http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... oodfarmers
Bon allez je suis chaud, je me lance dans une deuxième chronique.
Invasion of the blood farmers
En voilà un titre qui est attrayant, en voilà une affiche sympa.
Un film d'horreur à la campagne, rien de tel pour nous distraire de notre existance urbaine et monotone :metro/boulot/nanar/dodo.
Et puis le résumé est alléchant: une communauté agricole, une secte malveillante, une déesse assoifée de sang.
Alors forcément j'ai commencé à me poser des questions quand j'ai vu ça:
Un espèce de beauf qui boit du champagne avec deux potiches...
Remboursez!!!!! Je veux mon nanar champêtre!!!!
Bon, calmons nous.
Ah oui bon d'accord, en fait c'est juste le présentateur de cette collection DVD qui nous fait son petit show. Bon patientons...
Donc là on est obligé de subir l'autre lourdingue en train de se la pêter avec ses potiches
"Alors Miss Kim, il est où le film de ce soir? Ahah....entre tes roploplos, ils va falloir que j'aille le chercher..." "olala, satisfaire ma nana me prend tout mon temps..." , en train de répondre au "courrier des fans" :
Mais Fred, comment fais tu pour avoir toujours des cigares aussi parfait? Aha, c'est parce que je vais les chercher dans la culotte de mes potiches! (On appréciera la petite note à la fin du show précisant qu'aucun cigare interdit, comprendre cubain, n'a été utilisé pour le tournage... Il sont marrant ces ricains...)
Affligeant.
Enfin, le film commence!
Le ton est donné, le générique s'enchaine avec des gros plan sur une torche qui s'agite, de la brume rouge, une torche qui s'agite, des mecs encagoulé dans un paysage quasi volcanique, une torche qui s'agite...
Une voix off nous apprend que "Ils" sont là depuis la nuit des temps, qu'ils ont été éxilés par César et qu'ils vivent parmis nous en secret en attendant le jour où leur race pourra de nouveau se répandre sur terre...
Puis le film commence vraiment. Au bord d'une route, un homme couvert de sang titube, puis il arrive dans un bar, perdu au milieu de nul part.
Il y entre pour s'effondrer aussitôt raide mort. Ce passage m'a profondément traumatisé, car c'est la première fois que je voyais un homme mourrir en agitant la langue de manière aussi grotesque. Comme si dans un dernier sursaut il tentait de rouler une galloche imaginaire...
J'en veux pour preuve cette photo édifiante.
L'action change de décors, nous sommes dans une jolie propriété, deux jeunes tourtereaux se promènent, papotent.
On apprend que le garçon (Don) travaille avec le père de la jeune fille (Jenny) qui est chercheur. D'ailleurs comme par hasard le père surgit dans le jardin en hurlant "Don tu ne croiras jaaaaaaaaaaaaaaaaamais ça!" et il l'entraîne dans son labo...
Hum, le labo nous disions donc... En fait on dirait plus ma cuisine dans laquelle on aurait placé un microscope, trois erlenmeyer et une poignée de tube à essais.
Au cas où ne vous en douteriez pas, le je m'en foutisme total des décors sera une constante tout au long du film. Tant que l'on est dans des décors "fermiers" ça va encore, on prend la grange du coin et ça passe. Mais dès qu'il s'agit de reconstituer une pièce plus élaboré comme une chambre à coucher, un poste de police ou un salon (ne parlons même pas du labo), alors là c'est plus la peine.
Donc les paternel est tout émotionné dans son labo/cuisine/living room, il est en train d'étudier le sang retrouvé sur l'homme du bar, et il se trouve qu'il a des propriétés incroyables! Bon, en gros il fait des bulles et il augmente de volume, vous pouvez le faire vous même à la maison avec de la grenadine et de la levure chimique.
Hop, on rechange de décors sans prévenir! Ben oui, il va falloir vous habituer, c'est une manie du réalisateur.
Là maintenant on est dans une espèce de grange, et on voit une jeune fille en robe à fleur moche attaché à un poteau. Elle pleure la pauvre, en même temps c'est compréhensible, car on lui à enfoncé un tuyaux dans une veine qui, relié à un compresseur, lui aspire tranquilement tout le sang. Moi cette scène là m'a rappelé avec nostalgie mon enfance... Mais non, qu'allez vous penser! Personne ne m'attachait avec des chaînes pour me pomper le sang. Non, en fait ça m'a rappellé quand j'étais petit et que ma maman mettait dans mon cartable une brique de lait chocolaté pour le goûter. Et bien le bruit de succion du compresseur est exactement le même que celui que l'on peut faire avec une paille lorsque l'on aspire les dernières gouttes au fond de la brique de lait chocolaté:
sluuuurpp bluuuurp slurp...
Le compresseur de la mort qui tue.
Et oui, faut pas les prendre pour des peignes cul les fermiers sanguinaire, ils ont du matos moderne, un vrai compresseur, ça fait du boulot propre à ça dame bon diou.
Retour au bar, où l'ivrogne du coin est en train de nettoyer le sang par terre. au comptoir, les discussions vont bon train, il y a eu des disparitions inexpliquées dans la région, et puis cet homme couvert de sang...
Puis deux fermiers à la mine sombre demandent la route menant chez le professeur. Ils s'y rendent et l'un deux commence à espionner par la fenêtre du labo. Mais il est surpris et s'enfuit dans les bois où il va faire copain copain avec le chien de Jenny qui le poursuivait. Une espèce de grosse peluche blanche, qui va se retrouver pendu sous le porche, ça t'apprendras à te frotter aux fermiers sanguinaire, et estime toi heureux d'avoir échapper au compresseur... mouahahaha.
Le machin flou et blanc au premier plan c'est le chien...
Forcément la pauvre Jenny est très triste d'avoir perdu son chien, et son adorable petit amis va mener l'enquête. Comme par hasard, dans les bois, il trouve une étrange clefs moche. Comme par hasard, juste en face d'une vieille maison...
Le paternel regarde la clefs et décide d'appeler un de ses vieux camarade historien à la rescousse, et celui-ci à l'air très intéresser par l'objet, trop peut-être... je n'en dis pas plus.
Pendant ce temps, les fermiers sanguinaires continuent à enlever de pauvres jeunes gens pour leur pomper le sang...
Mais qui sont ces mystérieux femiers sanguinaire?!
Et bien il semble que ce soit une secte qui vénère, Queen Onhorrid, une reine endormi dans un aquarium (enfin un cercueil transparent quoi...), et qui à besoin de beaucoup de sang pour se réveiller. Un genre de Belle au Bois Dormant Gothique en somme...
A la tête de cette secte, on trouve un certain Creton interprété par Paul Craig Jennings. Et rien que pour lui, ça vaut le coup de regarder le film, parce que cet acteur ne sur-joue pas... il EST le sur-jeu incarné! Chacun de ses regard, de ses gestes, chacune de ses paroles est exagéré à un tel point que ça frise l'abstraction. D'autant plus que notre charismatique leader des fermiers sanguinaire à un look d'un estéthisme si particulier qu'il ne peut laisser personne indifférent...
Mouhahahahahaha je suis méchant...
Et forcément pour réveiller l'espèce d'albinos dans son bocal il faut aussi une "hôte de sang" parfaite, dont le sang est compatible avec celui de la déesse qui à la faculté de gonfler de volume lorsque justement il est mis en contact avec du sang non compatible.
Devinez qui c'est qui va s'y coller?
Creton est tout content, alors c'est festival Paul Craig Jennings ! (Merci encore à Benoît.)
Bref, après d'horribles meurtres sanguinolant, et un rebondissement que je dévoilerai pas, et après que la police locale ait été dépassé par les évènements, notre sympatique secte décide d'organiser un pique nique dans la campagne avec Queen Onhorrid.
Quant au dénouement de l'histoire... Non, je ne dirais rien. Je me contenterais de vous livrer la dernière image du film...
Franchement... un très bon nanar! Tout y est, l'indigence des décors, du scénario, le surjeu des acteurs, les effets spéciaux bidon. Et la sauce redneck qui enveloppe le tout sublime l'ensemble!
Evidemment l'intrigue est très prévisible mais il n'y a pas de réel temps mort, donc on ne s'ennuit pas un seul instant. Dès que les fermiers sanguinaire passent à l'action on tombe dans le grotesque le plus total et quand Creton parle alors là c'est festival.
IMDB nous apprends que ce film à été tourné sur 3 week-ends, avec un budget de 24 000$. Il est également précisé pudiquement qu'il n'a jamais été rentabilisé. On comprend mieux pourquoi les décors onté été fait à la va vite avec ce qui tombait sous la main.
Oui allo, c'est ça votre décors de poste de police? Mais c'est tout pourri! Et vous avez vu la gueule de mon costume...
Réalisateur : Ed Adlum
Année : 1972
Pays : USA
Genre : Redneck Rampage (catégorie : Horreur)
Durée : 1h35
Acteurs principaux : Norman Kelley, Tanna Hunter, Bruce Detrick, Paul Craig Jennings, Richard Erickson, Cynthia Fleming
NOTE: 4/5
Bonus: Un petit extrait vidéo special Creton:
http://grovo.gilouweb.com/pub/creton.avi