Forum Nanarland.com

Qui, mais qui va enfin se sacrifier pour voir ce putain de film!! Y a bien Redguff qui l'a évoqué en disant que ça le faisait, mais vu qu'il est à la droite de Gengis Khan, ça me rassure pas des masses...

Ajoutons (parce que ça vient de me revenir) que Wilfredo Torres Jr. est un acteur si peu convaincant que même quand il marche dans un restaurant, ça ne fait pas naturel. Il a en outre un regard de poisson fixe et vitreux qui fait un peu penser à celui de Weng Weng en moins expressif.

Redguff, c'est le grammar Nazi, c'est ça ?

Concernant Sound of Freedom, je crains qu'il ne faille attendre encore un peu que toute cette époque de m*rde soit enfin terminée, afin d'espérer le trouver pour moins cher et d'avoir aussi davantage de recul par rapport aux propos qui y sont véhiculés.

En l'état, s'il y avait un parallèle à faire, apparemment, ce serait plutôt avec un film tel que la Chute de Berlin par exemple, à savoir un film qui serait compétent dans sa forme, mais complètement foutraque dans son fond.

Pour l'instant, en tout cas, les critiques négatives du film semblent pencher davantage du côté du navet que du nanar : le film serait plutôt morne, sordide, avec des problèmes de rythme, mais pas assez « bourrin » dans son côté propagandiste pour être drôle (il ne mentionne pas directement les théories les plus outrancières de QAnon, par exemple, même si les personnes impliquées dans le film y font référence ailleurs). Seul le surjeu de certains acteurs laisserait éventuellement entrevoir un aspect nanar, mais c'est un peu léger, pour le moment.

Aaah je sais pas, entre la bande annonce relativement bien fichue qui semble raconter tout le film, la foultitude de commentaires sous sa vidéo Youtube genre "allez le voir, et aimez le, sinon c'est que vous etes pedo", le fait que Trump and co le prennent comme étayant leur theorie des elites et des reseaux mondiaux pedo, alors que le film repose sur cette meme theorie (on n'est meme plus en raisonnement circulaire, les mecs ont inventé le raisonnement dit "en spirale infernale à création d'énergie autonome tirée du vide spatial"), sa distribution par Saje, avec laquelle ça commencerait à entretenir certains liens à Nanarland, ou du moins un intérêt particulier pour leurs bouses de grenouilles de benitier (du moins j'ai l'impression), le fait que Karl Zero himself y soit pour sa distrib en France,... Je pense qu'il y a en effet de quoi un peu investiguer en s'amusant. Après le film est ptet' chiant comme une pluie tiède d'après midi Normand.

J'adore lire les comments sur les BAs de sound of Freedom, ça me rappelle mes jeunes années, quand j'écoutais Radio Courtoisie en boucle pour me marrer.

Lire les commentaires des videos Youtube reste l'un de mes derniers plaisirs qui ne me donnent ni cholestérol ni mal à la tronche le lendemain, et qui entretient ma misanthropie aiguisee comme un couteau ginsu 2000. En ce moment je vous conseille les commentaires sous les videos abordant "la plus précieuse des marchandises : préparez vous, entre la chaleur des sentiments du film, et le caractère nauséabond de la section commentaire, à effectuer un grand écart que meme JCVD dans ses meilleures heures aurait eu quelques difficultés à tenter.

On a vu Sound of Freedom (sans payer) y a quelques mois et... ça n'a aucun intérêt. Sur la forme c'est un thriller mou du genou, sur le fond ce n'est pas particulièrement complotiste même si le film a une image complètement fausse (de ce que j'en connais) de la question du trafic d'être humain, de la prostitution forcée et des violences sexuelles en général.

En fait ce qu'on peut réellement lui reprocher ce n'est pas un quelconque aspect complotiste, c'est de chercher autant à mettre l'accent sur le danger représenté par des organisations de trafiquants internationaux forcément métèques, quand le danger réel pour les enfants dans une écrasante majorité des cas vient de leur entourage proche. Ça n'a rien d'anodin et ce n'est pas une étourderie ou une incompréhension, c'est un narratif tout ce qu'il y a de plus politique porté par des organisations de "défense de la famille" généralement liées à des églises et qui veulent de cette manière contrer les discours fondés sur le réel qui mettent d'abord en garde contre les violences intrafamiliales.

Le manque de plausibilité n'est pas très étonnant quand on sait que Tim Ballard, sur qui le scénario est basé, s'est depuis avéré être un gros mytho ayant largement romancé et grossi ses "exploits", avec en prime de gros dossiers de harcèlement sexuel sur les femmes avec qui il travaillait.

Le succès du film s'explique en partie aussi par le fait qu'il est sorti en plein milieu d'une psychose générale aux Etats-Unis, disparue aussi vite qu'elle a commencé, sur les kidnappings de rue (d'enfants comme d'adultes), avec des dizaines vidéos TikTok complètement délirantes appelant par exemple les gens à vérifier avant de prendre leur voiture si de fourbes kidnappeurs n'avaient pas enduit la poignée de la portière de chloroforme pour mieux les embarquer vers les bordels de Bogota.

Merci beaucoup, Barracuda. J'ai donc bien fait de bouder le blu-ray de cette bouse (en revanche, je regrette d'avoir snobé le DVD de Vaincre ou Mourir depuis que j'ai écouté le podcast sur le péril rouge... enfin, il sera probablement à nouveau dispo en replay sur OCS/Ciné+ un de ces jours).


Edit : Pour boucler la boucle avec Sound of Freedom, ajoutons que toute la dernière partie de Donald Trump, The Chosen nous montre Wilfredo Torres Jr. former un commando d'élite de volontaires patriotes pour aller délivrer les otages du vaste réseau proxénète du Parti démocrate et de ses affidés métèques en Amérique latine et que l'assaut final d'un Steven Seagal de dernière génération fait moins fauché.

On observera en outre que le casting très métissé de Donald Trump, The Chosen (à commencer par son réalisateur) illustre bien le paradoxe que constitue la base latino-américaine et/ou afro-américaine du trumpisme, frange électorale qui véhicule un racisme et une xénophobie au moins aussi décomplexée que chez les suprémacistes blancs plus classiques. Quelle époque absurde...