La bio de Rico.
J'ai regardé le film en VOSTFr (dommage au vu des exemples de dialogue cités dans la chro), titré Black Spot. J'avais commencé à en taper quelque chose avant de me rappeler de l'existence de la Filière Chinoise, et de découvrir qu'en fait, Rico l'avait déjà chroniqué. Je me retrouve en tout point sur les éléments qu'il met en avant. Voici ce que j'avais écrit :
Citer:
Voici un film fin de carrière pour Bruce Le. On sent que celui-ci tente désespérément de sortir de son exploitation par des Bruces, en tournant dans un film certes d'action, mais avec une volonté d'aborder sous un angle global le problème du trafic de drogue. Black Spot n'a donc pas l'intention de se vautrer dans le ciné bis si habituel à notre petit dragon cloné.
Et pourtant, quel début en fanfare ! Les premières 20 minutes sont absolument succulentes de nanardises. Imaginez Bruce Le qui a pris une retraite dorée... en France (département 83) où il tripote quelques donzelles sous des prétextes d'aérobic. Mais son passé de mafieux de la drogue le rattrape et il doit alors faire face à des escadrons de gweilos qui, bien que bel et bien natifs du pays, se coltinent des faces homologués ninja hong-kongais. En fuite sur Paris (avec RDV secret sous la Tour Eiffel et course-poursuite en bateau-mouche), il termine dans un commissariat miteux à se faire bastonner par nos gardiens de la paix. Le voilà obligé de collaborer pour mettre fin au trafic international d'héroïne, ce qui par ailleurs apaiserait ses angoisses de culpabilité (il a découvert sur le tard que la drogue, c'est mal, m'voyez). Enfin c'est pas très clair, car pour ce faire, il doit quémander de l'argent au parrain franco-sicilien du coin qui l'envoie affronter un boxeur dans un match clandestin.
Et là, grande séquence de sur-nawak comme on aurait voulu en voir tout le film. Le "match" se déroule sur un ring grillagé-barbelé, face à un géant à la tronche d'une crétinerie parfaite. Entre deux mises à mort où il mange un bout de ses adversaires sur pièce, le gus déchire en deux un mouton afin de se faire une douche à la tripaille et de rigoler comme un niais. Bruce Le, qui est moitié moins grand, est obligé de le pilloner sans coup férir, de lui arracher une touffe de poils grosse comme sa coupe de cheveux puis de lui crever les deux yeux.
Le public est déchainé : un ramassis de figurants en total décalage avec l'ambiance Mortal Kombat, à savoir des jeunes gens (voire des ados) bien habillés qui se dandinent en rythme, style boite de nuit underground. Et pour parachever le décor, des ballons colorés donnent une petite touche boum/goûter d'anniversaire.
C'est donc fort dommage que la suite du film quitte cet aspect foutraque pour mettre en scène une histoire plus classique. Bruce part aux 4 coins du Triangle d'Or (HK, Thailande, Birmanie) afin d'infiltrer ses ex-collègues. L'occasion pour lui de se confronter à l'envers du décor avec ses paysans pauvres qui n'ont que la culture de l'opium pour vivre. Bon, la réalisation est souvent hasardeuse, y'a de la baston (et un lancer de pneu !), tout explose à la fin, mais on sent la volonté de faire un truc sérieux. L'ambivalence de La filière chinoise se concentre dans sa conclusion, assez cynique... mais illustrée par des extraits de la baston nanar contre le géant !
Concernant le changement d'actrice blonde, j'avais des doutes lors d'un gros plan bizarre qui ne paraissait pas cadrer avec l'allure de la femme en plan plus large.
Sinon, quelque caps pour renforcer/compléter :

Des tronches de gweilos eud'chez nous.

Une meilleure pub pour Eurogroup ciné.

Encore de la pub, pour King Stunt cette fois.

Bruce Le frankensteinisé par un interrogatoire musclé.

Des jeunes amateurs de sang.

Une surboum avec ses ballons colorés.

Un arrachage de touffe de poils d'un niveau olympique.