Trouvé dans un Easy Cash. La concentration de nanardise est moins élevée que dans PICASSO TRIGGER mais ça reste effectivement une production Sidaris rigolote. Rien que l'intro à la direction artistique approximative, je croyais que le réalisateur filmait une reconstitution contemporaine de la Guerre de Sécession faite par des amateurs passionnés d'histoire, mais non ! L'action était censée VRAIMENT se dérouler dans les années 1860, il manque un truc, on n'y croit pas une seconde.
Après, on a le plaisir de retrouver tous les codes "sidarisiens" (ou "sidariens" ?) : terroir sudiste assumé (remarquez, ça change de New York), représentation de la gent féminine lorgnant vers le genre fantastique (absolument toutes les femmes à l'écran ont des physiques de playmates), script débiloïde... Indice sonore : dès qu'un saxophone pointe le bout de son nez dans la bande-son, une femme part se changer ou prendre une douche, c'est magique ! Sinon, comme signalé dans la chronique, le nanardeur appréciera forcément l'idée du méchant de planquer sa came dans des pastèques. Cinéaste jusqu'au bout des ongles, Christian Drew Sidaris rend hommage à ses pairs via un furtif plan en vue subjective d'une flèche plongeant vers sa cible (un clin d'oeil au ROBIN DES BOIS avec Kevin Costner ?). Mais le spectacle ne serait pas totalement ce qu'il est sans l'Amazone Julie Strain. Franchement, elle me fascine : une plastique parfaite et indéniablement cinégénique, une garde-robe improbable et surtout un niveau de cabotinage stratosphérique.