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MessagePublié: 25 Août 2007 23:12 
Hors-ligne
Nanardeur + que respectable
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Inscrit le: 08 Juin 2006 22:15
Messages: 591
Localisation: Black Leather Lagoon
Alors là, attention : à ne pas mater passé les 2 heures du matin.

Rien.
J’y ai rien compris.

Si on tente une audacieuse récapitulation :
Des malfrats burinés installent des barrières rouges sur une route poudreuse, avant de dégommer un automobiliste inconnu au bazooka. Coplan reçoit un coup de téléphone, et découvre, dans le double fond d’une chaussure à talon d’une copine à lui assassinée, des diapos de Rembrandt. On convie pour en parler des militaires incultes en peinture, et, afin d’éviter que des nazis se fassent du pognon en écoulant des croûtes hors de prix, on flanque à Coplan, déjà en vol vers la perfide Albion, un sidekick pas comique du tout. Il loupe sur ce une vente aux enchères, et s’empresse de chloroformer une duchesse tombée dans son pieu après qu’elle lui eut réclamé des olives pour accompagner son champagne. Du coup, Coplan découvre un passage secret dans un fût de chêne et lance des pneus sur des sbires et des malfrats.
Il est l’heure de foncer au Mexique en potassant sa couverture de géologue dans des manuels scolaires. Son contact, amateur de montagnes russes, se fait descendre en maillot de bain en plongeant depuis une falaise vertigineuse. Pas déconcerté, Coplan va voir un type qui fait semblant d’être infirme en écoutant du Mozart toute la journée, vole au secours d’une hystérique qui s’est plaint à la police qu’on la pistait, tandis que son sidekick se fait enlever. Et Coplan de se balader dans un sous-sol plein de carcasses de bœufs…
Là, j’avoue, j’ai piqué du nez…
Quand je me suis réveillé, Coplan était à la table d’un riche proprio, Don Felipe, petit vieux, nazi mexicain de son état, en compagnie de sa charmante fille, qui drague Coplan et aime se baigner nue dans le lac et le fait savoir. J’en passe et des serviettes à motifs mexicains et autres haciendas, mais Coplan va, en gros, découvrir le secret des dix nazis mexicains qui zonent en bleu de travail dans des grottes en carton pour kidnapper le Président des USA avant de rayer son pays de la carte. Inutile d’ajouter qu’à force de « chance et de charme », comme ces infâmes gredins le confessent eux-mêmes, Coplan va déjouer tous leurs plan à grands coups de stylo et leur piquer leur bel hélico.

N’y allons pas par quatre chemins, c’est affligeant, et c'est ça qui est bon, ma bonne dame.
C’est mou, diantre que c’est mou, ça flanche de tous côtés, les gags, qui n’ont jamais été drôles que dans la cervelle du metteur en scène, consternent, et le personnage est interprété avec la prestesse déliée d’une colonne dorique replète. En toute modestie de néophyte, je ne pense pas trop m’avancer en qualifiant de Coplan de plus loser des agents secrets. Même Hubert Bonnisseur de la Bath louze moins, tant, à force de transsuder la fatuité par tous les pores, il devient attendrissant.
On sera pas vache, et on collera un bon 2/5 à un scénar aussi capillotracteur.

_________________
Whatever happened to the saturday night?
(Meat Loaf, in Rocky Horror P.S.)


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 Sujet du message: Re: Coplan ouvre le feu à Mexico - Riccardo Freda, 1967
MessagePublié: 28 Sep 2023 23:06 
Hors-ligne
Nanar un jour, nanar toujours
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Inscrit le: 24 Déc 2011 20:36
Messages: 2982
Localisation: Quelque part entre les bornes et les limites
Revu ce Coplan hier soir et c'est un nanar sympathique.

La chronique de Nikita et les comptes-rendus de Kobal et de Captain Beyond ont déjà bien recensé tout ce qui cloche, mais j'ai quand même envie de donner mon avis sur cette rareté.

J'ai moi aussi vu la VHS Super Vidéo et le montage à la moissonneuse-batteuse m'a rappelé de bons souvenirs d'une des Nuits Excentriques. :-D Le plus énorme [ATTENTION SPLOILER !], c'est la révélation finale de Silvia Solar, qui explique tout son plan machiavélique à Coplan en le braquant avec son flingue, dans la grande tradition bondienne, et d'un coup l'écran devient tout noir pendant au moins une minute. Alors qu'on commence à croire qu'on ne connaitra jamais la fin du film, l'image finit par revenir et on retrouve Coplan à côté de deux cadavres (on suppose que l'un d'eux est Silvia Solar) et Coplan passe alors un disque de La marche funèbre de Chopin sur le tourne-disque du faux infirme avant de se barrer de la pièce, puis de s'envoler pour Hawaï avec une illustre inconnue croisée dans la rue. Fin. Du coup, on ne connaitra jamais les détails du plan de Silvia. Pourquoi joue-t-elle les hystériques en réclamant une protection à la police ? Pourquoi un sbire la suit-il et essaye-t-il de la tuer, et n'est-elle sauvée que par l'intervention inespérée de Coplan qui passait par là par le plus grand des hasards ? Si c'est elle la grande méchante grande responsable de tout ça, tout ce qui a précédé concernant son personnage n'a rigoureusement aucun sens.[FIN SPOILER]

Enfin, un autre détail qui nanardise ce Coplan par rapport aux OSS 117 de la même période, c'est le caractère très fauché de la production. Les aventures de Francis Coplan au Mexique (plus un petit crochet à Londres) ont été intégralement tournées dans la banlieue de Barcelone. Et ça se voit. J'adore l'avion jouet qui survole une maquette de temple aztèque avec le sous-titre "Mexico" et les figurants moustachus avec sombreros et pyjamas blancs pour faire couleur locale. :moustachu:

Outre la scène mythique du deltaplane, j'ai aussi bien ri devant la séquence, à la fois teintée d'humour et très nanarde, où Coplan et son sidekick sont mitraillés en avion, s'éjectent de l'avion et atterrissent dans la voiture décapotable d'un automobiliste se baladant dans la campagne, tandis que l'avion jouet se crashe en gros plan, et Coplan, imperturbable, de dire : "Taxi, à Acapulco ! Et dépêchez-vous, nous sommes pressés !"

Quelques passages témoignent cela dit de la compétence de Riccardo Freda : la mort de Sabine Sun dans le garage et la scène du début où Coplan arrive chez sa copine assassinée, entend le robinet qui goutte, ferme le robinet, entend de nouveau un goutte-à-goutte et constate qu'il s'agit du sang qui coule du plafond.

Mais dans l'ensemble, c'est quand même bien foireux, même si ça a beaucoup de charme et que ce n'est pas un énorme nanar. Soulignons quand même qu'ici, même le talent de Jean-Pierre Duclos ne parvient pas à masquer la nullité de jeu de Lang Jeffries. L'acteur est certes loin d'être aussi catastrophique en James Bond que Jack M. Sell, il a plutôt une belle gueule, mais avec sa surcharge pondérale, sa mollesse, son inexpressivité totale et son air de s'emmerder comme un rat mort tout du long, il se situe tout en bas de la longue liste des Sean Connery du pauvre qui ont pullulé en France, en Italie, en Espagne et en Allemagne de l'Ouest durant les 60's.

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