Catégorie Kitschs et bis sympasN.A.M : Not Another Mistake/Saigon commandosde Anthony Maharaj
avec Richard Norton, Michael Meyer, Eric Hahn, Paul Holmes
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Un sous-"Rambo 2" comme les philippines en ont produit à la chaine dans les années 80 (ici en collaboration avec l'Australie). Hormis quelques détails nanars, le film se distingue par son rythme et par un certain pessimisme. Un peu routinier mais l'action non-stop rend le tout entrainant. Richard Norton est convaincant en héros.
Le haut du panier de ce type de production, presque meilleur que son modèle. Bon, aucune innovation coté scénar : une énième mission commando de mercenaires partant délivrer les portés disparus otages de vilains Viêt-congs (comme d'hab', le film a beau se passer au milieu des années 80, le Vietnam semble toujours en pleine guerre). Le héros est joué avec justesse par Richard Norton, ce qui ne l'empêche pas de beugler "Creveeeez, bande d'encuuulééééés!!!" quand il mitraille les Viêts par grappes (avec la voix de Reb Brown dans "Strike commando"). Son nom, c'est Striker (prononcez à la française) comme tout un tas de héros de films d'action des 80's. Et Striker, c'est le meilleur. Même qu'il s'est évadé du camp de prisonniers, mais que ces planqués de la CIA, y z'ont pas voulu l'aider à sauver les autres POW's. Et même qu'après, il a vu sa femme et sa fille massacrées par des loubards et qu'il a sombré dans l'alcoolisme. Du coup, son seul but dans la vie, c'est de retourner casser du jaune pour sauver son Colonel de sa cage en bambous.
Quelques éléments nanars : le truc qui revient souvent : pourquoi la CIA envoie-t-elle le héros et son commando ramener les MIA si c'est pour les trahir au nom de relations diplomatiques compromises à la fin?! Autre exemple : au début, le héros sauve une prostituée vietnamienne de vilains souteneurs, entame une relation amoureuse et fait crac-crac avec elle (plan-nichons!) et... on ne reverra plus la nana de tout le film! Parmi les répliques limite, on retiendra le "Je suis ton pire cauchemar!" lancé par le héros au méchant commandant communiste (passionné d'échec, marotte bien connue des tortionnaire communistes). Ça plus le fait qu'un des mercenaires se fasse appeler "L'étalon italien", l'hommage à Stallone est touchant.
Mais la générosité dans les scènes d'action, le ton tragique qui parcourt le métrage et un budget loin d'être colossal mais pas non plus indigent, ainsi que la prestation de Richard Norton font surnager ce film par rapport aux "Ultime mission" et autres sous-norrisseries décaties de l'époque. Bien qu'un peu longuet par moments (on n'échappe malheureusement pas à la scène en nuit américaine invisible), cette série B se regarde très agréablement. Comme on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre avec le cinéma d'exploitation philippin, c'est donc plutôt une bonne surprise même si pas le nanar escompté.