Vu récemment en version étonnement propre.
A la limite, la folie furieuse de la chronique, par ailleurs aussi drôle qu'exacte dans son propos m'a donné trop d'attentes. Alors certes, c'est bien un nanar, mais si je l'ai trouvé plutôt sympathique, ce n'était pas si foufou que ça.
Dans le coin gauche, Ross Alexander mène sa bande de 10-12 bikers débilos sur un terrain de camping. Cette horde sauvage a dû tomber plusieurs fois en rade de bière au point de se rabattre sur du kérozène, parce que là, ils ont pas tous les fils qui se touchent, ou bien on a fait sucer du LSD bien corsé au staff, puis on a fait tourner la caméra au pif. On en voit plusieurs passer leur temps à se disputer en sortant des assertions sans queue ni tête comme des PNJ buggés, puis se foutre dessus comme une bande de chiots un peu trop foufous, un "curé" faire des homélies sans aucun sens et balader son "ange" à poil et en laisse (très bien élevée, celle-ci n'hésite pas à se désaper et s'assoir sagement par terre quand il a autre chose à faire que la balader), et le chef Snake se fait disputer son statut par un mec qui dit qu'il est puissant parce qu'il se gratte ses croutes de bobos (c'est peut être pour ça qu'on connait tous le slogan "Mercurochrome le pansement des héros"). Sinon ils aiment violer, mais pas trop, ça consiste surtout à secouer des filles dans tous les sens après leur avoir déchiré le corsage (je les en remercie, je déteste les scènes "réalistes" de ce genre, ici c'est juste stupide... et les filles sont pas trop traumatisées après).
Dans le coin droit, un village de culs terreux, avec non pas un sherif trouillard, mais un shérif ET un adjoint trouillard, le premier en effet tout à fait "sergent Garcia compatible", avec une grosse touche de savoir-vivre (à savoir qu'il traite d'abord l'héroïne sortie d'agression de "pute à 200 dollars", puis qu'il tente sur elle une ouverture le lendemain... disons carrément une agression sexuelle... la grosse classe). Son adjoint est transparent et lymphatique (tellement impassible au déchaînement de violence que je croyais que son uniforme était celui d'un postier) au point de ne pas bouger meme quand on lui intime l'ordre d'intervenir lorsqu'une agression sexuelle a lieu sous son nez, littéralement (à portée de son coude, en fait). Heureusement, Batman, heu Adam West veille, avec ses lunettes aviateur, sa casquette moche et son pull mauve. Il fait du jogging pour garder la forme, rouste le méchant, aide le shérif à faire son job, et s'avère bullet-proof (ou bien je pense, vu que personne ne meurt des balles dans ce film, que tout le monde se tire dessus avec des airsoft).
Les faux raccords sont légion (contrairement aux bikers), et rendent la compréhension du film et les aspirations de chacun assez confus.
Ah oui au fait, la musique, personnage récurrent du film, viendra casser vos oreilles par ses morceaux répétitifs, parfois la bande a des ratés et la musique a un effet "ralenti puis acceléré" genre DZZOoooiiiIIIng, et on passe de country a mauvais rock (quelle soupe!!) à re-country. Par ailleurs le fait de mettre de la country "joyeuse" lorsque les méchants investissent en loucedé le village donne un petit air "training montage de préparation de farces à la Kevin McAllistair", alors que ça coupe des fils de téléphone et ça tue des adjoints inutiles.
La fin est à l'instar du reste du film, assez incompréhensible, débile et complètement mal faite. Chapeau à l'héroïne de se sortir d'un accident type "emplafonnage de bagnole" par une roulade dans l'herbe, puis partir en petites foulées.
Bref, pas passé un mauvais moment, j'ai éclaté de rire plusieurs fois (le grattage de croutes de bobos et les brulures sur le pot d'échappement pour être un vrai dur, de gros moments), mais je pense qu'il mérite son visionnage à 3.5/5 si on est plusieurs avec des bières.
(J'ajouterai que cette chronique est vraiment ouf de chez ouf
... MOTOVIOLENCE!!!)