Forum Nanarland.com

C'est déjà le temps de la post-prod (en général, ça veut dire développement de la pellicule en labo, montage, étalonnage et effets spéciaux, mais là ça a dû se limiter au montage et au doublage). Ici, ce qui explique ce laps de temps un peu long entre les prises de vues et la sortie, à mon avis, c'est surtout la difficulté à faire distribuer le film je pense.

De toute évidence la sortie du DVD était conditionnée à la remise en place d'un gouvernement belge. D'ailleurs le titre original de White fire etait "Frire pour survivre/le flamand"

Vu ce soir en couple, et ce fut un véritable régal.

Ma chérie qui n'est pourtant pas über fan de nanars et qui s'endort facilement devant la téloche le soir, et restée les yeux grands ouverts et le sourire au lèvres jusqu'à la fin ! Du high level, vraiment.

Sans déconner, comment John Mary peut décemment pondre un tel objet de nos jours, c'est même pas amateur, c'est pire, et pour un mec qui a autant de bouteille que lui, ça laisse rêveur.

Kill for love, c'est un boulard, sans les scènes X.

Tout le monde a dit l'essentiel, il foooo vraiment le voir, des cuts (nombreux) à la prochaine NE sont carrément obligatoires : la scène de danse entre poivrots et biatches, le monologue de la secrétaire du notaire, les interrogatoires au commissaria (sans t) avec la brigadière lolesque, les pompiers vachement impliqués ("elle a le feu au cul"), etc.

Les films JMP, les films J'aime Marie Paôlleu.

4,75 / 5

Oh mon Dieu mon Dieu mon Dieu

Dès le début on sait que l'on va savourer un morceau très rare et intense, et c'est étonnant scène après scène. 5/5 direct, j'ai eu du mal à le finir tout en gardant un état mental stable. Pallardy repousse encore les limites du regardable, et fait dire au spectateur que s'il croyait avoir tout vu, ce n'est pas le cas.

Oui, c'est une description assez juste !

La ville de Melegnano (Lombardie, environ 4000 habitants) semble avoir apprécié d'accueillir le tournage. Ici, deux articles parus dans la presse locale, qui parlent surtout de Enrico Beruschi, qui est en Italie un acteur comique de théâtre relativement connu (un peu comme si le rôle du commissaire était tenu par Roland Giraud, ou par Jean Lefebvre en fin de carrière) :

http://www.fondazionecastellini.it/alle ... amenti.pdf
http://www.fondazionecastellini.it/allegati/benini.pdf


Traduction des passages intéressants (les deux articles, principalement le premier, parlent surtout du "célèbre acteur et humoriste milanais" Enrico Beruschi, et de l'émotion provoquée par sa présence à Melegnano) :

article 1 :





article 2 :



Tournée "en prenant soin des moindres détails".

Ouch !

En même temps faut comprendre : une production internationale qui vient tourner dans une ville de 4000 habitants ne pouvait manquer d'être évoquée dans la presse locale. Maintenant il faut imaginer la surprise des autochtones quand ils découvriront le film pour y reconnaître leur ville, ou y chercher à apercevoir un ami ou un voisin ! (mention spéciale aux figurants dans le bar)

A noter qu'ils ont gardé, sur la porte du commissariat de Melegnano, le panneau indiquant - évidemment en italien - que le poste de police est ouvert de 9h à 12h. J'en déduis donc que les flics du film travaillent à temps partiel et font la sieste l'après-midi, ce que je peux croire sans peine quand on voit le dynamisme de leur enquête.

Sinon, je tiens moi aussi à exprimer mon coup de foudre pour la secrétaire du notaire, qui éclabousse de sa classe la meilleure scène du film, séquence d'autant plus remarquable que ni elle ni le notaire ne servent à rien dans l'histoire, et qu'on ne les revoit plus ensuite. Du coup, son monologue, par sa gratuité même, c'est un peu la touche d'impro dadaïste du film, avec un chouïa de Michel Audiard en prime dans les dialogues. Ce qui est sûr, c'est que le notaire, sa bite, il va pouvoir se la mettre dans sa poche.

Enrico Berushi est si connu que ça, en Italie ? D'ailleurs, pourquoi la gazette locale se sent-elle obligée de préciser qu'il s'agit d'un "comique milanais" ? Il existe une scène particulière à Milan (nonobstant que Milan soit la capitale culturelle italienne) ou est-ce la conséquence de l'esprit de clocher du Nord de l'Italie qui célèbre le p'tit gars du pays ?

Pour la précision "comique milanais", c'est un peu l'esprit de clocher, en effet. Il serait de Naples, on dirait "napolitain" (en Lombardie, on préciserait un "sale enculé de napolitain").

Sinon, Enrico Beruschi a en effet une relative notoriété en Italie, surtout grâce à ses apparitions dans des sketches télé dans les années 70, et pas mal de seconds rôles au cinéma. Aujourd'hui, il me semble qu'il oeuvre surtout dans l'équivalent italien des pièces de boulevard. Je ne saurais pas mesurer sa notoriété avec précision, mais en gros, le public italien connaît sa tête. Je soupçonne le journaliste localier d'exagérer un petit peu l'émotion populaire suscitée par sa venue dans le bled , mais peut-être qu'ils n'ont vraiment que ça comme visite de vedette à se mettre sous la dent, à Melegnano.

Je me méfie un peu des comparaisons, mais j'ai l'impression que c'est un peu comme si un réalisateur italien venait tourner en France et que, en guise de star française qui joue le rôle du super-flic inflexible, il prenait Maurice Risch ou Henri Guybet.

Merci Nikita pour cette trouvaille, c'est tout bonnement fantastique !

Ça rejoint un peu ce que l'on disait sur le fait d'avoir pu caster Fabienne Carat, John Mary est quand même un excellent commercial pour se mettre en valeur, Beruschi parlant de lui comme "un célèbre réalisateur français" (il aurait pu simplement dire français ou même un bon réalisateur, là non, on tape direct dans la notoriété).

Et puis quand même :

en parlant du brasier de 24cm

Une page intéressante sur le site d'une émission du groupe Mediaset (Berlusconi) :

http://www.veline.mediaset.it/

L'émission avait pour but de sélectionner les veline (féminin velina), nom générique donné aux nanas qui tortillent du fion en arrière-plan dans les émissions de télé italienne, et plus précisément dans l'émission Striscia la notizia (une émission de télé satirique, du style Canard enchaîné télévisuel, plus ou moins comparable à feu le Vrai journal de Karl Zéro, mais avec de la meuf en plus). Pour les amateurs, le présentateur de "Striscia" et de cette émission spin-off est Ezio Greggio, célèbre auteur du "Silence des jambons".

Tout ça pour dire que dans la saison 2008 (apparemment la dernière) de l'émission-casting, l'une des concurrentes était Marie-Pôle en personne :

http://www.veline.mediaset.it/concorren ... e.shtml?73

On peut voir une brève interview de Marie-Paule en vidéo (et en italien) sur cette page :

http://www.veline.mediaset.it/video/interviste.shtml?14

Je traduis ses propos, c'est passionnant :

« Bonjour, je m’appelle Irina Sirbu, je viens de Roumanie. J’ai 26 ans, je suis actrice professionnelle. J’ai fait mes études en Roumanie, j’ai fini la fac depuis 4 ans. J’aime avoir les ongles bleus [elle montre ses ongles], parce que j’adore le bleu, mais j’aime aussi le rouge. Qu’est-ce que je pourrais dire d’autre ? Je suis ici en Italie, j’aimerais bien devenir velina pour Striscia la notizia mais ça peut être aussi pour une autre émission, y’a pas de problème. Je vous envoie un gros, gros bisou ! [elle joint le geste à la parole] ».

Apparemment, elle n'a pas gagné l'émission.

Par contre, elle est depuis devenue bunny girl pour Playboy Italie :

http://video.105.net/tv/episode/view/id/4196

Elle explique qu'elle est bunny girl depuis deux ans et elle montre aux jeunes filles comment qu'on fait pour avoir trop la classe, ce qui permet ensuite d'avoir le privilège de porter des oreilles de lapin en montrant ses gambettes.

Sur son profil facebook, elle dit parler anglais (en plus de l'italien et du roumain), du coup je crois que je tenterai une petite interview à l'occasion :

http://www.facebook.com/profile.php?id=100000708859094

Pallardy a du raconter à ce brave adjoint à la culture que l'incendie serait fait en post-prod, et qu'avec les effets spéciaux ça ferait un incendie que la tour infernale à côté ça va être du pipi de chat. Je postule, mais ça ne m'étonnerait pas.

Bon on a vu la bête chez Ozy ce matin, au petit déjeuner... et la vache, que c'est DENSE !!!

- Ce qui saute aux yeux (aux oreilles plutôt) c'est la post-synchro terrifiante ! Il n'y a pas un ton juste de tout le film. La palme à JMP, d'ailleurs, qui ressemble à lui seul à un détournement de Mozinor avec ses petits ricanement ridicules.
- On passe vite fait sur la photo dégueu, le montage à la tronçonneuse, l'enchainement de cadrages penchés... ça fait office d'assaisonnement.
- le casting, plein de tronches pas possibles, qui surjoue/sous-joue à chaque seconde : le commissaire et son enquête minable, les pompiers rigolards, les vieux édentés qui se rincent l'oeil, les blondes TRÈS naturelles habillées comme des putes de l'Est, la secrétaire ordurière du notaire, le babeloche chevelu et barbu qui trimballe un canapé... c'est délectable !
- la BO de Jeane Manson : faut bien payer l'bifteck.
- Et la fin en MOUSSE DE POLYESTER !!!
- Thibaut toujours mentionné comme Thibaut l'architecte, à croire que lui aussi est tchécoslovaque et s'appelle en réalité Tibo Larchitekt.

Brefle, n'étant pas un grand fan devant l'éternel de Pallardy, j'y suis allé avec une certaine circonspection, redoutant même une note de complaisance. Que nenni : je lui donne même un bon 4,5/5 !

Ayé, vu l'bousin aussi !

Après avoir lu la chro et les commentaires, je m'attendais à quelque chose de mauvais, et bien j'ai quand même été surpris. Même le terme catastrophique est en dessous de la réalité. C'est même pas de l'amateurisme, c'est du jmenfoutisme. J'ai d'ailleurs du mal à comprendre comment JMP, qui, même sans être talentueux, a quand même des années d'expériences dans le domaine, peut-être satisfait d'un résultat pareil jusqu'à vouloir même le distribuer. C'est du masochisme ou quoi ? Il tend le bâton pour que nanarland se foute de sa gueule ?

Sinon, je rejoins la majorité des avis sur le côté nanar du truc (à part sur le doublage du niveau de blood freak, faut quand même pas abuser). Après j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de passages ennuyeux quand même, mais bon, dans l'ensemble ça reste du lourd !

3.5 pour ma part !

Sérieux, un bon 4.5 sans problème.......le 5 est perdu par manque de rythme (et car on aimerait revoir quelques autres tronches de cakes durant la partie saphique du film....)
Qu'ajouter à tous les commentaires.......Moi je parlerais bien de la pauvreté générale :
-l'incendie en mousse, qui commence dans une pièce en dure et se finit avec un cabanon en bois (enfin 3-4 poutres carbonisées) au milieu d'un terrain vague.....
-Le grand diner de Gaspard, une table sur tréteaux avec des chaises pliables.....
-le château vide, et la plupart des pièces en général, sauf l'appart d'Anna, à peu près le seul endroit sans chaises pliantes, tables isolées et lits pliants de camping.....
-la plage, sorte de demi-décharge, avec les cargos qui mouillent au large et le vieux qui marche derrière (d'ailleurs, il est clair qu'on est à Melegnano.....or la mer est loin, mais bon....), m'est d'avis que la sortie des égouts de Gênes ou de La Spezia était pas loin....
-et aussi, petit truc d'historien, l'uniforme d'autrichien version 1848-49, autant dire qu'il ne devait pas être celui d'un copain du grand-père......
mais bon, la connerie des dialogues est juste magnifique (l'architecte rentre chez Anna :
-ca va ?
-gnagna ca va pas, etc,
et alors l'autre enchaine :
-ca va bien ?
-oui, ca va......
et le son, et le doublage, etc, etc......bref, je plussoie C'EST DENSE !!!!! Y'en a partout : faut au moins un autre visionnage sur la technique, les erreurs, etc, et peut être aussi sur la connerie des dialogues dans la 2e partie.....
C'est bon de savoir qu'on peut encore sortir de tel nanar !!!!!!!

Mon Dieu ! Quand Mary-paule décide de chercher son collier juste après que son mari soit assommé, j'ai comprit que j'allais assister à un grand filme.

Tout a été dit mais je tient à demander quelquechose. Quand les femmes se mettent topless sur la plage et que l'autre dit "T'inquiète, il n'y a jamais personne par ici", j'ai cru voir des figurants (involontaires?) en arrière plan.

notez que le personnage joué par pallardy a beau être millionnaire, il préfère parcourir le grand canal de Venise en vaporetto à 6.50€ le ticket plutôt que de se promener en gondole à 75€ la 1/2 heure. voilà un millionnaire qui sait compter...

la carte de visite qu'il glisse dans la bretelle de marie-pôle sent aussi bien la misère et en tout cas on sent qu'elle a été utilisée bien des fois (ou que miss plus belle la vie a essayé de la lui faire bouffer après avoir vu les premiers rushs). Vu donc, et je ne peux que rejoindre le concert, même si je suis encore trop peu réceptif à certains aspects de l'oeuvre (mais j'étais crevé). Avec ses histoires de bourgeoisie partouzarde sur fond de camping en château, notre Jean-Marie s'impose définitivement comme le chabrol du nanar... Enfin, on a aussi un peu l'impression qu'il a voulu faire un film sur une partie de cluedo pervers, mais qu'il jouait avec une piste de monopoly