Voici une version 2.0 de la chro de Airbeez. Enjoy.
Le soleil vient de se lever, les 2 en 1 de l’ami Tomas sont arrivés...
Aujourd’hui, notre chef cuistot Tommy Cheung nous présente la recette de la « poilade de Ninja 2 en 1 » : prenez un acteur occidental à la recherche d’une carrière internationale, un vieux long-métrage de polar thaïlandais dont personne ne veut plus, pleins de Ninjas sous-payés qui font n’importe quoi, mélangez le tout. Vous n'avez plus qu'à vous régaler d’un plat super fin, très peu calorique, et plein de vitamines pour avoir bonne mine toute la journée.
« La poilade de Ninja 2 en 1 », plus connu dans son pays sous le nom de "Ninja Warriors from Beyond", a le bon goût des gangs de Ninjas noirs, vous savez ces étranges guerriers soit-disant japonais qui font des super chorégraphies avec leurs sabres en plastique mou. Mais pour bien faire frémir les papilles, on ajoute souvent un Ninja blanc afin de relever le plat.
John le Ninja Blanc (John Houston, alias Gédebour) et son amie Helen.
Ah ! Excusez-moi, le chef m’interrompt pour vous expliquer plus en détails les secrets de sa recette, je sens que vous salivez déjà, bandes de gourmands. En fait, la préparation débute par une partie occidentale, où John le Ninja blanc, un gweilo malingre d'une vingtaine d'années, accompagne son ami Helen qui part en taxi chercher son père à l’aéroport. Une fois arrivés à destination, nous avons déjà droit à une petite scène sympathique, Helen cherchant son paternel du regard alors que celui-ci se trouve à 3 mètres dans un couloir vide de monde (les Nuls n’ont rien inventé avec «
Wou-Hou Odile ! »). Tant de professionnalisme, j’en ai les larmes aux yeux (un peu comme les oignons.)
Le père d’Helen, le Général Sukhum, et le Général Vegara Taylor (Sorapong Chatree, un acteur thaïlandais habitué des pillages Filmark)
Le Général Sukhum demande à John de l’aider à comprendre pourquoi les Ninjas noirs, ces fameux "
spécialistes du crime", se sont-ils mis en tête d'envahir la Thaïlande, où qu'ils s’entraînent, qu’est-ce qui peut bien les motiver dans leur action et qui qui s’occupent d’eux. La totale.
Mais les Ninjas noirs ne perdent pas de temps et assassinent dare-dare le Général et Helen. Il n'en fallait pas plus à Jonh pour enfiler sa burqa de Ninja afin d'y camoufler un cascadeur qui peut alors tabasser les perfides. Une fois le ménage terminé, John peut partir en vadrouille pour rejoindre le Colonel Vargas, son contact dans l'autre film.
Ninja : Pieds Nickelés contre Endive Malfagottée.
De son côté du 2/1, le Colonel Vegara vient juste d’être libéré du camp des Ninjas noirs dans un affrontement confus qui évoque plus une fin de film qu'une introduction. Lui et John peuvent donc se retrouver à l'hôpital dans un champs/contre-champs qui se veut malin, afin de se séparer l'enquête, chacun s'occupant de sa partie de métrage. Vegara va toutefois apprendre à John que les Ninjas Noirs sont protègés par l’armée du Colonel Marshall, un sbire local sous la coupelle du furtif Taylor.
Le Colonel Marshall et le chef des Ninjas noirs (John Wilford), dans un face-à-face minable... Total 2/1 !
Des figurants qui figurent bien.
Des combats d’une rare violence.
John est à base de Ninja blanc qui compense son absence complète de crédibilité par des techniques fort originales : il peut ainsi de rendre invisible pour voyager. C'a l'air pas mal dit rapidement, mais il faut savoir que le pauvre souffre de ne pas pouvoir systématiquement appliquer ce talent à son baluchon (accessoire indispensable car il contient sa boite de paté au milieu des shuriken).
Il peut également pénétrer un vortex interdimensionnel aux effets aléatoires (téléportation, invisibilité, clonage strabique) mais au rendu assurément catastrophique. Et quand il n'utilise pas son ruban stranguleur, il profite d’une technique de Pipeaujitsu, maîtrise du pipeau en toute occasion, ce qui nous vaut des scènes bien épicées comme on les aime.
Une armée à la poursuite d'un Ninja Volant Non Identifié.
Le paté ninja, indispensable à toutes vos aventures invisibles.
Une technique de Pipeaujitsu qui réveille cerveau reptilien.
Mais revenons à nos Ninjas : la femme du Colonel Vegara s’est faite précédemment violer par le fils du Colonel Marshall, un certain Yann. La vengeance est donc inéluctable : il tue ce dernier qui ne semble d'ailleurs pas bien comprendre ce qu'on lui reproche. Une fois cette besogne accomplie, il kidnappe Janie, la fille de Marshall afin de s'enfuir en toute sécurité. Et de revenir aussi vite tel un cheval fou pour combattre seul l'armée adverse grâce aux booby traps qui apparaissent magiquement dans la jungle.
Les maillots jaunes risquent ne pas finir leur tour de forêt.
Simultanément à ce sanguinolent carnage, John se promène invisible dans la base secrète des Ninjas noirs, ramassis de peones chinois et de figurants militaires occidentaux, où il distribue des coups de pied aux fesses des pauvres gweilos cabotins. Mais à Filmark, tout finit... non en chansons (et pourtant, la bande-originale est une nouvelle fois une hécatombe du droit d'auteur, avec une persistance des mêmes thèmes musicaux d'un métrage à l'autre), mais bien dans un combat de Ninjas à coups de parapluie, de tremblement de terre et de clone en mousse explosif !
Des costumes sur-mesure.
Des trous noirs locaux qui scotchent même les figurants.
Deux Ninjas !! Trois Ninjas !!!
Inutile de vous dire que la sauce nanarde prend essentiellement pendant les scènes et les combats de Ninjas, source de techniques assez délirantes. La partie polar reste toutefois largement consommable pour les petits et les grands appétits car le peu de personnages permet une assimilation tranquille pour les novices. Le doublage assure quant à lui un liant tout aussi savoureux.
Les possesseurs de la VHS éditée par Proserpine pourront bénéficier d'une bande-annonce grandiloquente. Jugez plutôt :
"Un tout nouveau roi Ninja complètement invisible !"
"Un pays exotique et d'Asie du sud-est !"
"Quand la justice des hommes n'est plus celle des Ninjas."
"Un cocktail de viols, meurtres, kidnappings orchestrés par les plus grands maîtres d'arts martiaux !"Que peut-on ajouter à cela ?
Les Ninjas ont aussi des besoins...
Images bonusFestival Joff Houston, gweilo illustrant également "Ninja : American Warrior" et "Ninja Phantom Heroes".
Une technique de ruban que l'on n'apprend pas en gymnastique.
Une technique de cartographie qu'on n'appr.. heuu...
Des discours Ninja qui claquent leur maman.
Deux Ninjas invisibles pour finalement employer une technique de démolition qu'on n'appr... Bon, ça suffit, concentrons-nous sur le magnifique dessin d'illustration du détonateur.
Une maitrise du parapluie qui ne protège de la mort sous les aisselles.
NINJA WARRIOR FROM BEYOND (les griffes du ninja) / Ninja Death Squad
Année : 1987
Durée : 1h25
Réalisateur : Tommy Cheung
Pays : Hong Kong
Genre : Ninja volant non identifié
Catégorie : Ninja
Avec : Joff Houston – John Wilford – Glen Carson
Airbeez : 2
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Cote de rareté : 3,5.
Disponible chez nous sous le nom « Les Griffes du Ninja » en édition Proserpine. Il est également disponible en DVD allemand sous le titre de «Black Ninja - Black Panther».
Le visuel ressemble furieusement à celui de "American Warrior 2" alias "Le Ninja blanc".
On peut par ailleurs le retrouver dans la collection 2/1 (!!) de l'éditeur néerlandais Hollywood Electric, en binôme avec "Warriors of Fire" ("Les Guerriers du feu" chez nous).
Les Hollandais ont toujours eu le droit à de somptueuses jaquettes pour leurs ninja-flicks.