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THE HARD WAY, LA VOIE DU SANG
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Auteur:  Nikita [ 02 Mars 2007 17:15 ]
Sujet du message:  THE HARD WAY, LA VOIE DU SANG

THE HARD WAY, LA VOIE DU SANG

(La Via dura)

Titres alternatifs : Hard Way / The Hard way, the only way / Colombian connection


Bon, voyons voir ce que recèle aujourd’hui la pile de vieilles VHS de la team nanarland : “L’Attaque de la pin-up géante”, “Ratman”, “Revendicator”....mouais....Ha tiens, un polar américain…heu non, italien…ouéééééé, avec Miles O’Keeffe et Henry Silva ! Hop, on enclenche : c’est parti pour le carnage.

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Le méchant fait donner la garde...
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...mais notre héros les attend de pied ferme.

L’avantage du cinéma bis italien finissant des années 80 est que, nanars ou navets, les films échappent rarement à une bêtise assez crasse ou, du moins, à un radicalisme de tous les instants dans l’extrémisme du kitsch ou de l’action brutale. Ici, nous sommes en plein dans le contexte de la «guerre contre la drogue» : l’ennemi n’est plus communiste mais sud-américain et trafiquant de coke ; peu importe, la logique est toujours d’exterminer les méchants jusqu’au dernier dans un déchaînement de violence poussé à son paroxysme le plus outrancier. « The Hard way » porte la signature de Michele Massimo Tarantini, bisseux tout-terrain un temps spécialisé dans les sexy-comédies (« La Baigneuse fait des vagues », « La Flic à la police des mœurs ») mais qui donna également dans le polar et même l’héroïc-fantasy (« Sangraal ») et qui se risque ici à l’exercice du film d’action pyrotechnique.

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Les chefs de la police des USA, représenté par une bande de vieux figurants payés en bouteilles de tequila.
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"Alors, heuuuu, vous voyez, l'Amérique Centrale, heu, ben c'est là sur la carte..."

Ne détaillons pas outre mesure le scénario ultra-basique : les autorités américaines, incarnées par une assemblée de vieillards grabataires, dépêche une équipe de super-agents, dont le chef, «Bull», est interprété par le toujours ineffable Miles O’Keeffe.

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Nos héros vont affronter, à travers la jungle sud-américaine, les hommes du Cartel de la drogue dirigés par le toujours perfide Henry Silva qui, depuis « Les Guerriers du Bronx 2 », devient encore plus méchant à chaque film. La première partie du film n’a pas un intérêt énorme : elle se résume à une longue course poursuite dans la jungle et à une série de chassés-croisés. Rien d’extraordinaire ni de véritablement honteux : le début de « The Hard Way » tient plutôt de la grosse série B, ni bonne ni mauvaise malgré le nombre appréciable de clichés, avec même un budget un peu plus important que d’habitude. Le film a heureusement ceci d’appréciable qu’il va crescendo, atteignant de manière très progressive des paliers de délire, jusqu’à une véritable apothéose.

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Henry Silva et sa gueule d'assignation à comparaître.
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Lui, c'est le parrain.

Délire dans quel domaine, me demanderez-vous ? Hé bien, la seconde partie de ce film du pourtant pépère Tarantini fait montre d’une telle frénésie dans le bourrinnage qu’elle finit par battre des records de brutalité encore rarement atteints.

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C’est une véritable version live de jeu vidéo dans le registre «Shoot’em up» : le final consiste en une bataille rangée entre l’équipe de Miles O’Keeffe et les hommes d’Henry Silva. Ca tire de manière si démentielle et meurtrière que le souvenir d’un gag de «Hot Shots 2 » revient en mémoire : 10 000 balles tirées, niveau «Rambo 2 » ; 25 000 balles, niveau « Piège de cristal » ; 75 000, niveau «Tueurs nés » ; 75 649 7849581352 balles, « film le plus sanglant de les temps ».

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Le film se distingue également comme l’un des cauchemars les plus absolus de quiconque s’y connaît un minimum en stratégie militaire : Miles et son équipe n’ont aucune espèce de tactique et se contentent de mitrailler droit devant eux, totalement à découvert en évitant des dizaines de grenades, des centaines de roquettes, des milliards de balles, que tirent dans leur direction les centaines d’hommes d’Henry Silva, dont on se demande comment ils ont fait pour se faire embaucher dans un cartel de la drogue, alors qu’ils ne semblent même pas avoir le niveau pour être moniteurs dans un club de tir du troisième âge. Miles, droit comme un piquet et sans la moindre protection, devrait se faire hacher menu en trois secondes par les tirs croisés de mitraillette : il demeure totalement invulnérable, impavide, imbattable. Cet homme est un dieu de la guerre, ou bien il a passé un pacte avec le diable pour résister à n’importe quoi : on pourrait sans doute lui faire péter une bombe H dans les mains qu’il ne cillerait même pas.

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Bien qu’il bouge bien et donne davantage de sa personne que dans « Ator », Miles O’Keeffe demeure fidèle à lui-même : encore une fois, c’est son sidekick qui en chie, fait toutes les cascades, saute des toits, latte les sbires en combat rapproché et risque sa peau à chaque scène d’action.

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Le vrai héros du film, c'est lui !

Miles, lui, se réserve royalement pour la baston finale avec le boss final, à savoir le quasi-sexagénaire Henry Silva. Bref, c'est superbe : alors que ses acolytes bravent le danger et évitent mille balles homicides par des roulés-boulés suicidaires, notre héros prouve qu'il est super fort en lattant un petit vieux. Ladite baston est par ailleurs particulièrement vicieuse, et se termine par un mannequin en mousse du plus bel effet.

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SPOILER :


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Une fois de plus, le bon droit a triomphé sur les baudruches maléfiques du cartel de la drogue.

Sans être exceptionnel, «The Hard Way » est à voir comme une intéressante tentative du cinéma bis italien de continuer à rivaliser avec Hollywood à l’heure des films d’action pyrotechniques comme «Rambo 2 » ou « Piège de cristal ». La seconde partie du film représente en effet le maximum de ce que permettaient alors les limites budgétaires européennes en matière de bourrinage explosif et se laisse voir avec un plaisir d’autant plus intense que le manichéisme du récit et la teneur en clichés des personnages nous plongent dans un univers de BD totalement décomplexé. «The Hard Way », c’est du cinéma d’action qui sent la sueur, le tabac à chiquer, la mauvaise bière et la testostérone. On y goûte, c’est mauvais et aigre, ça attaque la glotte, mais on en reprend sans complexes.

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Bien joué, Miles O'Keeffe !


THE HARD WAY, LA VOIE DU SANG
Année : 1987
Pays : Italie
Réalisateur : Michael E. Lemick (Michele Massimo Tarantini)
Genre : Tacatacatacatac !
Catégorie : Pur et dur
Avec : Miles O’Keeffe, Henry Silva, Milton Morris, Chuck Bishop

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Cote de rareté : 3/rare

Voilà un film qui ne semble avoir guère remporté d'écho chez nous. Une seule édition VHS et puis macache ! Il existe par contre un DVD japonais trouvable en ligne. Pour le DVD français, il faudra attendre le bon vouloir d'un quelconque éditeur près de ses sous.

Note : 2,5

Auteur:  peter wonkley [ 02 Mars 2007 17:32 ]
Sujet du message: 

exellent !

ce film est magnifique, faut que je retrouve ma vhs....

Auteur:  RICO [ 02 Mars 2007 17:56 ]
Sujet du message: 

Bon tu peux nous le dire, Nikita cette passion pour Miles O Keeffe... c'est juste platonique ou ça cache des sentiments plus profonds ? :-D

Auteur:  ROTOR [ 02 Mars 2007 18:02 ]
Sujet du message: 

tu mets pas de note ?


il foooo absolument que je me mate American force et the hard way. Ca fait un bail que je les ai mais là tu m'a donné envie !

en tout cas j'ai de bons souvenirs des sexy-comédies de tarantini, surtout la baigneuse fait des vagues qui est bien délirant (ya aussi La prof du bahut où on peut voir Alvaro Vitali faire du kung fu n'importe comment :-D )

Auteur:  Nikita [ 02 Mars 2007 18:04 ]
Sujet du message: 

ROTOR a écrit:
tu mets pas de note ?


il foooo absolument que je me mate American force et the hard way. Ca fait un bail que je les ai mais là tu m'a donné envie !


Hop, je répare l'oubli. La chronique d'American Force est prévue sous peu.

Auteur:  nanja monja [ 03 Mars 2007 1:12 ]
Sujet du message: 

bonne chronique pour ce qui a l'air d'un film de série basique sombrant progressivement dans le nawak bourrinissime !

Auteur:  Barracuda [ 03 Mars 2007 7:48 ]
Sujet du message: 

J'ai un très bon souvenir effectivement de la dernière demi-heure, avec un Miles O'Keeffe à son meilleur niveau, très bourrin contre le faible et très lâche contre le fort.

RICO a écrit:
Bon tu peux nous le dire, Nikita cette passion pour Miles O Keeffe... c'est juste platonique ou ça cache des sentiments plus profonds ? :-D


Il a pas intérêt à essayer de me le piquer ! Miles O'Keeffe, il est à moi !

Auteur:  gniak-gniak [ 03 Mars 2007 9:30 ]
Sujet du message: 

Excellente chronique ! Comme toujours. :wink:
Cela me fait penser que je dois faire la mienne... Allez, c'est promis, je la rédige ce week-end. :x

Auteur:  Kobal [ 03 Mars 2007 10:53 ]
Sujet du message: 

Ahaaa, l'avez pas vu celui-là, et Miles sait attirer le nanardeur en manque d'amour (un vrai aimant à forumeurs, je constate :-D).
C'est vrai que le Sud-Américain est un peu délaissé par le ciné italien. J'ai Mafia Power qui en cause (faudra que je le chronique un jour celui-là d'ailleurs), mais sinon, on pense plutôt à Chuck dans Delta Force 2.

Auteur:  Giant Bigorneau [ 03 Mars 2007 14:05 ]
Sujet du message: 

Bonne chro pour un film bien sympa ou ça bourrine sans arrêt. Effectivement la derniere demie-heure vire au n'importe quoi.

Auteur:  MrKlaus [ 04 Mars 2007 18:30 ]
Sujet du message: 

Mon Miles O'Keefe préféré. Mieux foutu qu' "American Force" au niveau des scènes d'action (même si il a moins de détails nanars), le nombre de morts est hallucinant. :shock:

Auteur:  secatx [ 14 Mars 2007 19:59 ]
Sujet du message: 

il me semble que dans Hot shot II ce sont les morts qui sont décomptés pour atteindre le "film le plus sanglant de l'histoire", quel souvenirs !!!!

il y a un deuxieme passage de Hot shot II qui rappele une caps de ce film, celle ou miles tire a la mitrailleuse, droit dans ses bottes, jambes arquées, vidant les chargeurs comme une statue grecque vierge et intouchable. le heros de hot shot II fait de meme dans un face a face hallucinant où plus les deux protagonistes tirent, plus les balles s'amoncellent autour d'eux! et jamais une seule bastos ne touche l'un deux. bref 20 000 balles la cible...

Auteur:  Kobal [ 15 Mars 2007 0:49 ]
Sujet du message: 

Vu ce soir, et assez déçu. Bah ouais, la mayonnaise n'a pas pris et je me suis fait chier. Le concept en lui-même est sympa, enfonçant Commando au niveau non-stop action (ça parle quasiment jamais, et ça flingue le reste du temps), mais souffre de sa répétitivité. En gros, il suffit de mater le début, une ou deux scènes de tir, puis d'avancez jusqu'à la mort du black (incompréhensible d'ailleurs), puis d'aller directement à la fin pour saisir la quintessence de ce film.
Plus qu'un shoot em up, on a là un pur FPS avec tout ce qu'il a d'irréaliste, à savoir un mec qui dézingue une armée entière en fonçant sur leur base. On dira à la rigueur qu'il a perdu 2 vies en cours de route, histoire de coller au scénario. Mais le fait est qu'il est plus marrant de jouer à un FPS que d'y assister passivement.

Un petit 0.5/5 en ce qui me concerne ; tout aussi con, j'avais préféré American Force (qui contient encore plus de morts car les viets y clamsent par grappes de 10).

Auteur:  Nikita [ 15 Mars 2007 8:56 ]
Sujet du message: 

Oui, mais tu étais fatigué, aussi, après un week-end entier à te farcir des trucs inimaginables. :lol: J'admets cependant que je préfère moi aussi American Force.

Auteur:  Kobal [ 15 Mars 2007 9:09 ]
Sujet du message: 

Ta chro est très bien tournée, et je suis d'accord avec tout ce que tu peux dire dedans. Cette surenchère d'action force le respect, mais je la trouve trop répétitive. Parfois, l'alchimie n'a pas lieu, c'est tout.
Quant à l'argument de la fatigue post-NE, je la récuse d'un coup de gant concupiscent, car j'ai vu il y a 2 jours Alien 3000 et Hellriders qui m'ont extrêmement enthousiasmé. :wink:

Auteur:  Kobal [ 24 Nov 2023 19:45 ]
Sujet du message:  Re: THE HARD WAY, LA VOIE DU SANG

Déjà vu il y a 15 ans avec un sentiment mitigé (voir post précédent ^^), The Hard Way a finalement su me faire profiter de ses qualités nanars lors de ce second visionnage (collectif, ça aide toujours). Rarement aura-t-on vu un tel rythme effréné de fusillades dans la jungle du Vietn... heu non pardon de Bolivie. Y'a pas tromperie sur la marchandise, dès que notre trio de super agents menés par Miles "Bulldozer" O'Keefe arrive sur le terrain (au bout de 10 min de film), ça défouraille non stop jusqu'à la fin, dans un jusqu'au-boutisme délirant d'éradication d'une armée de guérilleros, tanks et hélicos inclus. Commando est enfoncé !

Le bodycount est astronomique, nos héros (?) dézinguant leurs adversaires par grappes de 25 avec une hargne conquérante qui leur rend dispensable toute recherche de protection ou stratégie d'infiltration dans le village ennemi. Et même mourant au dernier degré, ils demeurent une menace hécatombesque. On aura autant comparé le film à un Hot Shots 2 au 1er degré qu'à une adaptation de jeu de tir en God Mode.
Reconnaissons que le budget est à l'écran (véhicules militaires et explosions à foison) et que Miles O'Keefe donne un peu plus de sa personne qu'à l'accoutumée, même si sa baston finale des plus souffreteuses avec le toujours sympathiquement méchant Henry Silva rappelle ses limites physiques. Heureusement qu'il lui reste un bazooka, toujours utile dans un mano a mano.

Un concept de film éminemment répétitif mais dont l'application rigoriste force le respect.

Auteur:  JACK TILLMAN [ 25 Nov 2023 12:23 ]
Sujet du message:  Re: THE HARD WAY, LA VOIE DU SANG

En effet, on a presque affaire à un bon film avec celui-là, mais c'est tellement délirant dans le bourrinage que ça vire au nanar. Perso, c'est exactement le genre de film que je peux regarder une fois par an tellement ça correspond à ma définition du film parfait. Même Miles donne de sa personne, beaucoup plus que dans American Force (qui est effectivement plus mal foutu donc plus nanar).

Dans le même genre, il y a aussi Open Fire avec David Carradine, autre shoot'em up qui peut être répétitif selon l'état d'esprit du spectateur mais qui va tout aussi loin dans le bourrinage surréaliste.

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Et sinon, il est à noter qu'un nombre absolument incroyable de stock-shots de The Hard Way ont été recyclés dans A la recherche du Scorpion d'or d'Umberto Lenzi en 1991, notamment toutes les fusillades dans le village et les scènes d'hélicoptères. Le film de Lenzi a aussi été tourné au Brésil mais est infiniment plus fauché et en dehors de ce recyclage, n'est pas très nanar.

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