Revu à l'instant. Purée, qu'est-ce que c'est naze !
Incroyable que ce film d'une mollesse extrême ait autant cartonné à 3 heures du mat' en Nuit Excentrique ! Un vrai miracle, comme seule l'atmosphère de cet évènement unique peut en produire.
En le revoyant, les vannes des spectateurs me revenaient en mémoire à chaque détail foireux, et je me suis mis à pousser de petits
"Oooooolééééééé !" tout seul devant ma télé à chaque passage de voitures.
L'ambiance crapoteuse et malsaine voulue par le réalisateur est dynamitée par ses choix à côté de la plaque. Par les zooms compulsifs, par les transitions risibles entre les scènes, par la coiffure de Gordon Mitchell, par l'insistance du caméraman à faire de gros plans nasaux du tarin de Gordon, par le charabia scientifique ridiculement ampoulé, par les interludes comiques avec les flics (le commissaire est génial) ou avec le clochard qui essaye de manger son sandwich sur une musique pouêt-pouêt, ou par la gratuité des plans nichons. Il était primordial pour l'intrigue de voir l'héroïne se mettre au lit dans sa nuisette transparente, ou de montrer un interminable show de strip-tease (
"Déshabille-toi leeeennntement, sale chienne !") suivi d'une séance cinéma avec la projection d'un film de guerre dans le strip-club glauque ! Sans doute l'idée la plus absurde du film.

Faut reconnaître au crédit du film que Xiro Papas a quand même une sale gueule assez inquiétante.