il me semble avoir repéré quelques tramplins providentiels, et encore, je me demande si je ne confond pas avec les extraits des Cüneyt Arkin présentés sur le site ).
L' histoire n' est pas franchement dure à suivre : A la mort de leur père, Lin Xian et Wung se retrouvent seuls, et tandis que Lin Xian décide de retourner s' occuper de sa famille, alors que Wung, lui, veut à tout pris gagner de l' argent, il le dit lui-même, il fera tout pour devenir riche...
Lin Xian revient donc au lieu de résidence de sa cousine et de sa mère, où il apprend que ces dernières doivent de l' argent à un mafieux du coin, qui envoient souvent, TRES souvent ( à peu près une fois toutes les 20 minutes ) ses sbires cabotins chercher l' argent, les deux femmes ne pouvant évidemment pas payer ( ce serait trop simple et y aurait pas d' histoire ), l' occasion de quelques MWAHAHA !! bien placés.
Bon, comme les femmes ne remboursent pas leurs dettes, le sbire-cabotin-mwahaha décide d' emmener la cousine, la tante de cette dernière ( la mère du héros, donc ) essaye bien de les persuader de l' emmener à la place de la cousine mais... << Vous, grand-mère ? MWAHAHA !! >>
Par chance scénaristique, Lin Xian se la ramène juste à ce moment-là et tatane sévère les méchants...
Cet évènement me permet d' ouvrir une nouvelle parenthèse, concernant les combats... En effet, ils auraient pu facilement remonter le coefficient nanar, car :
_les méchants attendent sagement leur tour pour se faire casser la figure ( enfin, c' est relativement aléatoire car il arrive qu' ils se disent " hé ! Ca devrait être plus dur pour lui de nous battre si on s' y met à plusieur ! " mais c' est très rare );
_il y a un nombre impressionant de faux raccords ( plus au niveau des mouvements et des positions que des décors ), au moins un par combat ( lesquels sont eux aussi nombreux );
_les méchants veillent bien à frapper à côté du type sur qui ils doivent taper;
_les personnages peuvent se prendre autant de pains dans la gueule qu' ils veulent, pas une bosse, pas une goute de sang ( à l' exception du combat final );
_peut-être encore d' autres détails mais j' en oublie...
Toutefois, ils sont assez répétitifs ( pas un combat sans un méchant qui n' atterrisse sur une table ! ) et ennuient assez vite, en fait.
Une particularité dans ce deuxième combat ( les deux frêres s' étant déjà mis dessus la gueule dans la première scène ) : étant donné qu' il est sensé se passer dans une ferme, on a le droit, comme ça, d' un seul coup, au milieu de l' action, à quelque chose d' unique qui aurait eu le droit à se trouver dans un vrai nanar : UN STOCK-SHOT DE CHEVRE !! Hallucinant, et sûrement le moment le plus nanar du film...
Enfin bref, pour payer les dettes de sa famille, Lin Xian devra accepter un travail pour la mafia en question, dont la récompense est du double des dettes de sa famille.
Comme de bien entendu, il réussira ( c' est là qu' il y a peut-être eu un mannequin ), mais donnera la moitié de sa récompense à celui qui lui a donné le tuyau. Manque de bol : il apprend qu' il y a un deuxième créancier qui demande la même somme. Et qui est ce deuxième créancier ? 5 secondes de reflexion...
5...
4...
3...
2...
1...
Bravo, tout Nanarland a gagné, il s' agissait bien du frêre de Lin Xian.
Le film, déjà bien répétitif jusque-là, le deviendra encore plus à partir de ce point, entre kidnappings, pièges, etc, etc... je m' abstiendrait donc de vous raconter cette deuxième moitié et passer directement au combat final ( d' autant que cette chronique devient vraiment très longue... ).
Ca devient un peu plus intéressant nanardesquement parlant, mais ça ne casse toujours pas de brique ( contrairement à la dialectique ).
Ce combat dure bien 15 min et contient certains élément prêtant éventuellement à sourire ( mais pas à rire aux éclats ), comme la moustache du grand méchant, non assorite aux cheveux, se baladant dans tous les sens, ce même méchant prenant une expression particulièrement idiote quand il charge...
Il faut que je vous dise que ce combat est un deux contre un, le frêre de Lin Xian ( qui, au passage, a bien plus de charisme que ce dernier, et ce malgré un physique plus difficile... encore que... ) étant évidemment repassé du côté lumineux de la force.
Bon, comme le veut la tradition, nos deux valheureux non-ninja ( oui, je l' ai vraiment mal pris ) vont l' emporter après avoir combattu dans pas moins de 8 décors différents ! Et puis, le frêre maléfique va comme il se doit expier ses crimes en crevant comme un chien, on a fait nôtre quota de clichés, allez, rideau, on ferme...
Bon, le fait que ce film soit un navet plutôt qu' un nanar viens, d' une part, tout simplement d' un manque de scène nanarde, mais aussi d' un manque de rythme assez effarant qui fait qu' on s' ennuie ferme durant la quasi-totalité du film... on remarque aussi beaucoup de répétitivité et de clichés qui enterrent définitivement ce film...
En fait, le seul véritable élément nanar que l' on pourrait trouver est la bande-son : des bruitages de coups très moches et répétitifs ( encore ! ) et une version française... en freestyle, pour être gentil...
EDIT : J' ai enlevé ce que j' ai pu dire de méchant envers Bach Films et leur présente toutes mes excuses... je vais de ce pas m' auto-flageller avec un fouet et me mettre un cilice autour de la cuisse...
_________________ Rock ’n roll angels bring thyn hard rock hallelujah
Demons and angels all in one have arrived
Rock ’n roll angels bring thyn hard rock hallelujah
In God’s creation supernatural high !!
Dernière édition par White_Thayer le 11 Juin 2006 13:02, édité 1 fois au total.
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