Ca doit hélas être la raison. Personnellement j'ai vu le film avec une certaine anxiété à l'époque, de peur de tomber sur des clichés vraiment méchants. Mais pas tant que ça concernant la France, si ce n'est la plage nudiste (le cap d'Agde -et non pas Crans sur mer, analphabètes-, c'est une particularité locale, pas la norme, hein...) La queue du Louvre était bien rendue, mais plus trop d'actualité, merci les e-billets. Le mime est peu subtil (j'en ai plus vu dans les films américains que dans les rues françaises), mais ça reste gentillet. Points d'originalité, c'est une version robotique et pas un mime Marceau. Points en moins, sa fine moustache à la Maurice Chevalier. Pour la dernière fois, les français n'en sont pas tous pourvus.

(pas de tirade sur la saleté, la promiscuité sexuelle ou la lâcheté) . L'un des amis de Scott qui trouve le personnage de feue Michelle Trachtenberg pas assez bien pour lui avant de subitement changer d'avis, classique mais toujours mignon. Le running gag de faire croire qu'il est bien à son stage et non en Europe, et que ça passe comme une lettre à la poste, est plutôt bon. Tout comme Scott qui emballe Mieke bien qu'on puisse trouver ça téléphoné. Il paraît qu'il existe une version alternative du scénario, où quand ils se rencontrent, Mieke demande froidement à Scott: "Tu croyais quoi, que j'allais tomber amoureuse de toi comme ça?" Réaliste, mais tant mieux si une autre version a été tournée. Qu'on aie pas fait ce chemin pour rien, mais aussi parce que le début prouvait que Mieke était bel et bien chauffée...A l'époque, Kristin Kreuk en Lana "Mary Sue" Lang dans
Smallville m'horripilait. Quelle jouissance de la voir en garce manipulatrice ici!
A part ça, c'est sûr, quelle andouille ce héros, à confondre les prénoms Mike et Mieke, et cette dernière avec son cousin avec qui elle pose sur la photo qu'elle a envoyée. Au temps des seuls mails ça fonctionnait, mais essayez de faire ça aujourd'hui, à l'heure des réseaux sociaux, où voir à quoi ressemble quelqu'un avec ses différents comptes est un jeu d'enfant.
J'ai passé mon temps à me frapper le front avec les gags les moins subtils cependant: la Marie Jeanne aux Pays-Bas (ben voyons) qu'il n'y a d'ailleurs pas. C'est vrai, on n'en sert pas au touriste. Mais faire le coup du "quartier rouge", et oser sous entendre par la même occasion que tous les hollandais (tous les européens en fait) ont le feu aux fesses (bon, ça change des français)... Le slovaque qui s'estime riche avec un dollar, les gens massés à Saint Pierre de Rome qui confondent un quidam en blanc au balcon avec le nouveau pape, parce qu'il y a eu un feu de cheminée. Les catholiques dans les productions américaines brillent rarement par leur intelligence, et vous remarquerez qu'on ne sait même pas si, tout comme nous aujourd'hui, nous somme en période de conclave dans la temporalité du film...Edit: Non en fait, il y a bien un pape, qui se demande le pourquoi de tout ce boxon en le voyant à la télé. On sous entend fortement que les catholiques de Saint Pierre de Rome sont assez naïfs pour saluer le premier venu avec cette apparence comme un chef, même s'il y a toujours un pape en exercice. Et oui, un pape s'élit en 15 jours et pas en cinq minutes. Je vous passe le sacrilège de s'envoyer en l'air dans un confessional, donc dans une église. Ou la camarade de classe dans le jacuzzi du début, sotte au point de croire au coup d'avoir une tache sur un sein...
Mais ce qui ne passe pas, c'est la scène du jeune frère de Mieke contrefaisant Hitler. J'étais sûre qu'il y allait y avoir une explication, du style le petit garçon fait ça pour effrayer cet étranger, puis rire de sa naïveté de croire que tous les allemands sont nazis (
https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/AllGermansAreNazis, un trope bien connu). Ou que tout au moins, le père allait se retourner et aboyer sur son fils de cesser ce jeu stupide. Mais non...

Cette famille est elle néonazie? Vu leur décoration intérieure et leurs propos, on ne dirait pourtant pas. C'est présenté comme normal, et on voit bien que les scénaristes ignorent apparemment tous les efforts de l'Allemagne d'éloigner les générations actuelles de tout ceci. Ce cliché est prévalent dans les œuvres américaines, mais pas du tout dans celles qui sont européennes, où on a compris tel Napoléon que la meilleure façon de se débarrasser d'un ennemi est d'en faire un ami. La première chose à faire dans ce cas est de ne pas lui rappeler ses erreurs. Mais je ne supporte pas la tendance américaine comique de sous entendre que nul n'a changé depuis la seconde guerre mondiale, les allemands restant des nazis, et les français les loosers qui se rendent. Ce dont mon arrière grand père , mes grand pères résistants (maquisards ou FFL) et mon arrière grand-oncle fusillé pour faits de résistance ne vous remercient vraiment pas, les enfants. En leur nom (et celui des résistants allemands), que le Bon Dieu vous patafiole.
