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Nouvelle chronique en ligne, par Wallflowers : https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-d-action/super-heros/spawn.html

On a entendu beaucoup de fans râler sur la laideur visuelle de certaines adaptations Marvel (Ant-man 3) ou DC (Justice League). L'adaptation de Spawn en 1997 montre que c'était loin d'être mieux avant...

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Ah là là ça me fait tellement mal de le voir catégorisé… Je l’ai vu il y a bien longtemps, revu dans les années 2000, et il fait partie de ma catégorie de films que je range dans « on le regardera plus tard, vraiment quand j’ai rien d’autre à mater ». J’ai en effet tellement envie de le regarder au premier degré que j’ai du mal à accepter son côté nanar. Et pourtant.

Pourtant en effet, l’histoire est confuse, les effets spéciaux ont pris un coup de vieux dans la demie heure qui a suivi sa diffusion en salle, les intervenants et intrigues sont trop nombreux, le personnage de Spawn lui même (à mon humble avis qui est le seul auquel je me rattache ^^)est pénible, enlevant constamment son masque trop classe, pour montrer son masque de brûlé-de-la-tête, et qui passe beaucoup trop de son temps en mode ouin-ouin.

Dans les bons trucs qui sauvent pas le film à mes yeux, mais qui arrivent péniblement à lui sortir les narines de la flaque de boue, je retiens : la cape de Spawn (je trouve que même si ça hurle « EFFAISPAICIOOOOO !!! », ça donne un côté irréel aux apparitions du personnage, et ça s’incruste bien dans le background, et on sent l’envie de rendre hommage aux héros de comics en cape par des plans iconiques), la moto de Spawn (ok, elle fait un peu 125cc des enfers, mais ça passe juste), la scène de l’empalement de camion par la cape-multifonctions), et le design du Violator tout juste correct.

Dans les trucs qui vont pas : ouch la liste est longue… Pour synthétiser :
- Martin Sheen
- le truc qui m’énerve toujours dans les films de ce genre, le « tutoriel » : le type qui explique ses pouvoirs au personnage principal, comme on explique habituellement des coups spéciaux dans Street Fighter ou Donjons et Dragons : « Tu es en possession de la chaîne de Machintruc, elle provoque une brûlure Mana aux créatures démoniaques, mais elle draine 2 PV par seconde au porteur. Appuie 2 fois sur V pour l’utiliser »
- le surjeu du Violator, sûrement parce que depuis le Batman de Burton, on avait encore l’image du clown rigolo qui fait des trucs sordides : ok, c’est idem dans le Comics, mais ce qui passe bien dans un comics un peu « niche » ne va pas forcément passer crème dans une adaptation Mainstream au cinéma. Donc là je trouve qu’on nous fait un vilain Joker bis (encore une fois, c’est mon avis)
- Mais surtout, surtout, ce qui m’a foutu la HONTE au premier visionnage (sérieux, le malaise total, j’étais seul dans mon salon et je me suis retourné pour vérifier que personne ne s’était incrusté pour mater), et la raison pour laquelle je pense vivre depuis dans le déni, c’est ce Putain de Chihuahua Punk des Abysses Infernales !!! Je rejoins complètement Wallflowers pour la pochette de compil’ Thunderdome. Chaque plan où il apparaît fait perdre toute sa crédibilité au film, et, en plus d’être moche, il est animé, ou bien tiré par des ficelles ?

Bref, un film que j’aurai aimé aimer, mais j’y arrive PAAAAAAAS !!

(par contre, petit correction, enfin je pense, de la critique : je crois que Spawn n’a pas de pouvoirs « illimités », mais qu’il tire ses pouvoirs de son « énergie démoniaque », et qu’il est donc destiné à devenir une coquille vide… Corrigez moi, mais pas trop fort, si je me trompe)

J'avais revu le film avec Wallflower et ce fut encore pire que dans mon souvenir.

Voici ce que j'avais réussir à en écrire :

C'était déjà pas jojo à l'époque de sa diffusion ciné (souvenir d'un mauvais choix honteux en famille) mais le temps n'a rien arrangé à l'affaire. La construction du film est aux fraises, avec une voix off qui a besoin de tout expliquer, quitte même à utiliser de flashbacks d'événements déjà vus il y a 10 minutes, sans pour autant rendre compréhensible le plan inutilement tortueux des méchants de l'enfer.

Le pauvre Michael Jay White tente de se donner une contenance (pas facile avec sa tête de bite de tortue en Spawn) tandis qu'en face il y a une démission généralisée, que ce soit Martin Sheen en evil bad boss générique ou un John Leguizamo douloureusement mémorable en machine à mauvaises punchlines hystérique (oui mais c'est "Violatooooooor !").
Et tout ce petit monde de se donner un air de badass ténébreux sur fond de fin des temps alors que l'apex des tensions narratives est la prise en otage du petit chienchien de Spawn ! La réalisation ne sauve pas grand chose, sauf pour les amateurs de transitions de plan ringards (dans la cape enflammée, dans une croix, etc.). Mais le gros morceau reste les CGI, pourtant argument marketing à la sortie du film (et ILM aux manettes) : c'est le festival de l'horreur médicale, de la coloscopie technoïde d'intro aux élans de blennorragies en enfer. Le summum est atteint avec Malebolgia, au design aussi catastrophique que son exécution 3D. On dirait tout bonnement du Jeff Leroy à plusieurs reprises... ce qui pourrait apparaitre comme un compliment, en fait.

Heureusement que cette catastrophe n'a pas réussi à tuer Spawn !! Même si la parution est plus sporadique, Todd McFarlane
et ses collaborateurs tiennent encore bien la baraque.

Ce film. C'est le parfait exemple de la fausse bonne idée fait par opportunisme marketing et précipité lors de sa prod et post-prod.
Pourquoi Leguisamo (malgré mon amour pour cet acteur malchanceux) alors que Danny DeVito aurait été LE Violator parfait ?

Pourquoi une mise-en-scène si plate pour un film à effets-spéciaux ? Si on est pas sûr du rendu final, mieux vaut être inventif pour
éviter que le regard se concentre sur l'image de synthèse peu convaincante. Et POURQUOI garder une scène entièrement CGI qui ne passait
déjà pas en 1997 en termes visuels ??? Des obligations syndicales ? De l'aveuglement ? Du déni ?

Bref, LE film opportuniste que personne ne semble avoir voulu assumer.

J'arrive pas à dire que c'est un Nanar parce que voir ce naufrage me fait plus mal qu'autre chose. Je suppose que si on est pas fan de Spawn,
il est plus aisé d'en rire.

Vu à l'époque, et bien que j'étais un ado qui n'était pas hyper exigent et que de l'idée de voir un perso charismatique affronté une horde de démons aurait dû me plaire... déjà à l'époque, j'avais été pas mal critique envers le film. Des trucs genres "Lol, c'est de la merde" et autres arguments bien développés.

Et puis je l'ai oublié.

Mais ça m'a donné envie de le revoir.

Pute Vierge,les caméos de Sam et Twitch ainsi que les journalistes....
J'étais passé à côté.

On peut voir aussi Todd McFarlane à un moment donné :
https://youtu.be/n5i6yEtVneU

Et Angela:
https://youtu.be/IC5HM0wq9Dc

Cette dernière est désormais un personnage de Marvel Comics.


Sinon, c'est qui,la nana entre le Shadow et le Phantom?

Tank Girl, je crois.

Je confirme, il s'agit de Tank Girl réalisé par Rachel Talaley qui nous a commis Freddy's Dead
the Final Nightmare mais qui s'est largement rattrapée en réalisant les meilleurs épisodes de Doctor Who
des saisons 8 à 10. Le dessinateur du comic d'origine n'est autre que Jamie Hewlett, le créateur graphique des
Gorillaz.

Je trouve que beaucoup de films de cette époque qui utilisaient des CGI ont eu un peu de mal avec le passage en HD, je pense notamment aux films Star Wars, qui pourtant ne manquaient pas de budget et de talent.
Mais Spawn, non, je me souviens très bien l'avoir vu en VHS sur ma TV à tube cathodique et d'avoir gardé comme seul souvenir que les CGI étaient vraiment ignobles, même à cette époque de plus grande tolérance.

Je ne pensais pas le voir débarquer sur Nanarland. J'aime bien les trucs débiles qu'ont les méchants dans les films, ici les scorpions dans le cendrier. Merci pour la chronique.

Tank Girl.

Merci.