Effectivement, un film qui va loin dans le WTF pseudo sulfureux, la faute en incombant principalement à une actrice principale dépourvue de tout charisme, du moins cinématographique. Parce que offrir à la caméra un regard de poisson mort pendant 1h30 quand on est sensé symboliser LA FEMME pour laquelle tous les hommes sont près à se damner, ça fait beaucoup pour un film misant principalement sur le charisme de son actrice.
A partir de là, rien ne fonctionne, les scènes "érotiques" sont juste grotesques, les moments un peu outranciers ne passent pas, comme cette séquence à la piscine qui débute par un gros plan des fesses de Bambola qu'elle balance de gauche à droite comme si elle participait au championnat du monde de air-Hoola-hoop dans un maillot de bain string qui fait bien beauf. Ahhhh, et puis ce regard continuellement yeux mi-clos sans doute irrésistibles sur photographie mais qui ici lui donne des airs de toxico qui tente de se rappeler la recette de l'eau froide, ça offre de biens beaux moments comme quand elle reçoit par la poste un colis et lance "C'est des slips... Les slips de Furio...". Magique !
Après, comme le dit la chronique, Furio s'en tire vraiment bien mais la réalisation échoue à nous faire comprendre ce qui rend Bambola accro à cette brute épaisse au point que ces moments d'amour-haine la font passer pour une bipolaire clinique. Mais le duo formé par le petit frère et le jeune amant maudit fonctionne parfaitement, du moins dans le grotesque. Scénaristiquement, c'est ce qui se tient le moins de toute l'histoire, je trouve. Déjà, tout ça arrive à cause d'un gars rencontré cinq minutes plus tôt sur le dance-floor, ensuite, celui-ci est envoyé en taule pour s'être défendu alors qu'il se faisait charger sans trop comprendre pourquoi par un prétendant de Bambola, après, le petit frère qui persuade Bambola de se soumettre à la volonté de Furio pour éviter des ennuis au jeune homme (et puis, cette photo de lui avec la chèvre, quel plan drague imparable !). Et quand le jeune homme se fait finalement violer par les acolytes de Furio ("ils m'ont forcé à... à... à leur réciter une recette !"), la réaction/révélation de l'ex-Farinelli : "Et t'as pas aimé ça même un petit peu? Moi, c'est comme ça que j'ai compris que j'étais homo." Euh...
A noter pour finir que caster Anita Ekberg dans le rôle de la mamma, c'était au départ une très bonne idée puisque choisir cette icône de sensualité des années 60 pour jouer une horrible folle donnait une bonne raison à Bambola de vouloir fuir la maison familiale, afin que, belle et désirable aujourd'hui comme l'était autrefois sa mère, elle ne finisse pas comme elle... Mais la façon Over-the-top dont le background de la mère est mis en place, notamment la séquence où elle s'acharne sur de la barbaque en maudissant son ex-mari, c'est sans doute la scène d'exposition de personnage la plus décomplexée que j'ai pu voir...
_________________ Lawrence Woolsey, précédemment connu sous le pseudonyme de deathtripper21...
"Godfrey Ho a beau avoir trouvé des Kickboxeurs américains, le duel entre la mariée et la robe restera LA baston du film." Plissken
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