Autant le dire tout de suite, et peu importe si les critiques sont un peu mitigées dans l'ensemble, j'ai vraiment bien aimé. J'ai pourtant eu quelques craintes sur le début, et pour cause, on s'aperçoit rapidement qu'on ne va pas se payer les mêmes fous rires qu'avec des films comme
The Big Lebowsky,
Ladykillers ou
Intolérable cruauté, en l'occurrence 3 des 5 ou 6 films qui m'ont le plus fait rire dans ma vie (si on ne compte pas
Birdemic ou
les Aventuriers du système solaire, bien entendu...).
Ce coup-ci, je dirais que ce sont plus les personnages qui font le film que l'humour à proprement dit (du moins que l'humour typique des Coen, qui repose en général surtout sur les situations). Outre Brolin et Clooney : Fiennes en réalisateur maniéré ; Johansson en starlette angélique devant la caméra mais provocante et mal lunée en dehors (et puis qu'est-ce qu'elle est belle, purée...) ; Swinton en journaliste de tabloïd collante ; Tatum en éphèbe de musical ; Ehrenreich en starlette de western incapable d'aligner trois mots correctement ; sans oublier Wayne Khnight, dont la seule présence dégage toujours beaucoup d'humour et de sympathie. Et alors, le nirvana avec ce caméo que je n'avais vraiment pas vu venir :
Au-delà et par-delà les personnages, la grande star du film, ce sont les années 50. La grandiloquence du cinéma de cette époque ; cette obsession de rendre à l'écran une image très pure des choses qui ne correspond pas du tout avec ce qui se passe hors de la caméra ; l'idéalisme un peu naïf de certaines tendances politiques dans la société alors que la Guerre froide bat son plein. Bref, un vrai bon moment de cinéma.