Forum Nanarland.com

« Dis Nanarland, raconte-nous une histoire ! »

Bien sûr les enfants, aujourd’hui on va vous parler du jour où la FIFA a produit un film de 25 millions de dollars, co-financé par l’Azerbaïdjan et avec un casting improbable, pour expliquer au monde entier à quel point la FIFA est une entité merveilleuse apportant paix et bonheur partout où on la laisse faire ses affaires.

https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-gnangnan/sportif/united-passions-la-legende-du-football.html

(sachant qu’un grand évènement sportif se déroulerait actuellement au Qatar, nous croyons utiles de préciser que tout opportunisme de notre part, concernant le timing de mise en ligne de cette chronique, serait évidemment purement fortuit)



La chronique est signée Drexl et Rico, duo inédit, duo de choc, duo de charme.

Afin de protester contre cette méthode outrancière opérée par l'équipe du site, je boycotterai désormais toutes les chroniques attribuées dans des conditions opaques !

Ce film a vraiment l'air aussi honteux que celle qui l'a commandité. C'est peu dire.

C'est dingue, même pour faire un film destiné à nier les méthodes opaques de la FIFA, ses dirigeants ne peuvent s'empêcher de le produire dans des conditions ultra-opaques en partenariat avec une dictature notoirement connue pour ses atteintes aux droits humains.

Encore une belle chronique à la pointe de l'actualité sur un objet filmique propagandiste qui a l'air particulièrement toxique.

Sortir un film comme ça à l'époque de Staline, comme avec la Chute de Berlin, où les gens n'avaient absolument aucun moyen de pouvoir connaître la réalité des faits, ça peut se comprendre. Mais de nos jours, c'est une démarche assez puérile.
C'est comme si un film sur Harvey Weinstein sortait pour nous narrer comment il était respectueux et avance sur la condition des femmes dans le milieu du cinéma.

Merci pour la chronique, je n'aurais sûrement jamais connu l'existence de ce film sans.

C'est sûr que du point de vue timing, difficile de faire pire.

Il est souvent mentionné dans la liste des pires films de tous les temps, y compris la page wiki du même nom.

Après avoir lu la chronique du film et l'extrait de l'interview de Tim Roth, ce dernier aurait sans doute clairement pu faire sien le commentaire à la fin de la chronique du film « Parking » de Jacques Demy. A savoir que lorsque l'on est tombé à ce niveau-là, un film comme « United Passions » pour Tim Roth (ainsi que Sam Neill) comme « Parking l'a été pour Francis Huster, ce n'est plus une casserole qui l'on traîne derrière soi, c'est carrément un chaudron !
D'après les recherches que j'ai faites par la suite et les (maigres) résultats que j'ai pu trouvé, il semble d'ailleurs que celui qui passera surtout à la postérité pour avoir incarné le paléontologiste Alan Grant dans « Jurassic Park » n'ait vraiment assuré que le « minimum syndical » (voire même moins encore) pour la promotion du film. Manifestement, il préférerait, lui aussi, que tout le monde (public comme critiques) oublie ce « ballon crevé » et fasse comme si celui-ci n'avait jamais existé. Même en assurant avoir, malgré tout, passé un bon moment sur le tournage du film, il semble être assez d'accord avec les critiques qui ont déclaré qu'il s'agissait certainement du plus mauvais film qu'il ait jamais tourné dans sa carrière !
S'il ne faudra donc sans doute pas trop compter sur lui pour connaître les raisons qui l'ont poussé à tourner dans « United Passions », on ne serait pas du tout étonné d'apprendre que ce serait, là aussi, tout comme Tim Roth, pour payer les études universitaires de ses enfants. Ce qui, dans ce cas, serait compréhensible et pardonnable.

Il serait intéressant de se pencher sur le cas de ce que l'on pourrait (assez justement) baptisée la « Foot-exploitation » ou « Footploitation » ou encore « Sport(-ex)ploitation (à vous de choisir quel est le terme le plus approprié). Entendez par là des films qui ont été produits dans le (principal ou seul) but de capitaliser le plus possible sur la passion « universelle » (comprenez : à l'échelle planétaire) pour le football ainsi, plus généralement pour telle ou telle discipline sportive de premier plan.
Si, dans le cas du foot et dans le genre mercantilo-nanard (ou nanardo-mercantile, c'est comme vous préférez), « United Passions » constitue sans doute, à la lecture de la chronique qui lui a été consacré, à la fois un cas d'école et le haut du panier (ou, plutôt, de la poubelle), il n'est probablement pas le seul, loin s'en faut ? Les uns comme les autres ayant (ou non, comme dans le cas de United Passions) mis en avant le foot ou la discipline sportive dont il est question dans ceux-ci. Ils constituent en tout cas un genre, à bien des égards, à part entière (dans le monde du cinéma en général comme dans celui du nanar en particulier). Dans leur volonté de glorifier le sport en question et/ou les instances de celui-ci (voire uniquement ceux-ci, comme le cas de « United Passions »), l'on devine aisément que, dans (au moins) huit ou neuf cas sur dix, ils se retrouvés (un peu voire beaucoup) à côté de la plaque ! Ceci, qu'il s'agisse de « petits films obscurs » ou de grosses productions (qui a dit « surtout ces dernières » ?).
C'est pourquoi cela vaudrait grandement la peine, de se pencher plus avant sur ce genre à part, lequel (en dépit de quelques pièces de choix déjà chroniqués sur le site) ne représente encore qu'une minorité des films chroniqués sur Nanarland (ce que l'on peut sans doute regretter).