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| DRAGON COP / KARATE COP - Alan Roberts, 1991 https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=17&t=10983 |
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| Auteur: | Nikita [ 27 Sep 2006 12:59 ] |
| Sujet du message: | DRAGON COP / KARATE COP - Alan Roberts, 1991 |
DRAGON COP (Karate Cop) http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... =dragoncop Ce qu’il y a de biens avec le manque d’imagination de certains distributeurs, c’est que le titres bateaux dont ils affublent leurs films nous réservent parfois des surprises. Prenons par exemple ce «Dragon Cop », titré en VO « Karate Cop » : le spectateur qui n’aurait pas lu le résumé du film au dos de la jaquette et qui s’attendrait à voir « Karaté Cop : martial law 2 » avec Jeff Wincott et Cynthia Rothrock se trouverait un peu déconcerté face à un film d’anticipation dans la grande tradition du post-nuke cradingue. La surprise ne pourrait cependant qu’être bonne carl’œuvre qui nous occupe est particulièrement chatoyante.
On est en terrain connu : le monde est ravagé après l’apocalypse et, dans une civilisation retournée au chaos, seul un homme peut défendre la justice. C’est fou, on jurerait avoir vu ça dans une bonne quinzaine de films du même genre ! Sauf qu’ici, un héros autrement plus crédible que les habituels sous-Rambo philippins va littéralement bouffer l’écran : Ron Marchini, producteur-scénariste-vedette de ce film à sa propre gloire, reprend avec panache le rôle de John Travis, le dernier flic sur Terre, qu’il avait déjà interprété dans «Omega Cop ».
La première scène du film nous présente la traque de deux jeunes femmes par les habituels rascals dépenaillés qui hantent tout monde post-apocalyptique digne de ce nom. Tandis que l’une se sacrifie pour retenir les affreux, la survivante va être sauvée par l’irruption de notre héros John Travis, qui prouve rapidement qu’il ne porte pas une casquette «Special Police» pour des prunes, en explosant à lui tout seul la quinzaine de méchants pouilleux.
Dans un monde ravagé, où les hordes de militants UMP et socialistes font régner la terreur…
…un seul homme peut ramener la justice…
…FRANCOIS BAYROU !!!
Faut pas baver sur les rouleaux d’un centriste ! John Travis apprend que la survivante veille sur une communauté de jeunes orphelins, qui se débrouillent tant bien que mal dans une ville dominée par les gangs de maraudeurs malpropres. Or, dans le repaire des gentils enfants se trouve un mystérieux appareil de téléportation, malheureusement hors d’état de fonctionner, son cristal du pouvoir de machin-truc étant brisé.
Toujours prêt à secourir les opprimés, John va se mettre en route pour trouver l’autre cristal de l’énergie de machinchouette, afin de permettre à la machine de se remettre en marche et à la communauté de gentils de se téléporter à la vitesse grand V loin de cette terre dévastée. Mais l’ignoble Lincoln, chef du plus puissant gang de la ville, est au courant du plan des gentils et va tout faire pour court-circuiter leur mission et s’emparer lui-même du cristal.
Venons-en justement à la description du méchant. Lincoln est l’un des gros atoux nanars du film : sorte de croisement entre Luc Besson et l’acteur porno Ron Jeremy, le ventripotent chef de bande est une sorte de caricature ultime de bad guy ignoble, sadique, adipeux et libidineux. Une pouffe en chaleur perpétuellement accrochée à son bras, Lincoln passe le plus clair de son temps à s’esclaffer comme un gros lourd en regardant des combats de gladiateurs où son champion, un géant au visage vérolé, tabasse à mort des moustachus en costumes simili-sado-maso. Le comédien, D.W. Landingham, prend visiblement un plaisir extrême –en tout cas communicatif- à sa prestation et ne craint pas d’en rajouter trois tonnes.
Le champion de Lincoln. Il faut dire qu’il est aidé par ses sbires : son second, Snaker, au visage de mutant reptilien, bat des records de cabotinage dans le registre du méchant sadique et couard, passant son temps à venir ramper aux pieds du boss après chaque échec. Le doubleur français du personnage booste d’ailleurs son potentiel nanar en l’interprétant avec une outrance dont auraient rougi les doubleurs du dessin animé Ken le survivant.
Autre gourmandise, la copine de Lincoln, sorte de caricature de la cochonne lubrique, qui passe son temps à minauder comme une drag-queen sous cocaïne, accrochée au bras de son mec. Un véritable festival permanent, qui fait monter en flèche le taux de ridicule du film.
Festival grosse cochonne ! Visuellement, «Dragon Cop», tourné autour de deux pâtés de maison délabrés et trois hangars désaffectés, se signale par une extrême pauvreté : c’est l’apocalypse la plus chiche que l’on ait vue depuis longtemps ; les films de Cirio H. Santiago semblent en comparaison des chefs-d’œuvre d’ampleur et de spectaculaire. Fort heureusement, nous avons droit à l’habituel défilé de costumes ridicules et de maquillages de la même couleur, qui contribuent à nous faire regretter que les prévisions post-apocalyptiques se soient pour l’instant révélées fausses : avec un futur aussi grotesque, on se serait payé une bonne tranche de rigolade !
Un film familial : Ron Marchini est comédien, scénariste et producteur, sa femme est productrice exécutive et je soupçonne fortement que le jeune homme à gauche ait un lien de parenté avec lui. La mise en scène d’Alan Roberts (metteur en scène de films érotiques soft) est sans éclat particulier et se distingue surtout par un effort pour cadrer les personnages très serré, histoire de cacher la pauvreté ou l’absence de décors. Parmi les points positifs du film, on notera cependant une relative absence de temps morts : entre poursuites, guets-apens et coups de tatane à répétition, on ne s’ennuie pas et le spectateur bien disposé pourra même prendre un certain plaisir premier degré aux aventures de John Travis le flic apocalyptique karatéka. Le mérite en revient en partie à Ron Marchini lui-même qui, s’il est loin d’être un grand comédien, s’avère fort crédible dans les scènes d’action et présente une dégaine désabusée relativement convaincante dans le registre du «héros sans peur revenu de tout», bien que son physique demeure moyennement cinégénique.
Ici, notre héros enlève son casque à deux pas d’une explosion, ce qui est assez contre-indiqué, sauf si on veut montrer qu’il fait tout lui-même sans doublure.
Des méchants déguisés en joueurs de football américain. Il ne peut cependant rien contre l’écrasante ringardise de l’ensemble et on en vient à regretter qu’il n’ait pu être utilisé dans des films plus consistants. Voilà hélas ce qui arrive quand on veut financer ses propres films sans avoir les moyens de ses ambitions.
La strip-teaseuse la moins classe du monde.
J'vous sers une soupe aux navets ? Notons également une apparition de David Carradine, qui vient squatter l’écran dix minutes dans le rôle du patron d’une sorte d’«auberge rouge» futuriste : l’acteur semble s’amuser, sans doute à la pensée du cachet qu’il va empocher pour un rôle aussi court. Sa scène vaut d’ailleurs surtout pour le décor de son bar, probablement le bar pour routiers pas sympa le plus minable et cradingue que l’on aie vu au cinéma (westerns spaghettis compris).
L’accumulation de clichés, de décors minables et de situations ringardes, agrémentée d’une débauche de cabotinage de la part des méchants, fait de «Dragon Cop» une fort appétissante gourmandise. Un héros sans peur et sans reproche, de l’action à foison, des maquillages grotesques, des méchants ridicules et pourtant ignobles, des rebondissements : on s’amuse sans complexes au spectacle de cette madmaxerie du pauvre aussi lamentable que rondement menée.
Dans le futur, Luc Besson sera maître du monde. DRAGON COP Année : 1991 Pays : Etats-Unis Réalisation : Alan Roberts Durée : 1h30 Genre : La tatane du futur dans ta face Catégorie : Post-apocalyptique Avec : Ron Marchini, Carrie Chambers, D.W. Landingham, Michael E. Bristow, David Carradine Cote de rareté : 3 / Rare Pas encore de DVD français pour ce film assez oublié et qui ne semble avoir connu chez nous qu’une seule édition VHS, chez «Impérial Home Vidéo». Par contre, nos amis Allemands lui ont fait l’honneur d’une galette trouvable en ligne ici et là. Pas sûr qu’il y ait autre chose qu’une piste sonore germanique…
Nikita : 3 |
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| Auteur: | ROTOR [ 27 Sep 2006 13:25 ] |
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ouéééé, mon tout premier film de Ron Marchini a enfin sa chronique ! Ce film est vraiment très très fauché. Totale abscence de décors dans certaines scène, , et éclairage sombre pour cacher la misère. C'est ce qui m'avait un peu rebuté à la première vision du film.
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| Auteur: | Francis [ 27 Sep 2006 13:37 ] |
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Un lookalike de Jean Benguigui !
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| Auteur: | Nikita [ 27 Sep 2006 13:52 ] |
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| Auteur: | Kobal [ 27 Sep 2006 13:55 ] |
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Tiens, Ron fait un coup de latte à Ron. Que faut-il y comprendre ? |
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| Auteur: | Feb [ 27 Sep 2006 14:05 ] |
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Bonne chro comme d'habitude Nikita Des casques de foot ricain, des machines à fumée, des éclairages blancs, des vieilles fringues de l'armée et un peu de maquillage pour les "demoiselles" et voilà le budget décor&accessoire est bouffé |
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| Auteur: | Mr_Poulpe [ 27 Sep 2006 14:14 ] |
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Très bonne chronique (comme d'habitude), et le surplus de caps ne dérange pas du tout. Comme quoi, la fameuse polémique du nombre de caps par chronique tient seulement à la façon d'ecrire de l'auteur. |
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| Auteur: | ROTOR [ 27 Sep 2006 15:39 ] |
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Kobal a écrit: ![]() Tiens, Ron fait un coup de latte à Ron. Que faut-il y comprendre ? ce qui est marrant c'est que l'accroche dit "pour survivre dans un monde de barbares, il n'a que ses poings...", et sur l'affiche on le voit donner un coup de pied |
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| Auteur: | wallflowers [ 27 Sep 2006 15:41 ] |
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je disais donc : 38 caps quand même !! et je le ré-ecrirais de plus en plus gros tant qu'on l'effacera |
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| Auteur: | Nikita [ 27 Sep 2006 15:42 ] |
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Les chroniques pas assez illustrées sont nettement moins marrantes. |
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| Auteur: | wallflowers [ 27 Sep 2006 15:43 ] |
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Nikita a écrit: Les chroniques pas assez illustrées sont nettement moins marrantes.
j'ai jamais dit le contraire
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| Auteur: | Nikita [ 27 Sep 2006 15:48 ] |
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T'arrête de semer le trouble avec ta dialectique, sale enculé de communiste ? (et lyonnais avec ça !)
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| Auteur: | wallflowers [ 27 Sep 2006 15:51 ] |
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| Auteur: | gniak-gniak [ 27 Sep 2006 16:22 ] |
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ROTOR a écrit: Kobal a écrit: ![]() Tiens, Ron fait un coup de latte à Ron. Que faut-il y comprendre ? ce qui est marrant c'est que l'accroche dit "pour survivre dans un monde de barbares, il n'a que ses poings...", et sur l'affiche on le voit donner un coup de pied On le voit tenir son flingue également... |
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| Auteur: | Marmakoide [ 27 Sep 2006 19:59 ] |
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De la bayrouxploitation ! Bayrou / Besson, B vs B, le clash de l'année ! |
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| Auteur: | Alcatel [ 27 Sep 2006 20:55 ] |
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MOUAHAHAHAHAHA ! Ron Marchini est parmi nous, et bientôt le chaos maintenu par les vils sbires du bipartisme laissera place à l'ordre et à la justice centriste ! |
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| Auteur: | nanar-addict [ 27 Sep 2006 21:22 ] |
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Citer: Ce film est vraiment très très fauché. Totale abscence de décors dans certaines scène, , et éclairage sombre pour cacher la misère. C'est ce qui m'avait un peu rebuté à la première vision du film.
tiens cette phrase me fait curieusement penser à "vampires assassins" sinon chouette chro, bravo ! |
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| Auteur: | Walter G. Alton [ 28 Sep 2006 5:34 ] |
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Whaou !! ça a l'air bon ça madame. Jolie trouvaille Nikita Comme personne l'a encore dit alors je le lance : IL LE FÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔ !!! Au premier coup d'oeil j'ai cru que c'était Bruce Baron sur la jaquette et sur certaines caps. |
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| Auteur: | MrKlaus [ 28 Sep 2006 7:26 ] |
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Walter G. Alton a écrit: Whaou !! ça a l'air bon ça madame. Jolie trouvaille Nikita
Comme personne l'a encore dit alors je le lance : IL LE FÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔ !!! Au premier coup d'oeil j'ai cru que c'était Bruce Baron sur la jaquette et sur certaines caps. Sorti en dvd chez Prism Leisure (cote de rareté à corriger d'ailleurs) |
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| Auteur: | Nikita [ 28 Sep 2006 7:44 ] |
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MrKlaus a écrit: Sorti en dvd chez Prism Leisure (cote de rareté à corriger d'ailleurs) Ha ben chouette, en voilà une bonne nouvelle. Mais est-ce le bon film à l'intérieur ? (Je demande à tout hasard, parce qu'on ne sait jamais, avec Prism) |
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