à la faveur d'un créneau favorable, je me suis retrouvé à prendre mon ticket (avec carte ugc je précise, je n'allais pas claquer 10€) pour une séance aux halles ce midi...
moi qui espérait un gros nanar qui me rende hilare, j'ai vu un petit film tout malade, tout chétif, tout moche sur lequel on n'a même pas le courage de taper tellement il est bête. c'est pas comme si on tapait sur un gros tas de testostérone tuné fourni par tonton besson. non là, on a affaire un petit navet rabougri.
et c'est effectivement le mix improbable entre the descent (ah la suisse allemande, terre de danger et de contraste, ses hommes de néanderthal aidé par les rednecks locaux) et les randonneurs.
mais c'est surtout la comédie alpine qui semble être la référence du film avec une scène d'engueulade collective tirée tout droit des Bronzés font du ski. ca donne a peu prés "t'es paumé popeye ? t'es nul t'es un raté. on va tous mourir, c'est de ta faute"
le reste des mots qui sortent de la bouche de la fine équipe est composé d'à peu prés 458 fois l'expression "putain !", ce qui laisse peu de place aux autres dialogues dont le pourtant splendide message de camaraderie de Lorànt Deutsch : "les gâteaux ca se partage" (en l'occurrence, des gâteaux bonne maman (véridique !), mais traduit une véritable exaspération de la part des personnages qui en marre et gros sur la patate. il faut dire qu'ils sont livrés à une nature hostile et à un scénariste assez sadique, idiot et amnésique.
en effet notre ami Lorànt (et sa jolie moustache à la dartagnan) se retrouve à l'hôpital pour se faire opérer du genou mais est embarqué par son anthropologue de père pour courir les vallées suisses. il oublie donc par miracle qu'il a terriblement mal et court comme un cabri dans les gorges et les vallées. tout le monde joue mal sans exception.
de toute facon, le pitch reste pourri. en plein milieux des rocheuses, je veux bien qu'on ne trouve pas rapidement une route ou un village.
mais la suisse merde, en marchant plusieurs heures, on tombe forcement sur la civilisation. là , on a l'impression qu'ils errent dans un territoire qui épuiserait aragorn...
au final, ca reste mou du genou (haha !) , très mal monté (des champ contrechamp ultra bof) et on se contrefout de ce qui arrive aux personnage, dont la sécheresse de la mort n'apporte rien de bien piquant.
il faudra aussi m'expliquer cette fascination des cinéastes francais "de genre" pour la race, la pureté et la dégénérescence (entre frontières, martyrs, sheitan et cie, c'est toujours la meme chose)
les vrais héros du film
ou alors c'est ceux là, mais on voit pas bien