Venant d'écouter le dernier podcast de la team, la chronique de
The Circuit 2 par Kobal m'a donné envie de découvrir
The Circuit premier du nom.
La chronique du site ne ment pas sur la marchandise, qui est à la limite du petit naveton "ni chauds ni froids" mais se laisse regarder avec un certain plaisir, ne serait-ce que pour son casting superbement sous-employé.
Les combats sont nuls de chez nuls. Lors du grand final, Olivier Gruner se contente de plaquer mollement au sol l'un des frères Kim et on est vraiment surpris que les riches spectateurs qui ont payé une fortune pour s'offrir des sensations fortes ne huent pas les adversaires au lieu de les acclamer en mode survolté. Mais il faut dire à la décharge d'Olivier que son mentor/manager Billy Drago lui a bien dit de ne surtout pas frapper au dessus des tibias de ses adversaires quand il lui a révélé les toutes nouvelles techniques meurtrières du Circuit.
Loren Avedon ne se bat pas, Jalal Merhi ne se bat pas, Brian Genesse ne se bat pas alors que c'est le grand méchant et qu'après avoir vaincu les frères Kim, Olivier le défie devant tout le monde pour qu'il descende l'affronter dans l'arène. Peu importe que le FBI ait encerclé l'arène et que Brian Genesse soit en état d'arrestation; un vrai gros nanar aurait fait fi de la vraisemblance et aurait fait s'affronter Brian et Olivier dans un ultime combat à mort vengeur avec la bénédiction de Loren Avedon et les flics en guise de spectateurs. Au lieu de ça, on se raccroche aux innombrables incohérences du scénario car de ce côté-là, on est servis...
Déjà, pourquoi Brian Genesse fait-il assassiner Billy Drago ? Parce qu'il entrainait Olivier Gruner afin qu'il affronte Kwan dans le Circuit. Euh, mais n'était-ce pas justement ce que voulaient les méchants ???

La journaliste semble tout savoir d'Olivier Gruner, elle sait qu'il était le champion invaincu du Circuit et retrouve sa trace sans difficulté. Pourtant, tout le monde, à commencer par les gars du Circuit, croyait qu'Olivier était mort, alors qu'il habite toujours dans la même ville où a lieu le Circuit et qu'on nous dit que personne ne peut quitter le Circuit sauf les pieds devant. La journaleuse qui semble tout savoir sur Olivier ne parait pourtant rien savoir d'autre sur le Circuit et compte sur Olivier pour la mener au lieu des tournois clandestins. Et ce gros branleur de Loren Avedon compte sur la journaliste pour résoudre son enquête à sa place.

En laissant elle-même Olivier faire tout le taf d'investigation.
Sinon, j'ai bien aimé la réplique de la petite amie du frère d'Olivier :
"Il a un fichu caractère mais à part ça c'est un ange." L'amour te rend aveugle, ma pauvre, parce que ton petit ami, outre d'avoir
"un fichu caractère", est vraiment un gros con décérébré que le scénariste n'a même pas eu la décence de faire mourir comme l'exigeait pourtant le cahier des charges. On comprend donc qu'à un moment Olivier hésite à aller le sauver, moment d'hésitation assez sidérant par ailleurs (un héros de film d'action ne fait JAMAIS ça, surtout quand la vie de son frangin est en jeu !) et qui ne sert qu'à rallonger la durée du film de quelques minutes avant la séquence d'entrainement pourrave à base de tessons de bouteilles précédant le tournoi final naze.
Il y a aussi le fait que le doublage n'arrive pas à décider si le héros s'appelle Derek Longstreet ou "Deurk" Longstreet.
Bref, un DTV qui recycle les clichés les plus éculés du film de tatane des années 90, filmé très médiocrement, avec des combats mous, un script mal torché, des effets de transitions pourris au montage et des personnages mal définis. C'est assez incroyable qu'il ait pu donner lieu à deux suites et à une série télé.