Forum Nanarland.com

Shuny Bee, professeur d'arts martiaux de Los Angeles, est devenu notre nouvel acteur mauvais préféré en étant la vedette et le maître d'oeuvre du tapageur "Fight of Fury". Un extraordinaire morceau d'égosploitation alternant jeu d'acteur aux fraises, faux raccords en pagaille, looks improbables et surtout bastons à hurler de rire de bout en bout ! Barracuda s'est chargé de lui donner sur Nanarland la place qu'il mérite.

https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-martiaux/tatane/fight-of-fury.html

Ce sont les cuts qui m'avaient le plus... oh non wait... j'ai des souvenirs de pain et de petit coin qui me reviennent en écrivant ça
Ce sont les seconds cuts à m'avoir le plus marqué lors de la dernière Nuit.

Je suis en train de regarder quelques clips du film sur le compte Instagram du monsieur (extrait du film + quelques synthés avec police digne de Windows 95 qui vulgarisent en deux mots la culture népalaise). Le tout est assez indescriptible, juste ces clips sont une expérience en soit.

Merci pour cette chronique.

C'est chouette comme à chaque capture, le film transpire le délire entre potes voulant parodier un film de baston cliché. Sauf qu'ici, on est très sérieux. C'est en effet là, la véritable saveur.
Je ne sais plus où sur le forum, mais quelqu'un avait posté il y a quelques temps une vidéo avec un groupe de musique affrontant des ninjas à la Godfrey Ho. C'est plein de bonnes intentions, mais pas amusant au final, car le plaisir dans ce genre de visionnage vient du décalage total entre les intentions et le résultat.
Comme Steven qui était sûr de gagner un Oscar avec Terrain, toutes proportions gardées, on imagine facilement ce bon Shuny Bee pensant nous sortir un vrai grand film d'arts martiaux.

Merci pour la chronique.

La combinaison de «on liste les films du même genre» et du marcel noir porté par Shuny Bee m'ont immédiatement fait penser au concept de «film à marcel noir» de RedLetterMedia, et, surprise, ils ont chroniqué le film dans un Best of the Worst (comme d'habitude dans BotW, c'est plein d'extraits)

La scène indé américaine est décidément riche en vanity projects rafraichissants. Après un Match-Stick Flame fort réjouissant, voici Fight of Fury, bébé filmique de Shun Bee, pratiquant martial népalais auto-proclamé réalisateur/scénariste/acteur. Et le bonhomme a des choses à dire au monde, tartouillant partout ses grandes déclamations philosophiques qu'il entrecoupe de bastons one vs all, rythmées par une avalanche de "wataah !" hommages à Bruce Lee (le pauvre se retourne tellement dans sa tombe qu'il y a probablement créé un vortex). Il tabasse également le montage dans le but d'obtenir sa ceinture noire de faux raccords, dont la présence constante et insidieuse ajoute une touche de fascination à une œuvre déjà bien guedin. C'est bien simple, y'a quasi rien qui va et pourtant, tout tient miraculeusement grâce à la sincérité et à la candeur de Mr Bee, prouvant ainsi que le nanar contemporain existe bel et bien et que sa flamme brillera toujours autant qu'il y aura des egos prêts à l'alimenter en carburant. Merci pour ce grand moment de rigolade, et vivement la suite !

Je viens de le terminer, magnifique ! et j'ai tellement été emporté.e par les dialogues, que j'ai à peine vu un ou deux faux raccords...

Un des trucs que j'ai préféré, ça reste le chien dont la respiration est doublée par un humain, ça je pense n'avoir jamais vu

C'est aussi vrai, la chronique le dit bien, que les coups donnés, ça se voit clairement qu'il n'atteignent pas la cible. Sans parler des moments de pure virilité, où au milieu ou avant un combat, Shuny Bee fait des figures.

Le méchant 2 m'a fait pensé un peu à Jean-Luc Couchard, ça a rajouté au rire me concernant. Et puis les moments philosophiques, moitié pompés sur The Room, ça peut que me faire plaisir.

Et putain que ça fait plaisir, à l'heure de la nanarsploitation, de voir qu'il existe et existera sûrement toujours des types qui feront des films absolument foutraques au premier degré.

Découvert hier soir lors de la Nuit Nanarland, c'est la plus parfaite définition de ce qu'est un nanar: un film dont le résultat a totalement dévié par rapport aux ambitions initiales. Shuny BEE est un réalisateur/scénariste/monteur/acteur catastrophique, mais il croit à son projet et sa sincérité et son manque total de recul transparaissent à chaque plan. Le spectateur peut, soit réagir comme un connard et se foutre de la gueule de Shuny, soit être pris de sympathie pour ce type qui s'est fait un gros plaisir de gosse. La chro' et les commentaires ont déjà listé une partie de ce qui ne va pas (parce que BEAUCOUP de choses ne vont pas!) mais je suis pas sûr qu'il soit possible d'être exhaustif (vous pensiez que garer une voiture ne pouvait pas être nanar?). J'espère qu'on pourra un jour voir la suite!

Je l'aime toujours autant. Je crois que je l'apprécie même de plus en plus à chaque visionnage.

Mention spéciale à ce mystérieux disque dur piqué aux méchants par Karen, et contenant tous les détails exposant les rouages de leur organisation, mais dont on ne reparlera plus jamais par la suite. Il permet de justifier que les méchants tiennent absolument à la rattraper, sauf qu'elle n'en parle absolument pas au héros, ni à la police ni à personne d'autre.

Autre incohérence scénaristique : on ne comprend pas si les prostituées de Brutal et les combattantes qu'il entraîne pour son fameux projet de championnat de MMA féminin ne forment qu'un seul et même groupe. Il n'est d'ailleurs pas complètement clair quelles prostituées le sont contre leur gré - certes elles prennent de la drogue et sont donc techniquement sous emprise, mais elles sont quand même sacrément consentantes et dès qu'elles passent la porte grâce à Shuny Bee, elles retrouvent instantanément leur libre-arbitre, puis s'empressent surtout de retrouver leur resto préféré où elles avaient pourtant été kidnappées par les sombres individus qui y rôdent ("Mais leurs samoussas sont tellement bons..." comme le dit Kobal). Mention spéciale aussi au héros qui va rejoindre au resto les filles qu'il a sauvées en toute décontraction, alors qu'il vient juste d'apprendre l'enlèvement de sa fille (mais c'est sans doute un buffer à volonté, alors on lui pardonne son enthousiasme).

Merci de me remettre en mémoire ce détail que j'avais oublié tant le film aligne les perles à chaque minute.

Au passage, Shuny Bee est vraiment un Van Damme népalais, mais le Van Damme période Aware, en version trapu et qui sait moyennement se battre.

La meilleure définition qu'on puisse donner des plus beaux nanars en fait...

On rate magistralement dans à peu près tous les domaines, mais avec conviction, sincérité, et opiniâtreté tout du long.
Et en étant persuadé d'avoir accouché d'un bon film! Le nirvana du nanardeur...

"Tant Qu'il y aura des (Hommes*) Nanars"

* J'voulais barrer Hommes, mais impossible...

Un revisionnage en grandes pompes sur grand écran et avec grand public qui confirme le statut doré de Fight of Fury. La pastille inédite fournie par Shuny Bee himself en présentation de son film concentre déjà toutes les raisons pour lesquelles on aime son cinéma, la sincérité absolue de sa démarche ne pouvant être niée... tout comme ses lacunes techniques. Une pensée émue pour Bruce Lee à qui, on le rappelle, toute l'œuvre de Bee est dédiée.

J'avais déjà évoqué toutes les qualités de Fight of Fury dans mon précédent avis, qualités qui se confirment à la redécouverte. Mais c'est aussi l'occasion de prêter attention à plein d'autres détails, comme cette cravate accrochée seule à un mur en face duquel Shuny se détend et médite sur sa vie. Le gimmick des conduites erratiques de voiture a pas mal animé la salle, amenant à des débats post-Nuit sur les hypothèses explicatives : je propose pour ma part la location de voitures chicos européennes (BMW et Audi de mémoire), sans doute en boite manuelle. La qualité abominable du mixage son fut une autre source d'appréciation de la nature artisanale du produit, heureusement compensé par les sous-titres français (merci John Nada et Sledgehammer).

Tout le monde s'est finalement entendu sur l'occasion loupée par Shuny Bee d'afficher un QR Code pour le financement de la suite tant annoncée (dans laquelle sa fille kidnappée aura pris 10 ans vu le délai de tournage entre les 2 films... tout comme son chien si "affectueux"), tant le cliffhanger de malade aurait conduit à des dépenses immédiates plus de 2000 personnes.

Les méchants lui ont surement piqué toutes les autres...et le porte-cravate qui va avec. S'ils ont réussi à rentrer au moins une fois chez lui dans le film, que je n'ai pas encore vu, hélas. A moins que c'en soit une qui ait appartenu à Bruce Lee himself, ce qui expliquerait sa place accrochée au mur !

Je viens tout juste de lire la chronique de Barracuda, et au vu des plans, du scénario, et du look pas possible des parrains et de leurs sbires, ça semble en effet être du tout bon, qui mérite amplement la note moyenne très élevée de 4.5/5 et l'unanimité des membres de la Team qui l'ont vu, si en plus les aspects techniques (montage et son) et artistiques (acting et décors) sont complètement foireux et sentent effroyablement la misère.

Concernant la deuxième affiche en gros plan de la chronique, il y a apparemment une grosse erreur de syntaxe dans la punchline rouge en haut : " SHUNY BEE GIVES IT HIS ALL TO STOP HUMAN TRAFFICKING!". Ca ne veut rien dire avec le HIS...

Sinon, je n'ai vraiment pas pu m'empêcher de me bidonner en revoyant l'affiche de "Night of the Kickfighters" à propos des vanity projects en arts martiaux. C'est tout bonnement grandiose. Et carrément lunaire pour le coup...La tronche et la pause d'Andy Bauman, couplés avec "World Karate Kickboxing (???) Champion" et (Star of Ninja 2, Ninja 3, Night Kill), c'était quand même un peu inespéré au départ, même pour un bon gros nanar du genre ! La meilleure du lot en ce qui me concerne.