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 Sujet du message: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 21 Oct 2023 19:22 
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EMPIRE OF THE DARK

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Titre original : Empire of the Dark

Titres alternatifs : Aucun

Réalisateur : Steve Barkett

Producteurs : Fred Olen Ray, Steve Barkett

Année : 1990

Nationalité : États-Unis

Genre : Pêché d'orgueil (Catégorie : Action fantastique)

Durée : 1h33

Acteurs principaux : Richard Harrison, Dawn Wildsmith, Jay Richardson, Steve Barkett, Christopher Barkett, Tera Hendrickson


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L'égosploitation est un véritable genre nanar à part entière. C'est déjà très rigolo d'observer une star mondiale comme Steven Seagal se livrer à un culte de sa propre personnalité avec le magnifique Terrain Miné, ce afin qu'on ne se souvienne pas de lui "que comme un simple sex-symbol mais aussi comme un grand auteur et acteur". C'est encore plus savoureux quand ce vanity project à la ramasse est le fait d'un illustre inconnu, lassé d'attendre qu'un producteur se décide enfin à ouvrir les yeux sur le potentiel incommensurable de son talent qui ne demande qu'à être révélé aux yeux du monde.

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L'inconnu en mal de reconnaissance dont il est question aujourd'hui, c'est Steve Barkett. Acteur principal, producteur, réalisateur, monteur, cascadeur, chorégraphe des combats, scénariste, Steve est l'homme à tout faire de cet écrin à sa gloire qu'est Empire of the Dark. Comme même un homme de son envergure ne pouvait pas faire le film à lui tout seul, Steve s'entoure d'une équipe constituée de membres de sa famille (on trouve sur plusieurs postes au générique un Christopher Barkett et une Patricia Barkett) et de fidèles amis, par ailleurs professionnels reconnus du cinéma (Fred Olen Ray mais aussi de grands noms des effets spéciaux comme Jim Danforth, Jim Davidson et Robert Stromberg). Tous sont au service d'un beau nanar que l'action hero Steve Barkett illumine de son jeu tout en subtilité.

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Steve Barkett, qu'on a pu voir en coup de vent dans "L'Attaque de la Pin-Up Géante" et dans "Dinosaur Island" de son copain Fred Olen Ray.

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Il va un peu trop chez MacDo, ces temps-ci, Hooker.



Steve est Richard Flynn, le flic le plus badass de la planète, doublé d'un escrimeur accompli et du seul homme à pouvoir sauver l'humanité contre les forces du mal. En témoigne cette fusillade minable dans un supermarché, repompée sur Cobra, au cours de laquelle un sbire, venant d'abattre froidement deux clientes au fusil à pompe, prend en otage un enfant. Steve/Richard montre à tout le monde, à commencer par le sbire, que ses burnes sont forgées dans l'acier le plus pur, avant de loger une bastos dans la face du vilain, bien aidé cela dit par la diversion d'un faire-valoir sans qui on se demande bien comment les évènements auraient tourné à l'avantage de notre héros, aussi sûr de lui soit-il. Remplacez les trente kilos de muscles de Stallone par les trente kilos de surcharge pondérale de Steve Barkett et vous aurez une idée du ridicule du rendu. Mais qu'importe, aux yeux de Steve Barkett, son ventre tout mou ne l'empêche pas d'être sexy. Toutes les femmes du film lui tombent dans les bras et rêvent d'embrasser la moustache d'un amant aussi viril. Les jeunes rêvent de l'avoir pour père, quand bien même il les repousse comme un tas de crottes. Face à un héros de sa trempe, Satan en personne et tous ses sbires ne peuvent faire le poids.

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Pour vous, mesdames, Steve Barkett met à nu sa virilité et son sex-appeal.

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Steve Barkett les tombe toutes !

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La maître d'arme, c'est Jan Bryant, une escrimeuse professionnelle qu'on a pu croiser en peaux de bêtes dans "Time Barbarians".

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Le crime est un poison. Voici l'antidote.

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Le mal...

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... contre le mâle.



Devant un tel nanar mégalomane, Steve Barkett ne peut même pas invoquer l'excuse de la crise de la quarantaine, car huit ans plus tôt, à 32 ans, il avait déjà pondu un vanity project du même acabit. Le post-nuke Zombie Aftermath AKA The Aftermath (1982), la première de ses deux réalisations, était une honnête série B à l'ancienne, cheap mais pleine de charme, aux décors et aux matte painting loin d'être honteux. Malgré quelques éléments nanars (une jolie explosion de tête en mousse, des mutants craignos, un rayon laser qui fait "piou piou"), le cabotinage forcené de Sid Haig en méchant chef de bande et l'égo de Steve _ qui s'attribuait déjà un rôle de héros paternaliste, invincible, sans peur ni reproches _ ce premier essai évitait de se vautrer dans les abimes de ringardise de Empire of the Dark. Toutefois, les ingrédients de sa deuxième et dernière réalisation s'y trouvaient déjà tous en germes. Le Steve Barkett de 1982 était encore svelte, même s'il avait encore le bon sens de s'abstenir d'apparaître topless afin d'éviter de montrer qu'il n'était pas aussi bodybuildé que sur sa superbe affiche viriliste. Le Steve Barkett de 1990 avait suffisamment enflé du bide et des chevilles pour abandonner le peu de crédibilité de son premier rôle.

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Franchement, ça ne vend pas du rêve, ça ?


Revenons au film qui nous occupe. Pour faire face à un tel monument de charisme, de virilité et de moustache que Steve Barkett, il fallait un antagoniste à la hauteur. Steve l'a trouvé en la personne de Richard Harrison, dieu de Nanarland qu'on ne présente évidemment plus, alors théoriquement à la retraite mais qui continuait de faire des apparitions amicales dans les films de ses potes. Cabotinant juste comme il faut, le grand Richard interprète distraitement le rôle du diabolique Arkham, un gourou de secte sataniste, qui nous est introduit à l'écran au cours d'une messe noire d'un ridicule achevé. Le héros est appelé au secours par son ancienne fiancée qui l'a quitté pour le méchant gourou (rassurez-vous, la fille est évidemment envoutée par la magie noire et elle est toujours follement amoureuse de Richard Flynn, car aucune femme normalement constituée ne romprait avec un tel idéal masculin, quand bien même son rival serait Richard Harrison en personne !).

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Grand show Richard Harrison.


Notre héros accourt au domicile de son ex et y trouve un vortex ouvert sur une autre dimension. Dans cette antichambre de l'enfer au filtre rougeoyant, le gourou Richard Harrison et un sataniste barbu s'apprêtent à sacrifier l'ex du héros ainsi que son bébé. La manière dont est filmée la scène est assez risible : pendant au moins trois-quatre minutes, le héros erre dans cette antre infernale, guidé par les hurlements de terreur de la femme, qui le supplie de sauver son bébé. Et pendant tout ce temps, Richard Harrison abaisse trèèèèèèèèèèèès leeeeeeeeeeeeennnnnnnnnntement son poignard à la vitesse d'un centimètre par heure, en grimaçant et exorbitant les yeux de la plus comique façon. In extremis, Richard Flynn choisit de sauver le bébé tandis que son ex se fait poignarder par Richard Harrison avant que ce dernier ne reçoive une balle de la part du héros. Richard Flynn a tout juste le temps de s'échapper avec le bébé de son ex avant que le vortex ne se referme.

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Des prises de vue, des SFX et des décors très soignés.

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Heureusement, l'acting nanar et les craignos monsters sont de la partie.



Vingt ans plus tard, Steve Barkett/Richard Flynn est toujours le meilleur, encore plus séduisant et burné que dans l'intro car il s'est laissé pousser la moustache pour symboliser le temps qui a passé. Mais il a démissionné de la police pour devenir détective privé et vit retiré dans un chalet dans la foret avec l'une de ses maîtresses. Ses anciens supérieurs se lamentent au téléphone parce que "Richard Flynn is no longer on the force" et que par conséquent les forces de l'ordre sont fatalement débordées, d'autant qu'un tueur en série surnommé "The Demon Slasher" défraie la chronique. Pour sa part, notre héros est tourmenté par des rêves télépathiques de sa défunte ex-fiancée en nuisette, ce qui permet à Steve Barkett de s'offrir une scène de cul kitsch avec Tera Hendrickson, de vingt ans sa cadette. De son côté, le bébé que Richard Flynn avait sauvé du sacrifice est devenu un jeune homme moustachu lui ressemblant beaucoup, avec moins d'embonpoint. Joué par Christopher Barkett, fils naturel de Steve Barkett, qui jouait déjà le fils adoptif du héros interprété par Steve Barkett dans Zombie Aftermath (ça va, vous suivez ?), le jeune homme tente de retrouver Richard Flynn, qui s'est débarrassé de lui en l'abandonnant bébé à des bonnes sœurs (mais d'après le jeune orphelin, "he had certainly a good reason"). Lui aussi est tourmenté par des rêves télépathiques de sa mère, qui le met en garde car Richard Harrison n'est pas mort et cherche à mettre la main sur le bébé qu'il n'avait pas pu sacrifier vingt ans plus tôt, à savoir lui-même. Ceci afin d'achever la cérémonie rituelle qui permettrait de libérer des enfers des légions de démons prêts à déferler sur notre civilisation. Richard Flynn/Steve Barkett va-t-il être capable de sauver le monde de l'Apocalypse ? (Question purement rhétorique; vous vous doutez bien que la réponse est oui !)

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Vingt ans plus tard, Steve Barkett tire toujours des tronches pas possibles.

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Un air (ahuri) de famille.

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Sacré Steve, il a bien pigé la technique John De Hart pour peloter son actrice principale.



Semblant dater des années 70, ce direct-to-video de l'aube des années 90 se signale comme une bisserie particulièrement généreuse et distrayante malgré son manque criant de budget et la mise en scène plate de Steve Barkett, qui s'efforce pourtant de réaliser un film de genre total à base de grand spectacle en carton. Avec ses sonorités rappelant un peu les B.O. de Bernard Hermann, la jolie musique orchestrale de John W. Morgan renforce l'aspect old school du spectacle et son emphase mélodramatique semble complètement décalée vis-à-vis de la pauvreté qui s'étale à l'écran. Cependant, malgré de très beaux matte paintings, une ambiance visuelle plutôt soignée et la présence de techniciens des effets spéciaux talentueux (qu'on retrouvera sur bien des blockbusters), les SFX sentent parfois bon le bricolage nanar, sans doute par carence de moyens. En témoigne cette séquence nocturne où deux jeunes s'embrassent dans leur voiture garée au milieu des bois. La fille montre des signes d'inquiétude car elle a entendu un bruit. Le mec lui dit que ça doit être un lapin ou un écureuil. On a vu cette scène des centaines de fois dans les films d'horreur nazes. Là où le film nous surprend c'est que la voiture se transforme alternativement en voiture miniature ultra-voyante, et le monstre géant est tantôt une figurine en pâte à modeler animée en stop-motion rudimentaire, tantôt une marionnette à main filmée en très gros plan. Voilà comment un gros cliché débile se voit sublimer pour se vautrer dans la nanardise pure.

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En plein moment intime dans leur voiture Playmobil, notre couple de djeuns est dérangé par deux cameramen pervers.

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Le démon dans toute sa splendeur.

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Comment jouer la peur quand on est un comédien débutant victime d'un démon géant ? Réponse en image.



Autre exemple de stéréotype du cinéma d'horreur nanardisé par des effets spéciaux low cost : la scène où le jeune Christopher Barkett, censé monter la garde face aux démons, se fait séduire par une succube à gros nichons venue faire irruption en sous-vêtements dans sa cuisine. Outre la bêtise du jeune (mais on pourra toujours mettre ça sur le compte de ses hormones), la séquence, vue des milliers de fois ailleurs, est ringardisée lorsque la belle succube révèle son vrai visage : un masque d'Halloween trouvable pour 3 euros dans n'importe quelle boutique de farces et attrapes. Là, c'est vraiment la dèche !

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La touche Fred Olen Ray.

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La première décapitation nanarde d'une longue série.

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Jay Richardson...

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... et Dawn Wildsmith, deux fidèles du co-producteur Fred Olen Ray.



Le meilleur réside dans l'apothéose finale, au cours de laquelle Steve Barkett, après un training montage en règle, débarque à nouveau dans l'antichambre de l'enfer pour empêcher un nouveau sacrifice rituel. Notre sauveur de l'humanité replet se met à dégommer à la sulfateuse des démons ringards à soutanes, faisant exploser les têtes factices dans des gerbes de ketchup et de latex. Dans une débauche délirante de pyrotechnie nanarde, notre moustachu grassouillet provoque des dizaines de chutes de mannequins en mousse dans une rivière de lave à la sauce bolognaise, puis se prend pour Tarzan et se balance au bout d'une corde au dessus d'un ravin en se faisant doubler par une figurine miniature. Ce grand moment de bourrinage et d'effets spéciaux enfantins se déroule dans la plus grande confusion géographique, le lieu où se trouve l'autel du sacrifice ne semblant jamais se situer au même endroit. Quand il ne nous fait pas "Rambo avec une moustache", Steve nous joue "Highlander avec une moustache", sortant de nulle part son épée sacrée pour décapiter les têtes en mousse des démons, avant de se remettre à canarder avec sa sulfateuse, dont on se demande bien où il l'avait planqué, puis le revoilà se battant à l'épée... Bref, c'est le bordel narratif complet, entre Richard Harrison qui se met à tirer des éclairs nanars en dessin animé, le démon géant de tout à l'heure qui alterne toujours stop-motion rigolote et marionnette du Muppet Show filmée en gros plan, et la happy end en plans très serrés sur fond vert ultra-cheap digne d'une production Cine Excel.

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Les Barkett sont prêts à en découdre avec les forces du mal.

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Il ne peut en rester qu'un !

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Steve Barkett nettoie l'enfer comme Charles Bronson nettoie les rues de New York.

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Le premier mannequin d'une longue série.

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Un deus-ex-machina sorti de nulle part.

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De charmants SFX à l'ancienne.



Entre ces moments de bravoure hilarants, il y a hélas quelques passages à vide, mais ces petits coups de mou sont tout de même égayées par la dégaine impayable de Steve Barkett, dont l'absence de charisme défie l'entendement. Il faut voir les combats mollassons de cette grosse barrique aux oreilles décollées et à la coupe de cheveux digne de Javier Bardem dans No Country for Old Men, se battant à coups d'épée médiévale contre des ninjas en soutanes dans la foret. Autant imaginer Philippe Martinez reconverti en action star tataneur de démons. La relève semble ici assurée quand on voit à quel point l'anti-charisme héréditaire de son fiston Christopher crève tout autant l'écran. Si l'on y ajoute le nouvel outrage capillaire de Dawn Wildsmith (qui joue ici une voyante), l'intrigue souvent décousue et confuse, les dialogues absurdes et le dernier tiers réjouissant, on peut dire que cette œuvre au charme désuet et artisanal n'a pas volé le titre de film "so bad it's good" que lui ont décerné nombre d'internautes anglophones. Toutefois, Empire of the Dark n'est pas dénué de réelles qualités et d'ambition : le soin apporté aux décors dans les séquences se déroulant en Enfer, l'imagination, l'ambiance qui se dégage du film, le charme rétro de ses effets spéciaux concourent à rendre cette série B plaisante et pas totalement ratée. On passe sans cesse d'un effet spécial charmant à des séquences d'une débilité vertigineuse qui font entrer malgré tout l'œuvre dans la catégorie des nanars épiques.

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Nous avons été peiné d'apprendre que ce cher Steve Barkett nous a quitté le 3 mars 2023. Qu'il repose en paix. Mais si jamais Saint Pierre l'a envoyé au purgatoire, nous sommes certain que Satan et ses démons ont dû passer un sale quart d'heure.


Note : 3/5

Cote de rareté : 4 / Exotique

Un DVD-R américain toutes zones est disponible pour un prix très raisonnable sur le site de l'éditeur "VCI Entertainment". Pas de bonus, rien que le film en anglais sans sous-titres.

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Dernière édition par JACK TILLMAN le 03 Nov 2023 12:35, édité 2 fois au total.

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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 22 Oct 2023 7:59 
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J'adore le placement produit Pringles sur le même plan qu'une enfant avec un revolver sur la tempe. :lol:

A part ça, la générosité de l'histoire, les effets spéciaux et la présence d'un Richard Harrison cabotin font vraiment envie. Visuellement, ça n'a pas l'air aussi miséreux que d'autres egosploitations que tu as chroniquées. Et puis ce besoin irrépressible de s'offrir une scène d'amour, histoire de peloter de la pin-up pour "raisons professionnelles", ça me fait toujours délirer. :lol:


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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 22 Oct 2023 13:56 
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En effet, celui-là est plus ambitieux artistiquement que d'habitude. On est parfois à la limite de la bonne série B mais dans l'ensemble ça reste très nanar. Visuellement, on sent que Steve Barkett était bien entouré. Mais alors que ça passait dans The Aftermath, ici on n'échappe pas au mauvais cinéma sympathique. Ceci dit, on ne peut pas enlever à Steve d'avoir mis pas mal de passion et d'imagination dans son vanity project. C'est sûr que comparé à Lost Faith, c'est déjà plus soigné.

Si tu veux, je peux te l'envoyer par MP. :wink:

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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 13 Oct 2025 12:57 
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Magnifique chronique, désormais en ligne !

https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-d-action/action-fantastique/empire-of-the-dark.html

Entre celui-ci, Fight of Fury, The Room, Dans les griffes du dragon d'or, Champagne & Bullets, Deadly Spygames, les Neil Breen et les MSG, peut-être de futures chroniques de Toxic Obsession et Matchstick Flame, je me dis qu'on pourrait peut-être créer une catégorie "vanity projects".

Au passage, le film est récemment sorti en bluray (j'ai modifié le contenu de la cote de rareté), et les caps qu'on voit sur imdb sont magnifiques !

http://www.imdb.com/fr/title/tt0099498/

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"Dans le monde de "Last Action Hero", j'suis à peu près persuadé que c'est Ralf Moeller qui joue dans "Un flic à la maternelle". (Plissken)


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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 13 Oct 2025 13:06 
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Je suis fasciné par les captures de Steve Barkett, qui d’un plan à l’autre ressemble à Maurizio Merli, Jean-Marc Thibaut, Antoine de Maximy, Ethan Suplee, Bench & Cigar, Stephen King, Bruce McGill, un très vague Paul McCartney bedonnant ou presque Burt Reynolds sur une affiche.


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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 13 Oct 2025 18:36 
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Merci beaucoup pour la mise en ligne (et le compliment) !

J'en profite pour ajouter un titre à la filmographie de Richard Harrison. Dans la liste de ses films dans la bio du site, il y a cette mention :

Citer:
1987 - Evil Spawn (selon les versions ?)


En fait, Richard ne joue effectivement pas dans Evil Spawn, mais dans The Alien Within (1990), un deux en un qui mélange Evil Spawn avec des scènes additionnelles tournées par Ted Newsom (pour le compte de Fred Olen Ray) avec Richard, ainsi que Gordon Mitchell, Melissa Moore, Suzanne Ager et Jay Richardson. Ca a l'air d'avoir du potentiel.

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MessagePublié: 14 Oct 2025 10:50 
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Félicitations pour cette trouvaille! Effectivement, une catégorie "Egosploitation" pourrait vraiment être créé tant le monde du nanar regorge d'auteurs ayant les compétences bien en dessous de leurs ambitions. Mais on y mettrait peut-être un peu trop de monde...

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"Quand un gars court après une femme la queue à l'air et un couteau de boucher à la main, c'est drôle, j'ai peine à croire qu'il quête pour la Croix-Rouge."

Dirty Harry


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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 14 Oct 2025 13:15 
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Merci, Mike !

Mike Hunter a écrit:
Mais on y mettrait peut-être un peu trop de monde...

Oui, je pense que ce serait peut-être le principal problème si on créait cette catégorie, car il faudrait aussi y mettre Real Bullets, Reactor, Vampire Assassin, Les Portes du Soleil : Algérie pour toujours, Donald Trump : The Chosen, Rocky IV, Dans les griffes de la CIA, Force Noire, Night of the Kickfighters, les films de Jalal Merhi, les films d'Alain Delon, les films des frères McNamara...

Du coup, je ne sais pas, peut-être que ça chamboulerait un peu le classement des films, d'autant que des films comme The Room, les MSG et Fight of Fury abordent des genres très différents.

Par contre, je pense que cela vaudrait vraiment le coup d'ajouter une rubrique Vanity Project ou egosploitation au glossaire, et d'ajouter un lien vers cette rubrique dans toutes les chroniques des films précités. :wink:

Cela dit, l'idée reste quand même très plaisante.

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Dernière édition par JACK TILLMAN le 14 Oct 2025 18:30, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: 14 Oct 2025 13:56 
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On touche à un point philosophique quand même : est-ce que l'artiste, bon ou mauvais, ne met pas de toute façon une part d'égo ou de narcisisme dans ce qu'il propose ?
Les films de Bruce Lee par exemple sont de purs moments d'ego.


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MessagePublié: 14 Oct 2025 15:03 
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John Nada a écrit:
... peut-être de futures chroniques de Toxic Obsession...


Alors celui là, j'ai hate de lire la chronique. Le film est vraiment barré. L'acteur principal, à mi chemin entre Deep Roy et Joe Pesci, se fait passer pour un tombeur de ses dames et un insatiable étalon, et c'est là en plus un élément crucial du scénario.

Le passage de la Lamborghini flambée, dans les cuts de la nuit nanarland, etait très bon, mais j'ai regretté de n'avoir pas vu ce que je qualifierai de "plus grosse crise d'hystérie mal jouée", une scène qui, lors de mon visionnage, a été repassée 3 ou 4 fois de suite avec hilarité. Certaines scènes sont tellement mal jouées, mal amenées, et le déroulement du film a tellement peu de sens, que j'ai pensé un instant que je regardais une parodie, avec des situations débiles à la Naked Gun.

Je recommande.

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Festival de la tarte à la va... Mais qu'est-ce que c'est que cette connerie? Il est où, mon "che" ?


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MessagePublié: 14 Oct 2025 15:05 
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Lord Ruthven a écrit:
On touche à un point philosophique quand même : est-ce que l'artiste, bon ou mauvais, ne met pas de toute façon une part d'égo ou de narcisisme dans ce qu'il propose ?
Les films de Bruce Lee par exemple sont de purs moments d'ego.


Certes, mais Bruce Lee ne s'impliquait pas dans tous ses films du scenario à la realisation, à la production, le choix, des angles de camera, de la musique, de la lumière, des Sfx, voire de la distribution des sandwichs.

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MessagePublié: 14 Oct 2025 15:43 
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James Bataille a écrit:
Lord Ruthven a écrit:
On touche à un point philosophique quand même : est-ce que l'artiste, bon ou mauvais, ne met pas de toute façon une part d'égo ou de narcisisme dans ce qu'il propose ?
Les films de Bruce Lee par exemple sont de purs moments d'ego.


Certes, mais Bruce Lee ne s'impliquait pas dans tous ses films du scenario à la realisation, à la production, le choix, des angles de camera, de la musique, de la lumière, des Sfx, voire de la distribution des sandwichs.

Oui, et les films de Bruce sont des bons films (sauf Le Jeu de la Mort, mais il est un peu particulier celui-là). :wink:

Comme autre bon film d'egosploitation, on peut aussi citer le magnifique Pale Rider de Clint Eastwood (et là, c'est vraiment Clint qui fait tout, donc c'est un peu la version réussie de Champagne & Bullets).

Mais l'idée de John Nada est à creuser. Après tout, il y a déjà une catégorie "Ed Wood" dont l'œuvre recouvre plein de genres différents, du sentimental, de l'expérimental, du au-delà du nanar, de l'épouvante, etc.

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MessagePublié: 14 Oct 2025 16:52 
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Bruce Lee est un cas très particulier, car il est l'attraction phénoménale -et consciente de l'être- de films qui en tant que tels sont...moyens voire mauvais, désolé. La Fureur du Dragon ne vaut que pour ses passes au nunchaku et son combat avec Chuck (qui perd le combat, soit l'effet spécial le plus cher du cinéma), Big Boss est tout juste sauvé par la sauvagerie de son dernier acte, la Fureur de Vaincre est bêtement manichéen, le Jeu de la Mort est hors catégorie...Reste Opération Dragon, filmé à la papa par Robert Clouse mais a pour lui Jim Kelly et Bolo Yeung (qui prend une raclée par John Saxon, on en rigole encore).


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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 17 Oct 2025 8:48 
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JACK TILLMAN a écrit:

Par contre, je pense que cela vaudrait vraiment le coup d'ajouter une rubrique Vanity Project ou egosploitation au glossaire, et d'ajouter un lien vers cette rubrique dans toutes les chroniques des films précités. :wink:

Cela dit, l'idée reste quand même très plaisante.


Pourquoi ne pas ouvrir une nouvelle sous catégorie dans les biographie?

Après tout l'egosploitation repose sur une personne centrale, autant donner le piedestal que chacun de ces demi dieux mérite

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MessagePublié: 23 Oct 2025 9:02 
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Maîtres es Nanar
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J'ai enfin pris le temps de lire la chronique. Je crois que sa version initiale a été publiée lors d'une de mes énièmes disparitions du forum pour vaincre les Forces du Mal et revenir après.
Je n'avais jamais trop pris le temps de m'intéresser à la carrière de producteur de Fred Olen Ray, je m'étais "simplement" cantonné à ses réalisations. Mais c'est sûr qu'avec sa bande de copain, il doit y avoir des choses assez remarquables.
Mais surtout... la grande question que je me pose, c'est pourquoi les réals/prods/acteurs de série B-Z de l'époque appelaient leur aîné Christopher ? C'est un mystère.
Bravo pour la chronique.

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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 23 Oct 2025 17:50 
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Inscrit le: 24 Déc 2011 20:36
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Merci beaucoup, Plissken ! :D

Au passage, je ne sais pas si tu es toujours dans ta période de sevrage de la fredolenraymania, mais si jamais ce n'est pas le cas, je te recommande chaudement le livre Fred Olen Ray : il était une fois à Hollywood de Damien Granger, que j'ai trouvé au stand du Grand Rex (pardon de remuer le couteau dans la plaie) et que j'ai dévoré avec jubilation. L'ouvrage, richement illustré, complète bien la bio que tu avais écrite pour le site. :wink:

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On le trouve sur Metaluna Store. :wink:


Sinon, Fred a produit des titres alléchants. Outre The Alien Within que j'évoquais plus haut, il y a Demon Cop, dont la description faite par Damien Granger m'a fait lever les sourcils de désir : "Un film confus, souvent hors-sujet, mais amusant tant il est mal branlé..."

Peut-être que tu connais ?

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 Sujet du message: Re: Empire of the Dark - 1990 - Steve Barkett
MessagePublié: 23 Oct 2025 22:17 
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Maîtres es Nanar
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Inscrit le: 24 Août 2011 12:14
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Merci ! Je pense que je vais me procurer ce livre un de ces quatre.
Je rate UNE édition au Grand Rex, et il faut qu'il y ait un bouquin sur Fred à acheter ^^

Demon Cop, je connais juste de réputation comme étant très dur à regarder. On serait dans du Z très très Z, avec une qualité d'image/son très mauvaise, même sur l'édition d'origine. Mais bon, c'est pas ce qui va nous repousser ce genre de chose. Et puis sait-on jamais... Vinegar Syndrome pourrait passer par là... :roll:
Il a eu son petit moment de gloire, parce que quelques influenceurs américains série B en avaient parlé

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