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 Sujet du message: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 15 Mars 2010 17:33 
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Apprenti Nanardeur
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Hop, première tentative de chronique sur un nanar sympa et accessible.

Leviathan

Titre original : Razortooth
Titre alternatif : Face au prédateur
Année : 2009
Pays : USA
Réalisateur : Patricia Harrington
Genre : Escavèche à l'américaine
Durée : 1h27
Acteurs principaux : Kathleen LaGue, Doug Swander, Simon Page

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Après des années de films d'animaux tueurs, qui tremble encore devant les éternels requins, crocodiles, dinosaures et autres saloperies génétiquement modifiées et toutes plus géantes les unes que les autres ? Heureusement, Sci-Fi Channel continue de commander des films et, entre deux Anacondas, s'est rendu compte de la vanité de son entreprise de remise au goût du jour du nanar de monstre. Place à la folie, à la création, à la prise de risque : Razortooth est un joyau innovant, un précurseur visionnaire du film de monstre de demain. Ainsi les indispensables forces de l'ordre, étudiants stagiaires d'un scientifique brillant mais fêlé et les toutes aussi indispensables figures pittoresques de toute paisible bourgade lacustre de Floride vont se retrouver confrontés à une redoutable... anguille tueuse. Mais c'est qu'ils nous la couperaient avec leurs idées de plus en plus révolutionnaires !

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De très crédibles autochtones d'une paisible bourgade américaine.

Est-ce bien utile que je m'attarde à faire un point sur le pitch qui, mis à part le pas en avant que représente l'anguille sanguinaire, est une véritable tentative de théorisation du concept de stéréotype. Tentative qui dépasse d'ailleurs le pitch pour très vite s'appliquer à tous les aspects du films : personnages, situations, dialogues, « humour » et bien sûr mise en scène. Seule petite originalité : l'adjonction d'une histoire d'évasion et donc d'évadés, comprenez deux paumés de orange vêtus qui n'auront absolument aucune incidence sur l'histoire en elle-même, sauf qu'ils mettront les enquêteurs sur une fausse piste en s'accréditant tout le mérite des victimes de la redoutable anguille tueuse. Ils finiront bien sûr eux-mêmes dans l'estomac de la bête en n'ayant croisé – et encore – qu'un seul et unique autre protagoniste. L'absence de réel impact des deux lascars sur le reste du film est d'autant plus flagrant que l'on suit leur progression en parallèle de l'histoire principale pendant presque deux tiers du film : c'est quasiment un 2-en-1 volontaire ; ce qui confirmerait presque la thèse de conceptualisation extrême des poncifs du film plus fauché que les blés.

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Ces hommes sont de dangereux détenus en cavale.

Outre cette consternante, mais hilarante tendance à faire exactement tout ce que le spectateur, même mal réveillé, s'attend à voir à l'écran, le film a ce mérite d'être vraiment très drôle. Les gags ont ici la légèreté du plomb, la verve de l'alcoolique en fin de vie et l'écho philosophique d'une chanson de Delerm. Même constat : consternation, mais constante hilarité d'autant que le casting castagne pour la consécration en tant que plus exécrable acteur – cette ridicule allitération n'étant là que pour souligner de façon poétique la redondance éternelle de la nullité dans le film. Un des autres exploits de Razortooth est de ne pas réussir à employer un très grand nombres d'éléments indispensables du petit film de troisième partie de soirée. Par exemple, le film cultive bizarrement un syndrome du « non-plan nichon » : il y a une scène de sexe – ou disons, de pré-sexe et de post-sexe –, une scène de douche et une blonde pulmonée, mais bizarrement personne ne montre l'objet du délit complètement, même aux moments où l'on s'attend le plus à le voir surgir hors de sa douillette cachette. De même, il est toujours de bon ton d'essayer de donner un peu d'épaisseur à des personnages types extrêmement caricaturaux. Comme de bien entendu, ces éléments ne feront que dresser un portrait encore plus grotesque d'un personnage de toute façon dénué de toute personnalité réelle. Ici, dès les premières minutes, nous apprenons que Delmar, notre héros, un beau spécimen mâle d'environ un trentaine d'années travaillant pour la fourrière d'animaux locale, est divorcé et qu'il, à voir sa façon de contempler son alliance et la photo de son ex-couple d'un air désolé, vit très mal cette horrible situation. Mon coeur saigne en repensant à ce poignant moment heureusement bien vite balayé par les guillerettes notes d'harmonica que notre beau trentenaire en uniforme fait résonner en quittant de bon matin son domicile pour s'en aller accomplir son beau travail. Cette scène légère est un moment idéal pour placer un gag : ça ne loupe pas, sa voisine lui tombe dessus avec son chien qui est victimes de flatulences à répétitions, rions de bon coeur, c'est un excellent gag. Si, si.

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Un sémillant ami des bêtes... « Hé les gars, c'est bon, j'ai le diner pour ce soir ! »

Notre beau divorcé fait ensuite le tour de la ville et semble, en plus d'être un joyeux histrion à l'humour ravageur, être l'une des personnalités les plus utiles du coin : tout le monde semble en effet avoir besoin de ses services pour résoudre divers cas de disparitions de chiens ou de serpents géants rodants sous les cabanes délabrées qui parsèment le bayou. C'est très malin : tous les autochtones nous sont ainsi présentés bien vivants avant qu'ils n'aillent grossir le bodycount du monstre. Parmi ces autochtones : Ruth, le sheriff et l'ex-femme de Delmar qu'il aimerait bien récupérer. Voilà de quoi ajouter un peu de moite tension sexuelle dans cette aventure aux termes de laquelle ils retomberont dans les bras l'un de l'autre, fous d'amour... Il n'en sera rien, c'est un détail dont ils se débarrasseront très vite en copulant immédiatement après leurs retrouvailles pendant que dans la maison en face, le chien pétomane et sa maîtresse verront leur vie interrompue brutalement par l'intrusion de la chose.

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Delmar et sa belle dans un plan expressionniste.

Si le beau trentenaire et sa donzelle sont des éléments indispensables, les jeunes étudiants le sont tout autant. Histoire de grossir le trait du stéréotype outrancier, les scénaristes nous gratifient du traditionnel intello gentil et un peu gros, amoureux de la blonde aux gros seins et les deux potes inséparables dont un fâcheux plouc et un beau gosse – dans le présent cas, le rôle du beau gosse est simplement tenu par un acteur moins non-charismatique que les deux autres, qui sont, il faut le dire, extrêmement gratinés. Ces jeunes étudiants seront sous la responsabilité du Professeur Soren Abramson, le savant allumé qui cache mal son lourd secret : il est à l'origine de la créature. Avec ce glorieux quintet, nous tenons les acteurs les plus lamentables du film, à l'exception peut-être des deux taulards en cavale ; servis, il est vrai, par des dialogues fumeux et un script qui ne leur laisse aucune occasion d'agir de manière cohérente, leur performance est semblable à la qualité du film, c'est-à-dire absolument inverse à ce qu'évoquent les mots qualité et performance. Certains ont l'air d'y croire un peu, mais se révèlent être tout simplement des acteurs exécrables, les autres s'en foutent totalement et ne cherchent pas une seule seconde à le cacher. Simon Page qui interprète le Professeur Abrasmson semble parfois faire une italienne en costume et essaye de se racheter en cabotinant par salves et termine en beauté avec la scène de sa mort – stupide en passant – en surjouant sans complexe aucun.

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Dans le désordre : un beau gosse, un plouc vulgaire et un intello gentil... Sauras-tu les retrouver dans cette image ? Des acteurs dont le naturel explose à l'écran en tout cas.

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Du suspens... Mais qu'il y a-t-il donc sous ce chapeau dernière mode ?

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Mais puisque je vous dis que c'est une anguille tueuse !

Mais les acteurs ne sont pas les seuls à saluer. Bien qu'ayant placé la barre très, très, très bas, leur contre performance est littéralement pulvérisée – ou magnifiée, c'est selon – par celle des doubleurs français qui eux cumulent le manque de talent et d'intérêt – et on les comprend – et font tout simplement n'importe quoi. Etant de plus en équipe réduite, ils sont obligés de prêter leur voix à plusieurs personnages à la fois : outre le fait que ça perturbe un peu plus le spectateur, ça peut devenir très drôle dans les scènes rassemblant plus de comédiens à l'écran que de doubleurs dans le studio. L'exemple le plus marquant est la scène ahurissante où le groupe de canoe local part en excursion. Les parents sur la berge regardent leurs enfants partir et leur souhaitent bon voyage : à voir pour le croire car en plus d'être incroyablement mal jouée, la scène prend du cachet nanar avec certains doubleurs, qui ne savent visiblement pas quoi dire, énonçant ce qui leur passe par la tête ou répétant carrément la même phrase sur tous les tons pour simuler une foule ; d'autres voix sont mixées par dessus, dans un bordel général et un flot constant de stérilités. Assurément, cette version française rehausse le film d'une bonne couche de stupidité, surpassant franchement la version originale pourtant elle aussi pas mal grotesque. Il faut d'ailleurs souligner que la traduction souffre d'un même soucis de soin que le doublage avec des blagues déjà nulles qui deviennent des non-sens absolus. Un des lascars explique notamment que le travail du professeur Abramson est de trouver un point faible chez la population d'anguilles qui croît beaucoup trop rapidement et menace l'écosystème local ; et son collègue de lui répondre hilare : « Ouais, c'est l'anguille d'Achille ! » Ou encore la Sheriff motivant les raisons de leur divorce devant Delmar : « Pour attirer ton attention, j'en étais réduite à me déguiser en ours polaire. » Les traducteurs, n'ont visiblement pas cherché à surmonter le moindre wordplay ; la traduction littérale, il n'y a que ça de vrai !

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En même temps, allez doubler sérieusement un personnage de ce genre...

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Ou ce type de second-rôle inspiré...

Vu l'avalanche de nullité, Patricia Harrington – vous ne connaissez pas ? Moi non plus... - assure au présent métrage une cohérence artistique solide en filmant sans talent, mais avec un entrain certain couplé à un montage assez serré qui rend le film plutôt rythmé et vraiment facile à suivre. Comme pour ajouter de la valeur nanarde, ici pas question d'essayer de cacher la maigreur du budget grâce à un quelconque artifice cinématographique : au contraire, c'est revendiqué, c'est un parti pris, c'est assumé au delà de ce que suppose le mot assumé, on peut dire que c'est même un pamphlet anti-blockbusters qui apparaîtra à l'oeil expert des dialecticiens de tous poils. Le gadget électrique servant à repérer le monstre n'est ainsi qu'une petite lampe torche réglée sur le mode clignotant à laquelle on a ajouté un bip-bip en post-production, les armes cachent à peine leur nature factice ou antique – ce qui est particulièrement drôle quand elles sont entre les mains des policiers à la poursuite des évadés et je crois même avoir repéré des fusils à air-comprimé pas spécialement redoutables –, les rares coups de feu ont été, quant-à eux, ajoutés en post-production grâce à un effet numérique particulièrement dégueulasse et l'impact des balles dans l'eau, filmé pendant de longues secondes, est à s'étrangler de rire. Dans la même veine, les costumes valent leur pesant d'or plombé : dans Razortooth, tout le monde à sa fonction inscrite sur son T-shirt ou sa chemise. La sheriff, par exemple, porte un gros cartouche bleu avec un « Sheriff » brodé, les flics de chocs à la poursuite des évadés portent des T-shirt noirs avec le mot « Police » écrit devant et derrière – on y croit à mort –, le gros dur de service a un T-shirt « Marines » et même les évadés ont leur matricule épinglé en énorme sur le coeur de leur très crédibles cotes oranges beaucoup trop grandes pour eux.
Toujours dans un évident soucis de cohérence esthétique revendicatif, les personnages de Razortooth semblent refuser tout comportement sensé : ainsi un gamin poursuivit sur la terre ferme, ne trouvera rien de mieux à faire que de couper par le lac, pensant sans doute qu'il sèmera plus aisément la bestiole dans son élément naturel. Dans un même ordre d'idée, à chaque signe de faiblesse de la bête, les vaillant chasseurs rengaineront prestement leurs armes sans songer une seule fois à l'achever, ce qui donnera lieu à un nombre impressionnant de résurrections de la dite-bête. Dois-je citer le brave chasseur qui s'accroche à sa tasse de café tout du long d'une interminable poursuite ou encore la ribambelle de personnages pourtant armés qui, sans doute victime d'un bug, restent pétrifiés de longues secondes avant de se faire engloutir ? Une scène très drôle montre un chasseur se faire boulotter en hurlant à quelques mètres de deux autres qui ne remarquent rien et continuent de lui parler en lui tournant le dos bien longtemps après que l'absence de réponse de ce dernier ne soit devenue inquiétante. Je pourrais très bien continuer pendant quelques centaines de lignes, mais je pense que la leçon est apprise : être confronté à une anguille rend très con.

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Un plan savamment composé et des comédiens qui y croient à fond.

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Red is Dead : « Oh mon Dieu, derrière toi, c'est affreux ! »

Cette transition de haut-vol m'amène au plat de résistance : la redoutable, la terrible, la terrifiante... anguille tueuse mutante géante ! Outre le fait qu'elle soit un monstre atypique et pas particulièrement effrayant, elle se révèle particulièrement laide et presque exclusivement réalisée en CGI lamentables. La seule petite exception à cette règle est le rendu plutôt convaincant de la bête sous l'eau, ou l'opacité relative en masque la grossièreté – même si l'eau en elle même change de couleur et apparaît infiniment plus profonde que l'espèce de lac ne semble l'être, mais passons. Dans presque tous les autres cas, c'est un festival d'effets spéciaux ridicules ou le côté effrayant de la bête, si tant est qu'il n'y en ait jamais eu un, disparaît sous la sidération perplexe de tout spectateur sain d'esprit. La bestiole est certes une sorte d'anguille géante, mais sa gueule tient plus du piranha avec de grands yeux de biche, ce qui, concernant les piranhas, n'est pas si improbable car le titre Razortooth est calqué sans vergogne sur Razorteeth, film presque aussi navrant, mais qui met en scène... des piranhas – un des autres titres, Leviathan, est carrément celui d'un film de 1989 qui met aussi en scène une créature aquatique. Toujours est-il que la tronche globale de la créature n'est pas un modèle d'effroi ; pour parer à toute éventualité contraire, la réalisatrice, tient à nous la montrer sous toutes les coutures dès les tous premiers plans et ensuite tout au long du film. L'ami nanardeur se réjouira de pouvoir admirer ces effets spéciaux à la limite de l'amateurisme à des doses généreuses et de surtout pouvoir assister à un nombre très conséquent d'exécutions loufoques. Ces dernières, sont complètement délirantes – la scène dans la douche décrochera plus d'une mâchoire – et ajoutent une touche de burlesque pas totalement involontaire, mais complètement hors contrôle, qui est loin d'être désagréable. Précisons aussi que la taille de l'anguille semble varier en fonction du décor dans lequel elle évolue, qu'elle se déplace sur la terre ferme et qu'elle est le plus souvent très mal incrustée dans le décor. Mais je gage qu'elle vous fera bien rire ; si c'est le cas, réjouissez-vous car, sans spoiler, le corps à corps final avec notre beau héros trentenaire vous achèvera définitivement.

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Allez les filles, plus haut les gambettes !

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"Faisez pas les cons, j'suis d'la police, c'est écrit sur mon T-shirt !"

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Deux victimes atrocement massacrées par un infographiste bourré.

En guise de conclusion, Razortooth n'est pas le nanar du siècle, mais certainement l'une des plus réjouissante production commandée par Sci-Fi Channel : plus dynamique qu'un Lake Placid 2, plus fauché qu'un Ptérodactyles et allègrement aussi stupide qu'un Sharkman ; le tiercé gagnant en somme. C'est tellement mauvais qu'on ne sait plus si le film revendique, assume, ignore ou se moque de sa médiocrité ; toujours est-il que cette histoire d'anguille tueuse est franchement drôle et le petit vent de folie qui la traverse est un doux euphorisant. Un bon moment !

NOTE : 2,5/5



Je ne me suis pas encore occupé de disponibilité, je crois que c'est surtout dispo en VOD. Je vais me renseigner et j'éditerai en fonction.

Enjoy !

PS : édité pour le petit oubli... Merci d'avoir l'oeil... ;)


Dernière édition par Chombinch le 13 Mai 2010 11:54, édité 2 fois au total.

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MessagePublié: 15 Mars 2010 18:37 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Pour une première chronique, je trouve ça bien réussi. Bonne structure, paragraphes un peu lourds mais bien construits, bonne mise en avant des points nanars du film, et en plus l'idée de l'anguille géante tueuse est aguichante.

Cool, quoi.

_________________
"But you say : Oh, when love is gone, where does it go ? And where do we go ?" (Arcade Fire - Afterlife)

Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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MessagePublié: 15 Mars 2010 22:31 
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Apprenti Nanardeur
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Merci chef !

Pour ce qui est des paragraphes un peu lourds, j'en suis bien conscient, mais je pense que la chronique en elle-même ne fait pas toujours dans la dentelle. J'espère que ça ne rend pas le tout trop pénible à lire. C'est un point que je peux retravailler anyway.

Quelqu'un a vu le film à ce propos ?


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MessagePublié: 16 Mars 2010 11:22 
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Docteur es nanarologie
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Localisation: Sur un cheval, la corde au cou
Comme dirait Zizou : c'est bieng.

Bonne kro, bien écrit, exhaustif, caps nickels : ça finira probablement sur le site un jour.

_________________
Le Eli Wallach suisse écrit dans Daily Movies ! Daily Movies, le mag qui défenestre les lamantins. Approuvé par les sbires et les Ninja Varriors !
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MessagePublié: 17 Mars 2010 11:25 
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Localisation: En train de botter des culs
Bonne chro! Les paragraphes mériteraient d'être un peu plus aérés pour faciliter la lecture par contre. :wink:

Citer:
La bestiole est certes une sorte d'anguille géante, mais sa gueule tient plus du piranha avec de grands yeux de biche, ce qui, concernant les piranhas, n'est pas si improbable car le titre Razortooth est calqué sans vergogne sur Razorteeth, film presque aussi navrant, mais qui met en scène... des piranhas.


Le design de la créature est plutôt inspiré des poissons dragons, un groupe de poissons abyssaux, d'où les gros yeux pour mieux capter la lumière... aucune utilité dans une rivière donc. :-D


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MessagePublié: 18 Mars 2010 12:59 
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Merci pour vos messages.

C'est vrai que c'est pas mal lourdingue par moment au niveau du style. A vrai dire, je me tâte à retravailler la chro ou a la laisser comme ça (sauf si vraiment c'est pénible, perso je ne me rends pas trop compte, mais je ne suis pas le mieux placer pour parler de ça objectivement... ;)) et en faire une autre en essayant de l'alléger.

Et pis d'abord, l'ambiance "tarte à la crème" est un effet stylistique. :?


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 13 Mai 2010 3:20 
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Apprenti Nanardeur
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Pour avoir loué ce nanar et m'être régalé avec mes amis pendant une heure et demi de fous rire intenses, je pense sincèrement qu'il mérite plus un 3 ou un 4 sur 5.

Autres scènes magnifiques :

- La bestiole joue à cache-cache avec l'occupante d'une maison aussi grande qu' un studio (on se demande comment elle fait pour ne pas la voir ...)

- Le gros débile du coin qui se manger par les fesses pendant qu'il défèque tranquillement dans ses toilettes (et on se posera la question de savoir comment une créature de 50 mètres passe dans les conduits

- Les injections de sucre caramélisé directement dans les veines que se font les héros une fois qu'ils ont découvert que la créature n'aime pas le sucre (Essayez chez vous de faire pareil, mais préparez vos obsèques avant quand même)

- Les bruits de fusil à pompe (avec la recharge de la pompe) quand les policiers tirent avec leurs carabines de fete foraine ! (Et mention spéciale au pistolet de la shériff, qui tout simplement n'existe pas en vrai ...)

- La porte de derrière la cuisine dans le restaurant mène directement sur les marécages boueux. Logique ...

- La scène ou les deux jeunes se font bouffer sur la barque dans le lac, alors qu'ils savent que la bestiole rôde. Un monument de dialogues bien sentis et une mort nanarde exceptionnelle.

- Tout le film se déroule autour du même étang qui soit pas faire plus de 600 mètres de circonférence, Harrington essayant de nous faire croire qu'il s'agit d'un marécage absolument gigantesque. Mais forcément quand les personnages disent qu'il vont se retrouver à plusieurs kilomètres au Nord de leur position, mais que le décors de change absolument pas car c'est filmé au même endroit, c'est de suite beaucoup moins crédible !


Bref, et j'en oublie ...
Pour ma part chaque scène a été un véritable délice et j'ai fini le film avec des crampes à l'estomac tellement on a rigolés. Je recommande chaudement :D

_________________
"- Qui boit du Ricard, vit longtemps ! Je vivrais vieux !" (Julien B.)
"- Rien ne sert de partir, il faut courir à point !" (Moi même)


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 13 Mai 2010 9:08 
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Citer:
- Le gros débile du coin qui se manger par les fesses pendant qu'il défèque tranquillement dans ses toilettes (et on se posera la question de savoir comment une créature de 50 mètres passe dans les conduits

Ou la fameuse scène de la douche où l'on se demande comment une bestiole comme ça réussit à traverser les tuyaux et surtout comment elle fait pour avaler une fille pliée en deux(!!!) vu la taille ridicule de sa tête...


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 13 Mai 2010 11:51 
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Apprenti Nanardeur
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Pehel a écrit:
Pour avoir loué ce nanar et m'être régalé avec mes amis pendant une heure et demi de fous rire intenses, je pense sincèrement qu'il mérite plus un 3 ou un 4 sur 5.


Oui, j'ai été peut-être un peu timide sur la notation sans en expliquer plus que ça les raisons...
Disons, qu'effectivement j'ai beaucoup rit, mais qu'à mon avis il manque encore un petit quelque chose pour lorgner du côté d'un trois. Notamment un véritable premier rôle nanar : comme je l'ai dit beaucoup des acteurs jouent très mal, mais les deux rôles principaux sont très quelconques et finalement pas totalement honteux.
D'un point de vue technique, ça ne défrise pas, et c'est même parfois vraiment nul, mais on est encore loin des ténors du genre en terme de nanardise...
Dernier point : le burlesque de certaines mises à mort (même s'il est très très maladroit et balourd) n'est pas totalement involontaire. Donc, certes vu que c'est raté et quand même franchement nanar, j'en ai tenu compte, mais j'ai tenu aussi à ne pas donner trop d'importance à ce point.

Pour moi, un deux est une note tout à fait correcte et qui va très bien à ce nanar : c'est un nanar honnête et droit dans ses bottes qui remplit son rôle avec brio. Tellement bien d'ailleurs, que c'est vrai que je lui donnerai assez volontiers 0,5 en plus, pour le principe, le travail bien fait doit être récompensé. :P

Pour donner un point de comparaison avec des films de monstres relativement récents, je le trouve nettement plus nanar qu'un Lake Placid 2, mais bien moins qu'un Clandestin qui reste un petit monument...

Petite edit : Je vois que Rico donnait 2 à Lake Placid 2, pour être en accord avec mes propres propos (d'autant que je suis d'accord avec la notation de la chro), je vais changer ma note ; de bon coeur.


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 03 Juin 2010 11:10 
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Docteur es nanarologie
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Vu hier sur une chaine câblée, et c'est vraiment marrant. Il y a tout un tas de trucs qui rentrent dans ce que j'appellerais le "prévisible fun" : les acteurs font un truc vaseux, vous vous dites que ca va foirer pour telle raison, et plop, ca foire tout pareil. Ca permet de jouer au petit scénariste.
Une arbalète qui a l'air toute prête à se déclencher toute seule ? *ptoïïïng*
Une seringue de 8ml de... hem, poison, pour 18 tonnes d'anguille ? oh mon dieu, elle st toujours vivante !

Et le scénario est parfois VRAIMENT TRES TRES CON : les anguilles sont un danger aux yeux des gens du coin qui craignent pour leurs oranges (?) mais elles ne synthétisent pas le glucose (??) et donc elles refusent d'attaquer un diabétique (???)

Je retiens la scène du baiser final, tout simplement magnifique d'awesomeness.

_________________
Stuart me up !

"-Pas celui-là, abruti ! C'est une maison, pas un jeton !
- La couleur est pareille.
- Qu'est-ce-que cette petite maison fabrique sur la Compagnie d'Electricité ?
- C'est une centrale."


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 03 Juin 2010 16:24 
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hermanniwy a écrit:

Je retiens la scène du baiser final, tout simplement magnifique d'awesomeness.



Exact, scène tout simplement superbe... :worship:


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 11 Juin 2010 10:58 
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Apprenti Nanardeur

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Un bon petit nanar des plus sympa. Son titre franchouillard m'a néanmoins induit en erreur (avec la version de 1989 que tu as cité dans ta chronique). On peut aussi dire que cette anguille mange salement : bien souvent elle ne se contente que de la première bouchée, laissant le reste derrière (mention spéciale au coup du type dont elle bouffe la moitié supérieure en un coup).

_________________
Einstein a dit : "je ne connais que deux sources d'infinis : l'univers et la bêtise humaine. Et encore, je ne suis pas sûr de la première."


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 11 Juin 2010 19:05 
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Apprenti Nanardeur
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itadakimase a écrit:
Un bon petit nanar des plus sympa. Son titre franchouillard m'a néanmoins induit en erreur (avec la version de 1989 que tu as cité dans ta chronique). On peut aussi dire que cette anguille mange salement : bien souvent elle ne se contente que de la première bouchée, laissant le reste derrière (mention spéciale au coup du type dont elle bouffe la moitié supérieure en un coup).


Ouais, d'ailleurs j'aimerai beaucoup voir ce film de 89. Il parait que ce n'est pas excellent, mais que le film se défend ; j'ai un faible pour tout ce qui est du domaine de la saloperie aquatique... :D

En tout cas, le nanar lui, ne s'est pas gêné pour lui piquer son titre... Rrrraaaa, les merveilleux procédés de vente... :roll:


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 09 Fév 2013 12:01 
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Le Magic Tchernia du nanar
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Localisation: Grenoble compatible
Ok la chronique vient seulement d'être mise en ligne 3 ans après sa parution sur le forum mais comme on dit tout vient à point...

Bon et puis l'anguille c'est meilleur mariné.

_________________
Monsieur le Chien: un blog BD indispensable :
http://www.monsieur-le-chien.fr/

"Mon pied trouvera ton cul même dans l’au-delà."


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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 09 Fév 2013 18:47 
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Nanardeur en progrès
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Chombinch a écrit:

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En même temps, allez doubler sérieusement un personnage de ce genre...
... le gros dur de service a un T-shirt « Marines » ...


Je pense qu'il est plutôt crédible en tant que Marines, après tout il a des antécédents....

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La scène complète:

http://youtu.be/68oyHibvs3U

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"Quand un gars court après une femme la queue à l'air et un couteau de boucher à la main, c'est drôle, j'ai peine à croire qu'il quête pour la Croix-Rouge."

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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 04 Mars 2013 20:30 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Un texte effectivement bien sympa pour un film qui n'en a pas l'air moins. Peut-être un chouïa trop long avec quelques redites sur le caractère nullissime du jeu d'acteur, mais bon, c'est pour chipoter. Et puis qui dirait non à un nanar contenant un chien pétomane ?

Par contre, je n'ai pas bien compris cette phrase :

Citer:
Simon Page qui interprète le Professeur Abrasmson semble parfois faire une italienne en costume


Ça veut dire quoi faire "une italienne en costume" ?

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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 04 Mars 2013 20:41 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Je crois qu'une Italienne en théâtre c'est une sorte de répétition rapide avant la première de la pièce pour contrôler le bon fonctionnement des déplacements et autres entrées/sorties de scène.

Ou alors il faut prendre ça au sens littéral...

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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 04 Mars 2013 20:44 
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deathtripper21 a écrit:
Je crois qu'une Italienne en théâtre c'est une sorte de répétition rapide avant la première de la pièce pour contrôler le bon fonctionnement des déplacements et autres entrées/sorties de scène.


Ça c'est la couturière

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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 04 Mars 2013 20:48 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
'me suis embrouillé :

Citer:
Au théâtre, une italienne est une répétition sans mettre le ton, d'une voix neutre qui permet aux acteurs de mémoriser leur textes sans se fatiguer.

Plus spécifiquement à l'opéra, l'italienne reprend les éléments caractéristiques au théâtre en y ajoutant qu'il s'agit en principe de la première répétition avec l'orchestre en fosse, et qu'elle réunit pour la première fois orchestre, chœurs et solistes en une seule séance de travail.


:wink:

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 Sujet du message: Re: Leviathan/Razortooth
MessagePublié: 06 Fév 2023 19:54 
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Inscrit le: 16 Août 2018 14:51
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Localisation: Dans sa tour d'ivoire depuis qu'il a été remercié au Grand Rex
Vu en DVD il y a quelques jours et je suis d'accord avec la chronique c'est une bonne surprise nanardesque, crétine et fun comme il faut. Un nanar très accessible je pense si vous voulez corrompre des cinéphiles insouciants. Je lui mettrait même plus un 3/5 qu'un 2/5.

Le film aurait pu être sous-titré « Stéréotype : le film » tellement tous les personnages sont des caricatures excessives éhontées. Même les décors ressemblent à des caricatures de décors. Pendant le premier quart d'heure j'avais l'impression de voir une parodie avec des personnages à la Twin Peaks qui évolueraient dans un univers parallèle où les dératiseurs sont des sex-symbols. Je pense quand même qu'il y a une part de joyeuse débilité assumée, ce n'est pas possible autrement. Et vu que c'est doublé n'importe comment (la scène du départ en canoë, une masterclass), c'est parfait.

Je ne vais pas paraphraser la chronique mais oui, il y a plein de scènes ou de plans qui aurait leur place dans un cut au Grand Rex et encore elle ne les liste pas tous. Il y a même les musiques génériques qu'on retrouve dans toutes les vidéos YouTube d'il y a dix ans.

Par contre question à ceux qui l'ont vu : il manque une scène non ? On passe directement de « les évadés ont vu les enfants au loin » à « les derniers survivants fuient l'anguille mutante en courant après un massacre ».

Pour l'absence de plan nichon pointée dans la chronique c'est peut-être tout ce qu'il reste de la female gaze de la réalisatrice. Une preuve de plus qu'on peut avoir un bon nanar sans sexisme ni nudité gratuite.


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