Macha Magall a plutôt un visage angélique de jeune première/oie blanche, mais finalement son rôle de dominatrice sadique de nazisploitation lui va bien. Il faudra que je mate
"Casa privata per le SS" alias
"Hôtel du plaisir pour SS" alias
"SS Girls" de Bruno Mattei, qui contient paraît-il un ninja (sacré Nono !) et est un décalque cheap de
"Salon Kitty" de Tinto Brass dont les spécialistes s'accordent à dire qu'il est bien ridicule, peut-être un nanar potentiel.
Là, je viens de regarder
"Les déportées de la section spéciale SS", qui est beaucoup moins glauque et crade que
"La bestia in calore", avec même une ou deux scènes de flashback presque poétiques, mais qui manque de folie, en dehors de la prestation halluciné de John Steiner (même s'il reste très sobre par rapport à
"Sinbad") en SS bisexuel qui se fait quand même émasculer par le sexe piégé de l'héroïne à la fin.
Un film pas trop malsain pour le coup (bon, évidemment, c'est pas
"La mélodie du bonheur" mais c'est pas pire qu'un WIP lambda).
J'ai aussi revu tout à l'heure
"Horreurs nazies" (alias
"Kastrat kommandantur" ), qui lui est bien crapoteux (envie de voir l'intérieur des fours crématoires avec des corps de filles nues encore vivantes qui tressautent dans les flammes ?) mais dont le scénar est bien délirant avec son commandant SS castrat qui se fait greffer les couilles du héros pour retrouver sa virilité de surhomme, tout ça sur le mode dramatique et avec le carton du générique qui nous affirme
"Tout ce que vous allez voir est tiré de faits réels qui se sont vraiment déroulés en Pologne".
L'interview du réalisateur Sergio Garrone en bonus du DVD enfonce le clou de la mauvaise foi quand il nous explique que tout ce qu'on voit c'est la réalité historique, que sa démarche était purement pédagogique et documentaire, et d'abord toutes les images chocs c'est pas lui qui les a tourné, c'est le distributeur qui a caviardé le film dans son dos, alors que son film était noble et respectueux pour mettre en garde les générations futures contre les dangers du nazisme, pour apprendre aux gens à reconnaître le bien et le mal, à différencier les saints comme Jean-Paul II des faux prophètes comme Hitler.
Tiens, encore une chouette affiche pour la route :