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 Sujet du message: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 22 Sep 2022 19:05 
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L'EXPRESS DU DIABLE

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Titre original : Devil's Express

Titres alternatifs : L'express du diable, Gang Wars

Réalisateur : Barry Rosen

Année : 1976

Pays : Etats-Unis

Genre : Zarbi dans le métro (Catégorie : Action fantastique)

Durée : 1h23

Acteurs principaux : Warhawk Tanzania (!), Larry Fleischman, Wilfredo Roldan, Stephen DeFazio, Theodore Gottlieb


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La Blaxploitation nous a certes légué quelques classiques (Coffy, la panthère noire de Harlem, la saga Shaft…) mais aussi un paquet d'aberrations filmiques aussi fauchées que crétines, dont voici un exemple particulièrement ridicule. Pour préparer cette chronique après avoir vu le métrage un peu par hasard, je me suis rendu compte que cette œuvre est un nanar culte, dont la redécouverte fait marrer toute la toile, et nous allons voir que sa renommée n'est pas usurpée. Cette petite bande d'exploitation complètement loufoque, shootée dans les rues de Harlem et le métro newyorkais, est un écrin nawak à la gloire d'un improbable ersatz de Jim Kelly, le fantastique Warhawk Tanzania. Oui, oui, WARHAWK TANZANIA… Et dire qu'on se moque du pseudo de Tony Anthony… Et Warhawk Tanzania, c'est un héros 200% nanar qui vit des aventures hautement nonsensiques que je m'en vais vous narrer.

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Au moins, comme ça c'est clair.

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Warhawk Tanzania, faut pas venir lui baver sur les rouleaux !

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Warhawk Tanzania, l'homme qui hypnotise les serpents.



Tout commence en Chine, 200 ans avant Jésus Christ. Un cercueil et un médaillon maudits sont enterrés dans un gouffre par des moines qui se font ensuite prestement décapiter par leur maître, lequel se fait alors seppuku. Après un générique dont la bande musicale est grandement malmenée par le monteur, nous voilà à Harlem dans les 70's, où nous faisons connaissance avec notre héros, sifu Luke Curtis (ma nouvelle idole Warhawk Tanzania), un prof de kung-fu black doté de tous les attributs virils du badass ultime des 70's : une moustache, des pecs saillants exhibés à tout va, une volumineuse coupe afro, un sens de la répartie approximatif et une cool-attitude décomplexée de sage à qui on ne la fait pas. Accompagné de son sidekick blanc Rodan (Wilfredo Roldan), notre héros part effectuer un genre de pèlerinage martial à Hong Kong, afin d'atteindre le haut degré de zénitude qui en fera le plus grand badass du monde (ce n'était pas déjà censé être le cas dès l'introduction du personnage ?). Mais, sans doute complexé par son nom de Ptérodactyle géant japonais, Rodan a eu la mauvaise idée d'explorer le gouffre du début et de s'emparer en loucedé du médaillon maléfique, ce qui a pour conséquence de réveiller un méchant démon qui va suivre nos héros jusqu'en Amérique.

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Nos héros dans la Chine ancestrale (Central Park ?).

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Warhawk Tanzania, Don Juan de Harlem...

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... prince de New York...

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... et grand adepte du lèche-vitrine torse poil.



Tentative d'originalité louable dans un genre très codifié, L'express du diable est un réjouissant gloubi-boulga mélangeant Blaxploitation, kung-fu-flick, film d'épouvante fantastique et film policier dans un désordre narratif complet, où plusieurs intrigues se chevauchent, s'empilent l'une sur l'autre comme un cheeseburger. Car outre cette histoire de malédiction chinoise, nous avons droit à une guerre des gangs qui fait rage entre voyous noirs et loubards chinois pour une obscure histoire de vendetta, un affreux monstre visqueux qui tue des gens dans le métro façon slasher, un duo de flics mal assortis qui mènent l'enquête, une barmaid experte en arts martiaux, etc... Et Warhawk Tanzania alias sifu Luke Curtis qui nous offre un long montage romantique avec sa petite amie, sur fond de slow funky aussi langoureux que ringard, sans que ça n'apporte quoi que ce soit à l'intrigue, sauf à assurer le quota "héros black qui est un roi du ghetto vénéré de tous, tombe les gonzesses et baise comme un dieu" du cahier des charges de tout Blaxploitation en bonne et due forme.

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La police a toujours un train de retard.

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Castagne en cuisine.

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Le film qui a inspiré "Les Guerriers de la Nuit".


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Outre une réalisation de série C, le film jouit d'une interprétation souvent réjouissante d'amateurisme. Certes, Larry Fleischman s'en sort pas trop mal dans son rôle de flic de terrain encombré d'un coéquipier balourd/flic de bureau à la ramasse, qui raconte à tout le monde que les victimes ont été tuées par des souris et des chats mutants et géants vivant dans le métro (?!). Les interventions de ce faire-valoir comique sont réellement drôles tant elles sont systématiquement à côté de la plaque, bien qu'on ne sache pas toujours si l'on rit avec le film ou du caractère grotesque et décalé de ces interludes sortis de nulle part. La saynète de la vieille femme folle insultant tous les passagers du métro est aussi bien rendue. Par contre, Wilfredo Roldan et Warhawk Tanzania nous régalent d'intonations outrées, de surjeu grimaçant, de poses ridicules et de diction laborieuse. Et nous assistons à un défilé de figurants aux trognes sémillantes, comme dans tout film cheapo-discount affichant un budget de 100000 dollars grand max.

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Le formidable Wilfredo Roldan, autre révélation du film.

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Oula ! Ca vire au porno gay SM, cette histoire !

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Ah, ouf ! Nous voilà rassurés !


Les bastons sont quant à elles de grands moments de nanardise, tous les combattants bougeant au ralenti, comme des petits vieux qui auraient peur de réveiller leurs tendinites aux articulations, sur fond de bruitages outrés dignes des pires kung-fu-flicks hongkongais, avec des coups portés à trois kilomètres de l'adversaire. On a au mieux le sentiment d'assister à une démonstration amicale plutôt qu'à des combats à mort entre gangs. Le plus grotesque est bien sûr Warhawk Tanzania lui-même, qui se bat avec l'énergie et la grâce d'un hippopotame arthritique, obligeant ses assaillants à l'attaquer un par un en patientant pendant une plombe entre chaque coup. Notre héros est tellement lent qu'on a le sentiment de voir un amateur tout seul dans son salon s'efforçant de reproduire une gestuelle qu'il aurait vu dans un film de Bruce Lee la veille au cinoche, sauf qu'on essaye de nous faire croire qu'il s'agit du plus grand karatéka de l'univers en pleine lutte à mort contre un gang de nervis impitoyables et surentrainés. Un vrai guignol mais qui s'y croit à fond, pour notre bonheur. C'est très étrange car Warhawk Tanzania et Wilfredo Roldan ont beau être tout sauf des acteurs, ce sont quand même des martialistes réputés à la base. La faute en revient sans doute à un chorégraphe des combats complètement bras cassé.

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La colère vengeresse, par Warhawk Tanzania.

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La surprise, par Warhawk Tanzania.

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Ah non, en fait, c'est censé être la détermination. Si, si !

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La peur, par Warhawk Tanzania.



La partie fantastique n'est pas plus crédible que la partie action. Le démon réveillé de son sommeil bimillénaire prend d'abord possession d'un Chinois qui se met à errer en aveugle parce que le maquilleur lui a collé des balles de ping-pong à la place des yeux. Puis, le démon fait exploser le corps du pauvre bougre afin de prendre sa forme démoniaque, à savoir celle d'un beau craignos monster tout grumeleux et pâteux. Face à la vague de meurtres inexpliqués sévissant dans le métro, la police piétine sévère, attendant la cinquième ou sixième victime horriblement déchiquetée pour se décider à boucler la zone. Mais un seul homme est de taille à débarrasser la ville de la créature de Satan. Equipé du médaillon magique que lui a donné un vieux maître chinois, Warhawk Tanzania s'en va affronter le démon mano a mano, torse nu sous sa virile salopette dorée à pattes d'eph (!!!), défiant le monstre en criant avec une voix suraigüe de lopette. Le démon a beau se métamorphoser en prenant diverses apparences fantomatiques, il ne peut rien face au style martial à nul autre pareil du déterminé et invincible Warhawk Tanzania, suprême badass du ghetto de Harlem, digne héritier de la tradition Shaolin et bloc de testostérone au pseudo qui claque.

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Les effets spéciaux en mettent plein la vue.

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La salopette de la mort.

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Blackbelt Jones contre le démon en papier mâché. Un choc de titans.

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T'as pas une gueule de porte-bonheur !



Rythmé, déjanté, scénarisé par un émule de Godfrey Ho, misérable, baignant dans une ambiance ultra-70's et sympathiquement mal joué, voilà du beau cinéma de quartier ringard qui plaira autant aux fans de nanars de tatane bas du front qu'aux fans de nanars d'horreur fauchés, mais aussi à tous les nostalgiques du New York crade et populaire des 70's. Alors gloire au faucon de guerre de Tanzanie, qui n'a illuminé de son charisme qu'un seul autre film, Force Four, un autre Blaxploitation ayant la réputation d'être particulièrement mal doublé. Je serais tenté d'y aller d'un petit il le fooooooooo !

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Un caméo de Theodore Gottlieb en prédicateur fou. Doté d'une trogne et d'une voix inoubliables, cet acteur allemand fut, entre autres, le narrateur emphatique de "Vampire Men of the Lost Planet". La même année que cet "Express du Diable", il était à l'affiche de "Gums", une parodie porno rigolote des "Dents de la Mer". Il termina sa carrière de façon plus honorable en jouant dans "Les Banlieusards" de Joe Dante.


Note : 3,5/5

Cote de rareté : 4/ Exotique

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Malgré une diffusion sur le câble à la télévision française, pas l'ombre d'une édition francophone pour ce film, dont nous ne saurions dire si le doublage français atténue ou sublime le jeu phénoménal du grand Warhawk Tanzania. L'éditeur américain Kino Lorber a toutefois sorti un Blu-ray multizone contenant le film en restauration 2K à partir des négatifs originaux, ainsi que des bandes-annonces en bonus. Par contre, ce sera de l'Anglais sans sous-titres.

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Dossier de presse d'époque.

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Dernière édition par JACK TILLMAN le 11 Oct 2022 22:50, édité 3 fois au total.

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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 22 Sep 2022 19:52 
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Enorme ! :lol: Franchement, ta chronique fait rêver. C'est tout ce que j'adore dans le cinéma d'exploitation : le mélange des genres. La dimension fantastique avec le monstre fait vraiment envie et les captures sont magnifiques avec cet esprit so 70's.


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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 22 Sep 2022 21:38 
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Merci ! :D

Celui-ci c'est le genre "nanar spécial détente", pour changer un peu du "nanar mou hypnotique". :rigole:

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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 23 Sep 2022 14:05 
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Apprenti Nanardeur

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Détente, détente, c'est vite dit ; quand on voit la tronche de Theodore Gottlieb, on a plutôt l'impression qu'il devrait suivre un régime à base de pruneaux.

Je suis assez surpris qu'une boîte ait mis de l'argent pour remasteriser le film en 2K ; l'icono est de très bonne qualité, mais... pourquoi ? :shock:


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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 23 Sep 2022 18:58 
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Grand Nanardeur
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Inscrit le: 23 Oct 2011 20:03
Messages: 972
Localisation: Localisation non trouvée (d'après mon appli météo)
Mornagest a écrit:
Je suis assez surpris qu'une boîte ait mis de l'argent pour remasteriser le film en 2K ; l'icono est de très bonne qualité, mais... pourquoi ? :shock:

Il est dit dans la chro que c'est un nanar culte aux US, ceci explique peut-être cela.

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En revoyant La liste de Schindler, j'ai tout de suite pensé à Deux sœurs à enculer. (Jack Tillman, 2021)

à bas la nanarploitation !


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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 24 Sep 2022 17:18 
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Inscrit le: 14 Juin 2022 20:22
Messages: 612
Localisation: Suisse
Si Tillmann n'en avais pas fait la chronique, je m'en serais occupé tellement ce film fut une découverte à la fois étrange
et plaisante par son mélange improbable !

La qualité est due à la sortie DVD, qui a effectivement fait ressortir de l'ombre ce film presque perdu.
Trouver Brother Theodore au casting est une joie mais le protagoniste principal est un merveilleux exemple
d'ego trip.

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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 13 Nov 2024 11:12 
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Le Magic Tchernia du nanar
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Inscrit le: 29 Sep 2003 23:11
Messages: 3132
Localisation: Grenoble compatible
La chronique de Devil's express de Jack Tillman a été mise en ligne et c'est peu de dire que nous sommes tous tombés amoureux de l'extraordinaire étoile filante du bullshido War Hawk Tanzania


https://www.nanarland.com/chroniques/na ... iable.html

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Monsieur le Chien: un blog BD indispensable :
http://www.monsieur-le-chien.fr/

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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 13 Nov 2024 11:19 
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Maîtres es Nanar
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J'avais raté cette chronique suite à une énième pause intempestive des forums et autres... mais punaise quel morceau !

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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 13 Nov 2024 11:21 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Localisation: Quelque part entre les bornes et les limites
Merci Rico ! (Edit : et merci du retour, Plissken :wink: )

Maintenant, je trépigne d'impatience en attendant la chronique de Force Four par Barracuda. :karate:

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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 13 Nov 2024 13:19 
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Nanardeur + que respectable
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Messages: 612
Localisation: Suisse
Voilà une publication de chronique qui égaie une après-midi de novembre !!

Content que ce qui longtemps n'était qu'un épisode de Brandon Tenold sur Youtube
soit à présent le vibrant hommage de Nanarland à l'aigle belliqueux de Tanzanie !!

Saura-t-on un jour pourquoi ce dernier n'eut droit qu'à deux films avant l'oubli ? Je l'espère.
Ce ne serait pas la première que Nanarland aide à retrouver la trace d'un acteur mystérieux.

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 Sujet du message: Re: L'express du diable - 1976 - Barry Rosen
MessagePublié: 13 Nov 2024 13:28 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Localisation: Quelque part entre les bornes et les limites
Merci pour tes deux commentaires, Red Dear !

Warhawk Tanzania, futur Matt Hannon ? La mode de la nanarsploitation semblant en perte de vitesse, on échappera peut-être à un Devil's Express 2 cynique et opportuniste, mais par contre ça serait merveilleux d'avoir droit à une interview par l'équipe Nanarland. :D

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