John Nada a écrit:
Wolfwood a écrit:
on pourrait se poser la question de savoir comment Alex, que ce soit en allant à la supérette ou au bistrot du coin, arrive à trouver un chanteur exceptionnel ou un danseur fabuleux en la personne d'un caissier ou d'un cuistot, par le plus grand des hasards. On a beau dire qu'il a du flair, je trouve plutôt qu'il a le cul bordé de nouilles.
Rhô, t’as pas compris Wolfwood, c’est la dimension socio-pouet-pouet du film : la France recèle de talents gâchés par notre société mal foutue de merde, chaque jeune est un génie en puissance mais à cause de ce monde pas cool la plupart d’entre eux se retrouvent à brider leurs rêves et ronger leur frein dans de petits boulots pas très fun. Les producteurs du film, pas du tout démagos, l’ont heureusement bien compris : hep, toi le jeune cuistot, toi la jeune caissière, nous on est pas des vieux cons, on sait bien qu'en fait vous êtes les nouveaux Shakespeare et les nouveaux Mozart, allez, offrez le DVD d’Alive à vos amis.
C'est quand même incroyable que tous cet aspect du film me soit passé au dessus, va comprendre.
En fait, on peut même aller beaucoup plus loin et voir un vrai message: si on se focalise sur le parcours du personnage d'Anconina on peut y voir une lutte entre l'épanouissement dans le monde matérialiste et celui dans le monde spirituel. Alex est au sommet de sa vie artiste et perd sa femme, on peut voir alors que la réussite dans le domaine professionel n'amene finalement quà la perte de ce qui compte vraiment, l'amour. Idem lorsqu'il renoue avec le succés, après avoir lutté contre les institutions et monter sa comédie musicale avec ce qu'il avait dans le coeur, faisait fi de cet univers capitaliste auquel il appartenait, il finit par retrouver le succés tout en regagnant les sentiments de sa chère et tendre après avoir triomphé de nombreuses embuches. Ce parcours initiatique montre alors que la réussite est aussi dans la difficulté, en opposition à l'ancienne réussite d'Alex qui elle etait trop facile et qui finalement la amené à se perdre, à ne plus croire en lui. Tout ça montre bien que ce qui compte, c'est faire ce que l'on a envie, même s'il faut mépriser les institutions et que c'est uniquement cela qui peut rendre un homme heureux.
En fait on s'est planté sur toute la ligne, "Alive" n'est pas un nanar mais une véritable oeuvre philosophique, un vrai mode de vie.