Bon j'ai enfin eu le temps de la finir.
Vu qu'on m'a dit que mes chros étaient trop courtes j'ai décidé de développer plus.
J'espère qu'elle vous plaire parce que j'ai mis 1h30 à uploader les caps à cause de blèmes sur imageshack...
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THE KILLING OF SATAN
Réalisateur : Efren C. Piñon
Année : 1983
Pays : Philippines
Genre : Satanas et Diabolo (catégorie : Action fantastique)
Durée : 1h30
Acteurs principaux : Ramon Revilla, Cecille Castillo, Charlie Davao, Paquito Diaz
Les Philippines, c’est franchement bizarre comme pays. Pensez vous, on y voit pèle mêle des héros joufflus qui jettent des pneus, des haltérophiles volants, des espions nains, des eunuques vengeurs, des sosies de François Bayrou et même des cannibales importés d’Italie ! L’archipel va justement jusqu’à coopérer dans le nanar avec d’autres pays ; mais il sait aussi se débrouiller par lui-même, et quand c’est le cas ça peut faire des étincelles, comme dans The Killing of Satan, où nous est contée l’histoire étrange d’un homme à qui il arrive des trucs franchement pas nets, contenant entre autres une forte dose de caoutchouc et des peinture. Mais nous y reviendrons.
La chro qui suit vous est présentée par les luminaires Thayer, grottes fluos et rayons lasers.
Nous sommes donc en 1985 et sur un île reculée se déroule une procession pour le moins suspecte et qui se termine sur une falaise où des hommes se mettent des coups de machette et saignent sans pour autant sembler indisposés, et où des fans des Monty Python se crucifient en hommage à la Vie de Brian. Ah... attendez non, il s’agirait en réalité de rituels pour protéger les environs des hommes de main d’un vil individu qui ne tarde pas à nous être introduit en la personne du Prince de la Magie (oh yeah !), un des principaux méchants du film, son chef étant encore pire.
La collection méchant philippin printemps-été
Et le Prince de la Magie c’est pas un rigolo, croyez moi... Enfin si, c’en est même un beau : non mais regardez moi ce grand couillon moustachu en costume rouge moulant à la sous-sous-Méliès ! Et puis ces quoi ces rayons lasers bidons qu’il lance ?! Il n’est d’ailleurs pas le seul à s’en servir car sitôt qu’il attaque le chef des martyrs celui-ci lui rend la pareille. Le Prince de la Magie sort alors sa botte secrète, le coup du tourniquet en faisant tourner l’ennemi sur lui-même. Le pauvre vieux est vaincu et le salopard s’en va.
« Mouhahahaha ! »
« Niark niark niark ! »
Il faut faire quelque chose pour casser la gueule à ce magicien, et pour cela le vieil homme envoie un gars chercher son neveu, élu pour combattre les forces du mal, le repris de justice Orlando San Miguel. Et lui, on devient vite son copain, avec sa bedaine, sa moustache et son air un peu con ! Un vrai héros. D’ailleurs pour l’anecdote, l’acteur Ramon Revilla est le père de l’actuel Captain Barbell, Ramon Revilla Jr.
Lando. Tellement de classe que c’en est stalinien.
Une nuit Lando fait un horrible cauchemar : il se balade dans une carrière et voit son oncle aller vers lui. Malheureusement un rocher en carton qui les observait sournoisement passe à l’attaque et écrase le tonton, qui est VRAIMENT écrabouillé (sauf la tête, c’est comme pour le poisson). Peu de temps après son réveil, Lando et son fils sont flingués par des malfrats, mais le lendemain, notre héros se réveille sans égratignure dans son cercueil, à côté du corps de son fils. Pendant ce temps l’oncle meurt sur son île d’une blessure par balle venue de nulle part. Bizarre bizarre...
« Landooooo ! Viens ici que moi et mon pote à la chemise hideuse on t’bute, enculé ! »
Après ce miracle Lando décide de partir avec sa famille vers l'île du début où les attend un enfant muet (particulièrement énervant avec ses ignobles couinements) ainsi qu'une avalanche de rochers en carton qui rebondissent. Passé ces deux périples atroces (surtout le premier) ils arrivent au village et Lando décide de partir vers la mer.
« Ah bon vous êtes sûrs que c’est pas ici le Club Med ? »
Le pote à Lando, vague lookalike de je ne sais plus qui.
Il est soudain attaqué par un homme couvert de pâté qu’on veut nous faire passer pour un zombie, qui discute trente secondes avec lui avant de repartir faire de la plongée. C’est alors que notre héros comprend qu’il vient d’entrer dans la quatrième dimension, où il ne se passe la plupart du temps que des choses pas très normales et ici particulièrement nanardes.
« Hey z’avez pas l’heure ? »
Pendant ce temps le méchant revient sur l’île avec ses acolytes pour enlever la fille de Lando, ce qu’ils font dans un assaut cataclysmique (un grand moment à ne pas rater : gifles en mousse, lasers à foison et une scène de duel mental entre un méchant et un indigène hallucinant, voir plus bas) interrompu par le retour de notre héros qui les attaque à son tour à coups de lasers mais ne parvient pas à empêcher le kidnapping.
Mon cerveau a fondu quand j’ai vu ça.
Lando et son ami se mettent en route pour sauver la fille, que ce vieux dégueulasse de magicien a enfermé avec d’autres filles à moitié nues dans une cage de sa grotte « disco » (matez l’éclairage !). Nos deux héros ne tardent pas à s'y rendre et à se retrouver confrontés à un homme-serpent d'un ridicule rare pour Lando et à deux moustachus peu avenants pour son ami. Nos amis y vont avec classe et finesse, tout en gros pains dans la gueule qui font bien mal et dont on voit qu'ils passent à cent mètres de l'ennemi.
Homme-serpent rulezzzz !
Mini-bombinette à fumée aussi.
Après ces combats pour le moins éprouvants pour le cerveau du spectateur, Lando arrive à un point d'eau, eau qui se change en faux sang alors que le vil magicien apparaît et étourdit Lando d'un coup de tourniquet diabolique. Il va finalement se réveiller chez un vieux schnock accompagné du morveux muet et va se voir octroyer un magnifique bâton magique (parce que c'est quand même moins cher qu'une épée magique) tandis que son ami, toujours dans la disco-grotte va voir sa fiancée (qui avait été enlevée par le méchant et est à présent possédée) lui arracher une joue en plastique et mourir dans une explosion pectorale incroyablement cheap. Et ouais, des fois il ne fait pas bon être un sidekick.
« Ça pique pas, ça arrache ! »
« Un postiche ?! Mais pas du tout ! »
Et c’est alors que dans sa disco-grotte le Prince de la Magie invoque un certain Stan. Euh attendez non, on m’informe que c’est son maître Satan (c'est là qu'on perçoit vraiment le manichéisme du film). Ben oui y’a la barbe, la fourche et les cornes. Bon d’accord y’a aussi un jogging, des cheveux ridicules, et une carrure de lopette... Et puis, cette voix minable qui est sensée faire "evil"... Oui moi aussi je suis consterné. C'est limite si l'homme-serpent ou le zombie du début ne sont pas plus effrayants.
« Uuuuur... uuuur... hoooo black métaule ! »
Existe aussi en modèle smoking.
En plus il ressemble à Dracula vampire sexuel ! Faut l'excuser il se croît vraiment tout permis.
Lando en a marre et fonce à la grotte, libère sa fille, casse la gueule au magicien dans un combat n’importequoitesque avec plein de rayons qui font piou-piou et de monsieurs électrocutés, et ce en quelques minutes. Le combat fini, il trouve une vieillarde perdue dans la nature. Ayant été un bon scout, il la ramène à sa demeure où l’attend un piège diabolique : il se retrouve confronté à deux tentatrices qui se muent en femmes-animales excellant dans l’art de la grimace crispée lorsqu'il refuse leurs avances. En ayant fini avec elles notre moustachu préféré n’en démord pas et progresse jusqu’à retrouver Satan en pleine nature parce que sérieux, ce film est déja assez idiot comme ça.
« Je t’aime.
- Meuuuuhhhh. »
S’ensuit un combat absolument dantesque. Imaginez deux couillons quadragénaires dont un en costume d’Halloween sur une colline qui se tapent avec un bâton et une fourche en plastoc en criant, prenant des poses théâtrales et en s’envoyant des petits rayons colorés. Imaginez ça en plus ridicule et vous aurez un aperçu de la chose. Un moment inoubliable.
« Naaaaan salaud, on avait dit pas les chatouilles ! »
Le mal vaincu et le bien ayant triomphé, Lando part avec sa fille pour retrouver les siens, assaillis pendant ce temps par une tornade (?!) à laquelle ils survivent en allant dans une église en bois à moitié délabrée. Finalement tout se termine bien, le pouvoir de Dieu ayant explosé la tronche à ces salauds de satanistes. Ainsi se termine The Killing of Satan.
« Ouf heureusement que la paillote/église délabrée a contre toute logique stoppé la tornade. »
Penchons nous en complément sur un détail prépondérant dans la nanardise du film : LES EFFETS SPÉCIAUX ! Alors niveau magie on est servi, dans ce monde où les grottes sont illuminées façons discothèque et où les rochers sont en mousse, les traits de peinture sur la pellicule apparaissant à foison. Du normal, en spirale, en sphère, en jaune, rouge, vert, bleu, y’en a pour tout les goûts. Quand ils ne se lancent pas des lasers, les personnages s’hypnotisent en louchant ou invoquent l’esprit du tourniquet sacré en se faisant tourner sur eux-mêmes...Tout simplement merveilleux.
Mais comme beaucoup de nanars exotiques, très psychédélique et un peu long à démarrer vraiment, donc à réserver de préférence pour les nanardeurs expérimentés.
Pour finir en beauté, grand festival laser !
Cette cap est dédiée à tous les Elvilandais.
3,5/5
Rareté : 4 exotique
Il existe des contrées n’ayant pas été illuminées par la lumière divine et malheureusement la France en est une, le film n’y est pas sorti. Vraisemblablement le seul moyen de le trouver est soit via une édition VHS néerlandaise (très mauvais doublage anglais sous-titré en néerlandais) soit via un DVD-R de 5 minutes to live.
BONUS :
http://fr.youtube.com/watch?v=GLqlaYLmshQ
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Voilà j'espère que vous avez aimé. Bon encore Frankenstein meets the space monster et Nail gun massacre à faire et après je stoppe les chro pour un moment...
Demain je rajouterai 2/3 trucs que j'ai oublié de capser.