Vu aujourd'hui. C'est assez affligeant, faut imaginer un clip de Cali d'une heure trente, avec ce qu'il y a de dialogues niais (les paroles des chansons s'approchent du vide cosmique, quant aux musiques, ce sont toujours les trois mêmes) et de bons sentiments bien dégoulinants.
Néanmoins, si on s'accroche, il y a de quoi rire: un gamin particulièrement énervant (et qui joue faux comme c'est pas permis), des acteurs peu inspirés et visiblement pas doués pour la chanson (seul Dulery s'en tire avec les honneurs, même si le passage rap était pas indispensable), un scénario qui pédale à vide et surtout Cali, qui est aussi bon chanteur que comédien. En effet, les passages où il interprête des duos avec Marie Gillain ou Antoine Dulery ont cela de marrant qu'on constate qu'ils sont bien meilleurs chanteurs que lui mais la vraie catastrophe, c'est ce jeu si spécial et presque toujours à contre-courant. Si les passages entre le gamin et Dulery parviennent à leurs buts, à savoir montrer la rencontre entre un enfant et une sorte de père de substitution qui va lui apprendre des choses sur la vie, ceux avec Cali ont cela de génant qu'il joue son personnage comme un prédateur à la recherche d'une proie, c'est assez flippant d'imaginer ce pauvre gosse au bord d'un lac, lorsque Cali se met à lui jeter des regards qui se voudraient tendres mais qui par la manque de justesse prennent une dimension un peu bizarre.
Et puis n'oublions pas la vraie morale du film qui nous est présentée par le personnage de Marie Gillain. Avoir l'amour de ses proches, c'est bien, rire, c'est sympa, être couvert de bonnes intentions, c'est beau... mais la vraie clé du bonheur, c'est de se faire sauter par un clown.
En clair, je dirais que c'est un visionnage à résever aux personnes qui en ont vu d'autres mais qui a quelques pointes de droleries assez intéressantes, pour peu qu'on rentre un peu dans l'esprit cul-cul la praline du film. Bravo à Zord d'avoir su tirer la substantifique moelle de ce long-métrage.
Et puis allez en bonus, les affiches taiwanaises et canadiennes:

