Le chronique
Gros gros fou rire devant ce nanar estampillé 90's autant que possible. Le style 90's n'est pas aussi flagrant que celui 80's, il est donc vraiment génial de pouvoir enfin trouver un fim qui en synthétise aussi bien l'esprit.
Joe, fille à papa, habillée en fan de Marilyn Manson (90's bien sûr), hackeuse, est punie. Elle doit aller dans un nouveau lycée. Un lycée que le directeur a décidé de transformer en prison sécurisée avec plein de webcams qui filment en vert et un super ordinateur portable qui gère tout. Ca pourrait en énerver plus d'un, mais non. Non, ce qui fait vraiment chier, c'est que cet ordure compte annuler le bal de fin d'année.
C'en est trop, Joe en a marre de la vie, et décide donc de se connecter sur hackingmail.com, d'aller voir dans la FAQ Mangler, et de télécharger la version 2.0 qui va, dixit le visage 3D d'interface, tout détruire et même s'en prendre à ses amis et à sa famille (des heures et des heures de cruauté).
C'est la merde, le Mangler s'empare de l'ordinateur central, rigole en mettant des têtes de mort partout, et massacre un à un les quelques acteurs qui trainent encore là.
Musique rock 90's, ou techno trance 90's, look 90's, réflexions informatico-mathématiques ringardes au possible composées de lieux communs ou de non-sens et surtout jusqu'auboutiste (faut les voir déblatérer leur vocabulaire pseudo-technique et s'enfoncer à bidouiller tous les PCs possibles), aberration informatiques (comme d'hab', des animations chouettos à la moindre manip), des effets de réalisation ridicules (cette scène où sur un plan fixe, on a cru intelligent de faire des effets de transition floutée sautant quelques secondes régulièrement alors qu'il ne se passe rien d'autres qu'un des héros mettant son manteau ou qu'une nana qui marche), une foule de détails nanars (pourquoi y'a-t-il des lumières vertes ou roses dans les placards ?), une fin qui n'arrive pas à finir (catégorie ça fait déjà 3 fois que le film aurait pu s'arrêter là, mais non, hop, rebondissement) en plus d'être complétement débile, un Mangler trop puissant (il peut agir physiquement avec des cables sans trop de logique possible) mais qui peine à tuer les acteurs, des histoires d'amour gniangniantes autant qu'incongrues entre les ados (Beverly Hills est passé par là), de l'humour daté ("vous êtes le maillon faible"), une blonde à gros seins en bikini la plupart du temps (fonsdée elle et son copain, donnant lieu à de splendides répliques), et j'en oublie de belles, bref, de la joie et del a bonne humeur pour ce film ringard au possible, fauché, avec une vision archinanarde de l'informatique et d'internet.
Et en plus de ça, un film accessible au plus grand nombre de par son côté grand public stéréotypé.
Bref, foncez sans hésiter sur ce Mangler 2, surtout si vous êtes fan de nanar informatisé.
4/5, et merci encore au Rôduer et à Walter.
D'ailleurs, la chro mériterait d'être approfondie pour pouvoir donner toute la valeur de cette réussite.
