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Bio réalisateur nanar : Tim Kincaid https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=17&t=10752 |
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Auteur: | Nikita [ 26 Août 2006 23:33 ] |
Sujet du message: | Bio réalisateur nanar : Tim Kincaid |
TIM KINCAID Attention, carrière atypique. Le cas de Tim Kincaid, réalisateur emblématique du pire cinéma d’horreur et de science-fiction des années 1980, mercenaire de la pire série Z d’un côté mais metteur en scène culte dans un certain cinéma bien particulier de l’autre, mérite de figurer bien haut au firmament des bizarreries insondables de l’histoire du nanar. ![]() Né le 2 juillet 1944 à Santa Ana (Californie, Etats-Unis), Tim Kincaid est tout d’abord comédien et décorateur. Il réalise en 1973 un film érotique soft, avant d'accéder à la notoriété sous le pseudonyme de Joe Gage. Pourquoi un pseudonyme ? Hé bien, car notre ami Tim, en pleine révolution sexuelle, décide de contribuer à la libération des mœurs en oeuvrant dans le marché alors peu développé du porno homosexuel. On le voit d'abord comme acteur dans un film de cette catégorie, "Morning, Noon and night" (1975). C’est avec son premier film comme réalisateur, «Kansas City Trucking Co.» (1976), sorti en France sous le titre “Le Secret des routiers », que Kincaid/Gage devient le chouchou des amateurs de porno gay, dont certains le qualifieront de « poète du prolétariat homosexuel». Adepte des hommes virils, aux physiques de véritables hommes du peuple, Joe Gage s’applique à faire un cinéma porno de qualité, avec un minimum de scénario et un certain travail sur l’image. Ses trois premiers films, incluant l’œuvre précédemment citée ainsi que «El Paso Wrecking Corp » et «L.A. Tool and die », sont considérés comme des classiques par le public de ce genre de films. ![]() ![]() ![]() ![]() Richard Locke, acteur fétiche des films de Joe Gage dans les années 1970. S’ensuit au début des années 1980 une période où Kincaid réalise quelques films plus obscurs, toujours dans le registre du porno gay : à des productions un peu «expérimentales » succèdent des œuvres plus commerciales tournées en vitesse pour payer les factures, sans le cachet de qualité des habituelles productions Joe Gage. Kincaid utilise pour ces œuvres alimentaires le pseudonyme de Mac Larsen. Puis, au grand désespoir des fans de beaux messieurs s’empapaoutant le postérieur, la carrière porno de notre homme va s’arrêter. Déjà un peu lassé par le hard, comme l’indiquait son renoncement à une certaine qualité, Tim Kincaid va abandonner pour de bon sa première carrière pour des raisons plus personnelles : bisexuel, notre homme s’est en effet marié avec la productrice Cynthia De Paula, qui lui demande gentiment de réorienter sa carrière, ce qu’il fait. Après un succès comme metteur en scène de théâtre de la pièce off-Broadway «Naked Highway », Tim Kincaid décide de passer à un cinéma plus traditionnel. Hélas, plutôt qu’une entrée par la grande porte à Hollywood, son passage au «vrai » cinéma va plutôt s’apparenter à une plongée dans les égoûts. ![]() Le tandem Kincaid/De Paula va en effet travailler pour la firme Empire, dirigée par Charles Band, et dont la gestion hasardeuse va résulter dans la plus intense production de daubes des années 1980 : sous la houlette de Band et de son épouse comme productrice exécutive, notre ami va accoucher de quelques-unes des pires catastrophes du cinéma d’exploitation américain. En 1986, sa collaboration avec Empire démarre très fort avec «Robot Holocaust», film de science-fiction post-apocalyptique avec des costumes bricolés grâce à des morceaux de pneu et des effets spéciaux obtenus avec trois rustines et deux sparadraps. Si le porno a donné à Tim Kincaid la compétence pour tourner en un temps record, savoir filmer deux routiers en train de s’enfiler ne donne pas le talent nécessaire pour réaliser un bon film de genre. C’est une catastrophe hautement nanardesque, qui fera s’esbaudir des années durant les clients pervers de certains vidéo-clubs. ![]() Kincaid frappe ensuite très fort avec «Breeders » (diffusé en prime time sur la 5 à la grande époque !), film d’horreur science-fictionnesque où un alien gluant et verdâtre viole des new-yorkaises vierges (jouées par des starlettes trentenaires revenues de tout) dans les couloirs du métro. C’est un nouveau triomphe de mauvais goût, dialogues, interprétation et effets spéciaux étant au diapason de la nullité générale du produit. ![]() ![]() Ho le joli visuel DVD ! On se demande où ils vont chercher ça… ![]() S’ensuivent un film de prison de femmes («Bad girls’dormitory ») avec matonnes lesbiennes et scènes de douche, ainsi que plusieurs autres collaborations avec Charles Band, comme le célèbre «The Occultist », également connu sous les titres de «Maximum Thrust » et « Waldo Warren, private dick without a brain ». Les affiches nous font rêver en nous promettant un terminator invincible cachant une arme absolue dans sa poitrine, le film nous offre un cyborg benêt avec une mitrailleuse cachée dans sa braguette. Tous les films de Kincaid tournés pour Band se distinguent d’ailleurs par des affiches glorieusement flashy, survendant allègrement des films minables à tous points de vue. Joe Gage était l'idole des homos pornophiles, Tim Kincaid est la risée des amateurs de fantastique ! ![]() ![]() ![]() ![]() Un trio de winners dans "Robot Killer /Mutant Hunt" Après sa collaboration avec Band, Tim Kincaid se voit offrir la possibilité de travailler avec un studio plus riche : la Cannon de Menahem Golan le charge en effet de co-réaliser avec Enzo G. Castellari le catastrophique «Sinbad» avec Lou Ferrigno. Chargé avant tout de sauver les meubles par des producteurs mécontents de Castellari, Kincaid ne peut qu’accompagner le naufrage, le film n’étant distribué qu’après un copieux remontage par Luigi Cozzi. Notre homme enchaîne ensuite avec « Morte mais pas trop », une comédie fantastique avec Carrie Fisher. Nouvelle catastrophe. L’ex-Princesse Leïa confiera plus tard avoir été tellement sous l’emprise de la cocaïne qu’elle ne garde aucun souvenir du tournage. ![]() ![]() Déçu par sa carrière «mainstream», Tim Kincaid décide d’arrêter les frais et de s’orienter vers d’autres activités. Il fonde sa propre entreprise et tente par ailleurs sa chance dans la littérature, en publiant deux romans. ![]() Tim Kincaid, couronné pire ringard des années 1980, ne fait plus ensuite parler de lui dans le cinéma, jusqu’en 2001. Divorcé, ses enfants étant désormais indépendants, Kincaid décide de mettre à profit son temps libre pour revenir à ses premières amours cinématographiques. Objet d’un hommage à un festival du film gay en 2001, il décide de reprendre son pseudonyme de Joe Gage pour tourner de nouveaux pornos à l’attention d’un public toujours demandeur. Redécouvrant une industrie du porno gay désormais totalement «corporate », alors que ses films relevaient du cinéma baba-cool, Kincaid en tire son parti et tourne à un rythme très soutenu (dix-huit films en cinq ans) des films hard dont plusieurs semblent faire l’objet d’un culte, le nom de Joe Gage demeurant un gage de qualité pour un certain type de spectateur. ![]() ![]() Venu d’un statut d’auteur vénéré dans le milieu très underground du porno, Tim Kincaid se sera ramassé un beau gadin dans le cinéma tout-public, avant de pouvoir revenir à ce qu’il sait faire le mieux. Le premier choix de carrière est parfois le bon ! Reste de son « autre » carrière une poignée de nanars fantabuleusement eighties, qui passeront à la postérité pour la plus grande gloire du mauvais cinéma. ![]() Son site officiel : www.joegage.com Icono : www.vhs-survivors.com www.bjland.ws www.zonebis.org Filmographie : 1973 The Female response 1976 Le Secret des routiers (Kansas City Trucking Co.) 1978 El Paso Wrecking Corp 1979 LA Tool and die 1980 Close set 1981 Handsome Cellblock 9 1982 Heatstroke Oil Rig 99 Tough guys 1983 In the name of leather Red ball express 1984 501 Closed set 2 1986 Robot Holocaust Bad girls’dormitory Breeders 1987 Riot on 42nd Street Occultist, terreur vaudoue (The Occultist / Maximum Thrust / Waldo Warren private dick without a brain) Mutant / Mutant Hunt / Robot Killer (Mutant Hunt / Matt Riker) Necropolis 1989 Sinbad (co-réal) Morte mais pas trop (She’s back) 2001 Tulsa County Line 2002 Closed set : the new crew 2003 Joe Gage sex files vol 1 Joe Gage sex files vol 2 Joe Gage sex files vol 3 2004 Truck stop on I-95 Men’s room : Bakerfield Station Back to Barstow 2005 110° in Tucson Tough guys : gettin’off Gale Force : men’s room II Alabama Takedown 2006 Closed set : Titan stage one Deep water beach patrol Lifeguard : the men of Deep water beach Arcade on route 9 |
Auteur: | Feb [ 27 Août 2006 10:14 ] |
Sujet du message: | |
La machine à BIO a encore frappé....bravo Nikita Je ne le connaissais pas mais c'est vrai que sa carrière à l'air assez bizarre |
Auteur: | peter wonkley [ 27 Août 2006 12:33 ] |
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et tu ne parles pas du fantastique robot killer (mutant hunt) ?????? j'ai vu breeders, robot killer et occultist ils sont tous plus minables les uns que les autres ![]() ![]() ![]() ![]() |
Auteur: | Mr_Poulpe [ 27 Août 2006 12:41 ] |
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une bio super interessante ! Mais, je me pose des questions, dans mes souvenirs j'avais adoré breeders... faudrait peut-être que je le revois ![]() |
Auteur: | Ophi-Pan Chaobi [ 27 Août 2006 14:21 ] |
Sujet du message: | Re: Bio réalisateur nanar : Tim Kincaid |
Nikita a écrit: Hélas, plutôt qu’une entrée par la grande porte à Hollywood, son passage au «vrai » cinéma va plutôt s’apparenter à une plongée dans les égoûts.
Ce choix de termes... C'est pas possible, tu l'as fait exprès, hein? Moralité: un fou rire sur une lecture de biographie, ça ne m'était pas arrivé depuis Jean-Claude Van Damme. |
Auteur: | Walter G. Alton [ 27 Août 2006 15:15 ] |
Sujet du message: | |
ROBOT HOLOCAUSTE EST MON PIRE SOUVENIR DE VIDEOPHILE !!! Bravo Nikita pour cette bio |
Auteur: | peter wonkley [ 28 Août 2006 10:50 ] |
Sujet du message: | |
tu l'a robot holocaust walter ??? si oui JE LE VEUUUXXXXXXX !!!! |
Auteur: | Walter G. Alton [ 28 Août 2006 19:19 ] |
Sujet du message: | |
peter wonkley a écrit: tu l'a robot holocaust walter ???
Nan. Jusqu'a maintenant, à chaque fois que j'y repense, je tremble, j'ai des convulsions et je m'évanoui ![]() Même Breeders est un chef d'oeuvre à coté de Robot holocaust. J'ai surtout peur que ça ne soit pas aussi nul que dans mon souvenir. Quoique je me rappelle très bien d'une scène avec un alien qui sort d'une poitrine ... on voyait un ressort avec un truc en plastoc qui pendait mollement. |
Auteur: | gregoire01 [ 28 Août 2006 19:35 ] |
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Citer: Nan. Jusqu'a maintenant, à chaque fois que j'y repense, je tremble, j'ai des convulsions et je m'évanoui ![]() Même Breeders est un chef d'oeuvre à coté de Robot holocaust. J'ai surtout peur que ça ne soit pas aussi nul que dans mon souvenir. ça c'est impossible, je l'ai et je peut affirmer qu'il est impossible que tes souvenir te trompe petite chronique http://www.2xit.be/nanarland/viewtopic. ... +holocaust [/quote] |
Auteur: | Walter G. Alton [ 28 Août 2006 19:44 ] |
Sujet du message: | |
gregoire01 a écrit: je l'ai HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!! Y a moyen de l'avoir ? ou d'en avoir une copie ? Ou de l'envoyer a peter ? sinon dans ton lien (que j'avais jamais vu merci grégoire), je me sens moins seul quand je lis ça : RICO a écrit: Pour avoir vu ce film, il y a au moins dix ans, j'en ai gardé un souvenir totalement traumatisé de film débilissime... des scènes de débiles et une pauvreté de moyens qui laissent sans voix !! mok a écrit: Robot Holocaust est selon moi un des pires Z jamais réalisé.
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Auteur: | gregoire01 [ 28 Août 2006 19:52 ] |
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Walter G. Alton a écrit: gregoire01 a écrit: je l'ai HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!! Y a moyen de l'avoir ? ou d'en avoir une copie ? Ou de l'envoyer a peter ? Ben un jour on pourra se donner rendez - vous à Paris quand je reprendrez mes étude (ou plus tot) et je vous la préte. D'ailleur si l'un de vous peu me le mettre sur CD/DVD histoire d'être sur que je le perde pas (qu'il reste bloquer dans le magnéto), je dit pas non ![]() |
Auteur: | Nikita [ 11 Sep 2006 21:44 ] |
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Je viens de voir un document iconographique relatif au film "Morning, noon and night", où Tim Kincaid/Joe Gage n'est pas réalisateur, mais acteur, et où il interprète le rôle d'un chef cuisinier d'humeur folâtre qui fait un usage peu orthodoxe d'une grosse courgette sur un sien camarade ! ![]() ![]() |
Auteur: | wallflowers [ 12 Sep 2006 8:32 ] |
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au fait, ![]() Merci Peter ! ![]() |
Auteur: | peter wonkley [ 12 Sep 2006 10:47 ] |
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je te l'avait envoyé ??? |
Auteur: | wallflowers [ 12 Sep 2006 10:53 ] |
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ben oui...ça fait un bail d'ailleurs ![]() |
Auteur: | Nikita [ 14 Déc 2007 10:23 ] |
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Tiens, j'ai trouvé quelques traces des exploits de Tim Kincaid dans sa première période, et plus précisément dans son seul rôle de comédien : ![]() Le nom de Joe Gage continue décidément d'être vendeur pour les amateurs de porno gay vintage. (je ne vous mets pas la jaquette entière, ni d'autres photos du film parce que je me ferais taper sur les doigts vous aimez les courges ?) |
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