Pour finir, voici la liste des 8 avants premières qui viennent compléter les films déjà annoncé à la programmation de cette troisième édition de l'étrange Festival Lyon.
Ouverture:
Enter The Void -
Gaspar Noé (Première Française)
A Tokyo, Oscar, petit dealer, est blessé par balle. Tandis qu'il agonise, son esprit refuse de quitter le monde des vivants et erre alors dans la ville. Passé, présent et futur se mélangent dans un maelstrom hallucinatoire.
Troisième long métrage de son réalisateur, Enter The Void repousse les limites des expérimentations visuelles initiées dans Irréversible et transporte le spectateur dans un trip hallucinant bourré de triturations visuelles et numériques. Sur une musique de Thomas Bangalter (Daft Punk), Gaspard Noé nous montre Tokyo comme on ne l’avait jamais vu, et confirme par la même occasion qu’il est le plus doué des réalisateurs de son époque. Enter The Void sera présenté pour la première fois au monde dans sa version totalement finalisée.
En présence de Gaspard Noé
http://www.youtube.com/watch?v=UssTGcOdWqs
Cloture:
Mammuth -
Gustave Kervern &
Benoît Delépine
Pilardos vient d'avoir 60 ans et travaille depuis l'âge de 16 ans, jamais au chômage, jamais malade. Mais l'heure de la retraite a sonné, et c'est la désillusion : il lui manque des points, certains employeurs ayant oublié de le déclarer ! Il part à la recherche de ses bulletins de salaires mais durant son périple, il retrouve son passé et sa quête de documents administratifs devient bientôt accessoire...
Après les hallucinants Aaltra, Avida et Louise-Michel, le nouveau film du duo grolandais Delépine et Kervern réunit un casting surprenant (Depardieu, Moreau, Poelvoorde, Adjani, Lanners …) au service d’un scénario complètement barré. En compétition au dernier festival de Berlin, Mammuth fait un détour par L’étrange Festival Lyon.
En présence de Gustave Kervern
http://www.youtube.com/watch?v=G2NDmPEtIOs
Splice -
Vincenzo Natali
Célèbres pour avoir combiné de l’ADN en provenance de différentes espèces animales afin d’en créer de nouvelles, Clive et Elsa, deux jeunes scientifiques, décident d’outrepasser les limites légales et éthiques de leurs expériences en y adjoignant de l’ADN humain … A partir de là tout dérape.
Vincenzo Natali revient avec un sujet que n’aurait pas renié un David Cronenberg de la grande époque, celui de la manipulation génétique. Aidé par de formidables SPFX que l’on doit à la prestigieuse société française Buf Compagny, les délires crypto-zoologiques du réalisateur vont au-delà de ce qu’on pouvait imaginer. Le cinéma fantastique possède un bestiaire déjà bien fourni, il devra dorénavant compter avec les concepts ahurissants de Splice.
http://www.youtube.com/watch?v=6GBWU6RjiLM
Accidents Happend -
Andrew Lancaster
La vie des Conway est jalonnée d’accidents qui ne cessent de modifier le cours de leur histoire. Tout commence par la mort par barbecue du voisin qui, par effet de boule de neige, précipitera la famille dans une succession de drames mettant à mal les liens les unissant.
Subtil mélange entre Stand By Me et Final Destination, Accidents Happen est un petit bijou méconnu en provenance d’Australie. Andrew Lancaster, le réalisateur, a longtemps œuvré dans la musique pour d’autres films, dont le sympathique Garage Days d’Alex Proyas. Il signe ici un premier film hallucinant de maitrise et d’émotion, d’une mélancolie festive et communicative. On n’avait pas jubilé de cette façon au cinéma depuis Donnie Darko.
http://www.youtube.com/watch?v=wHuDce7LYD0
Ekko -
Anders Morgenthaler
Un policier divorcé, qui vient de perdre la garde de son fils de six ans, s’enfuit avec lui dans une maison isolée. Cet enlèvement qui cache un acte d’amour désespéré va bouleverser le lieu désert, en apparence si calme et en réalité si dangereux.
Anders Morgenthaler avait beaucoup impressionné avec Princesse, un mélange expérimental d'animation traditionnelle et de prises de vue réelles au contenu sulfureux. Le Danois veut faire revivre l’horreur à travers les yeux d’un enfant dans Echo, son nouveau film dont l’atmosphère se situe quelque part entre Paperhouse de Bernard Rose (1988) et L’été où j’ai grandi, de Gabriele Salvatores (2003). Une proposition de cinéma aussi effrayante qu’éblouissante, suspendue entre le paradis et l’enfer.
Trailer visible sur ce lien
The Countess -
Julie Delpy
Erzsébet Báthory, la femme la plus puissante de la Hongrie du 17ème siècle, sombre progressivement dans la folie suite à une rupture avec un jeune homme dont elle était éperdument amoureuse. Elle se persuade alors que le sang de jeunes vierges lui procurera jeunesse et beauté. Elle initie une série d'actes sanglants, à la recherche de la jeunesse éternelle.
Julie Delpy, réalisatrice, actrice, scénariste et compositrice s’est investie pleinement dans cette adaptation du mythe de la comtesse Báthory. Loin d’édulcorer le propos originel, cette nouvelle relecture garde une noirceur bienvenue et, servie par une direction artistique splendide, retranscrit sans compromis la folle quête d’une chimérique jeunesse.
http://www.youtube.com/watch?v=ckLuPgC7VQg
Villemolle 81 -
Winshluss
Dans le village de Villemolle, une équipe de journalistes vient tourner un documentaire sur les aléas de la vie de cette bourgade typique, tandis qu’au même moment une météorite s’écrase et redonne vie à toutes les chairs mortes, du cimetière au barbecue compris.
Entre Groland et L’Enfer des Zombies, il y a Villemolle 81. Coréalisateur de Persepolis, auteur de la BD Pinocchio (Fauve d’or au festival d’Angoulême en 2009) et rédacteur en chef de la revue Ferraille Illustré (les Requins Marteaux), Winshluss transgresse les codes du film de zombie. On assiste hilare à la découverte de ce village pas si caricatural que ca, pour basculer ensuite et sans prévenir dans le gore craspec et la folie furieuse. Humour rentre dedans et passage d’animation en 2D et stop-motion font du film un véritable cartoon live !
http://www.youtube.com/watch?v=BEKbcBE6r90
Blackaria -
Christophe ROBIN &
François GAILLARD (Première Mondiale)
Angela découvre les moeurs libertines de sa voisine, Anna-Maria. Cette révélation tourne à l'obsession, et la fait progressivement dériver vers de macabres visions. Un soir, elle trouve son corps mutilé et récupère les fragments d’une boule de cristal aux pouvoirs divinatoires. A partir de ce moment, futur et présent s’entremêlent, tandis que les meurtres eux continuent.
En dépit d'un budget limité, les réalisateurs offrent au spectateur un hommage sincère au giallo italien. Les meurtres y sont graphiques, les plans gore montrés frontalement, les filles sublimes et souvent dénudées. L’absence de moyens financiers est compensée par une mise en scène inventive doublée d'une musique entêtante. Blackaria a tout du futur film culte.
En présence des réalisateurs.
http://www.youtube.com/watch?v=L6smL4hADpY