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MAD MUTILATOR - Norbert Moutier, 1983 https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=17&t=14135 |
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Auteur: | Nikita [ 20 Nov 2007 11:39 ] |
Sujet du message: | MAD MUTILATOR - Norbert Moutier, 1983 |
MAD MUTILATOR http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... dmutilator Comme auraient pu en témoigner François Truffaut et Ed Wood, le métier de cinéaste est avant tout une affaire de vocation et de passion : une flamme que l’on se gardera bien de nier à Norbert Moutier, libraire et critique (on le retrouve ce vétéran de l'édition de fanzines dans l’équipe de « L’Ecran fantastique »), puits de science sur le bis et surtout grand trafiquant devant l’éternel de films rares et de bimbeloterie liée au cinéma. Au début des années 1980, alors que la France râlait sous la botte de l’oppression socialo-communiste, Norbert Moutier, alias N.G. Mount, tournait en Super 8, dans des conditions amateurs, « Ogroff », un slasher 100% français, dans la forêt d’Orléans : c’était le début, pour ce cinéphile professionnel, d’une glorieuse carrière de cinéaste Z du fond de la poubelle, qui le vit squatter le plus bas des rayons VHS, dans la catégorie « invendables ». Coup d’essai, coup de maître indépassable, « Ogroff », rebaptisé « Mad Mutilator » pour une de ses sorties vidéo, s’impose d’emblée comme manifeste du film d’horreur français régionaliste, prouvant que l’Hexagone n’a rien à envier aux Etats-Unis en matière de rednecks psychopathes et cannibales, tout en s’inscrivant dans notre glorieuse tradition nationale dite du « film expérimental imbitable ». ![]() On sait que les ennuis commencent quand le résumé de la jaquette est plus clair que le film lui-même : « Pour Ogroff, le bûcheron fou, la guerre n’est pas encore terminée », « Trépané et ayant subi l’ablation d’un œil pendant la guerre, Ogroff le bûcheron fou continue la lutte et massacre sauvagement tous ceux qui pénètrent dans sa forêt » ; autant de détails (la trépanation, le rapport avec la guerre) qui ne seront guère explicités par le film lui-même, tant l’œuvre en question est obscure et quasiment dépourvue de dialogues. Norbert Moutier a-t-il voulu rattraper sur la jaquette des scènes qu’il n’avait pu tourner faute de temps ou d’argent ? Toujours est-il que le lien avec la guerre, et sa pertinence quant à l’histoire, demeurera plus qu’allusif. Ce que l’on voit à l’écran : un fou dégénéré et masqué, tuant des gens à la hache dans une forêt, sur un scénario réussissant à être à la fois élémentaire et confus. ![]() Le héros. Ca démarre fort dans le glauque : Ogroff (interprété par Moutier lui-même) s’attaque à une famille, tuant le père et la petite fille avant de se lancer avec la mère dans une poursuite interminable à travers la forêt. Interminable, car la situation dure, dure, s’étire comme un vieil élastique mité, manipulé par un enfant farceur : Moutier entend manifestement réaliser un film d’horreur d’ambiance, mais échoue, plombé par une misère budgétaire qui ne lui est pas imputable et un amateurisme qui l’est beaucoup plus. ![]() ![]() ![]() Si une certaine ambiance morbide résulte indéniablement du rythme cotonneux, de la quasi-absence de dialogues et de quelques situations (le meurtre de la petite fille), le film croule littéralement sous les effets gore ratés (Vous avez déjà vu un mannequin en mousse qui joue mal ? Ce film réussit cet exploit), les situations absurdes, l’interprétation amateur, les déficiences techniques de tout poil (photo surexposée, cadrages caca, faux raccords à hurler) et l’abstraction pataphysique d’un scénario écrit sur un kleenex, puis déchiré et jeté aux quatre vents. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() « Mmmh, une cabane sordide, entourée de crânes humains. Et si j’y entrais ? » ![]() « Ca alors, des haches partout. Qui peut bien habiter ici ? » ![]() « Mon Dieu, du ketchup ! » ![]() ![]() Faut dire qu’elle l’avait cherché. « Ogroff / Mad Mutilator » est à recommander aux nanardeurs les plus hardcore, tant les réactions de rejet sont possibles chez des sujets au cuir insuffisamment tanné. Le rythme est plus que somnambulique et le manque de dialogues (il ne doit pas y avoir plus d’une dizaine de répliques dans tout le métrage et elles sont souvent presque inaudibles, Ogroff ayant également tué le preneur de son) peut faire plonger dans la torpeur les spectateurs rétifs. C’est dommage, car nous sommes réellement en présence d’un film hors normes : plus Z que Z, et pourtant film d’auteur de par la passion indéniable qui l’anime, tourné dans des conditions amateur mais réussissant tout de même à avoir un rythme de narration (très) vaguement professionnel. On distingue de nets efforts de la part de Moutier pour créer un personnage de monstre pathétique, crevant de solitude dans sa démence meurtrière et sa cabane pourrie (pour parler crûment, une scène assez croquignolette le montre en train de se branler avec sa hache) mais cette bonne volonté est d’autant plus pathétique devant le résultat final. ![]() La misère sexuelle des serial killers, un thème trop peu abordé à l’écran. ![]() Les gendarmes orléanais, c’est vraiment des branleurs. Les aventures du mutilateur fou se distinguent également par un scénario particulièrement peu crédible, que le mutisme des protagonistes rend encore plus confondant : une jeune femme décide d’enquêter sur les méfaits du serial killer ; la gendarmerie lui ayant déclaré son impuissance car Ogroff connaît trop bien tous les recoins de la forêt (En substance : bah oui, ma bonne dame, y’a un tueur fou cannibale dans la forêt ! Qu’est-ce que vous voulez qu’on y fasse ?), la Tintin reporter en jupons part elle-même sur les traces d’Ogroff, trouve assez facilement son repaire (les gendarmes sont donc des feignants, c’est là le message profond du film), se fait capturer par le fou, l’attendrit, et finit par coucher avec et devenir sa copine. Apparemment volontairement. ![]() ![]() ![]() ![]() Ogroff les tombe toutes. C’est donc à une version relookée de la belle et la bête que nous assistons, la jeune femme essayant d’apprendre les bonnes manières à Ogroff (en gros, à ne plus tuer les campeurs à la hache), un peu comme si Jason de « Vendredi 13 » trouvait l’âme sœur en la personne d’une fille normale. C’est un euphémisme que de dire qu’on n’y croit pas tout à fait, Ogroff ne relevant pas des critères usuels de beauté masculine, pour autant qu’on puisse en juger ; ce pourrait être une hallucination du tueur qui rêverait d’une vie normale, mais non, pas du tout, c’est bel et bien réel. C’est même l’une des séquences les plus normales de la seconde partie du film, car ce qui va suivre défie toute description. ![]() ![]() Ogroff n’aime pas les Deux-Chevaux ! ![]() ![]() Si l’ensemble de « Mad Mutilator » se signale par une narration quelque peu onirique et nonchalante, sa dernière demi-heure bascule dans le n’importe quoi le plus complet : des zombies sortent de la cave d’Ogroff et envahissent la forêt, puis la banlieue d’Orléans, tandis que le tueur en série les affronte à la hache. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Certains portant ce qui ressemble nettement à des uniformes allemands de la Seconde Guerre Mondiale (on se croirait par instants dans « Le Lac des Morts-Vivants », mais en pire), s’agit-il de zombies nazis dont Ogroff était en fait le gardien, les empêchant d’envahir le monde ? S’ils étaient prisonniers dans la cave, pourquoi n’étaient-ils retenus que par une planche vermoulue ? S’agit-il en fait de toutes les victimes d’Ogroff, qui se réveillent ? Mystère. S’ensuit en tout cas un déluge de scènes toutes plus non-sensiques les unes que les autres, avec une multiplication encore jamais vue de faux raccords, d’éclairages foireux, d’amateurisme généralisé, comme si s’agitait derrière la caméra un cinéphile fou qui essaierait de refaire à la fois «La Nuit des Morts-Vivants», «Vampyr», «Pierrot le fou», «Massacre à la tronçonneuse», «Un Chien Andalou», « 2001 l’Odyssée de l’espace » et «La Coquille et le Clergyman», le tout en mélangeant les bobines et en remixant le résultat dans le style de Kenneth Anger mais avec l’esthétique d’Andy Milligan et des moyens amateurs. On en reste au choix effaré d’ennui ou hypnotisé au dernier degré et ravi devant tant de nawak fumeux. C’est, en tout cas, littéralement irracontable, le spectateur n’ayant d’autre choix que de se laisser porter par ce déluge d’images non-sensiques, ou bien de fuir le visionnage séance tenante. ![]() ![]() ![]() ![]() Pour finir en beauté, le film nous offre une guest-star, en la personne d’Howard Vernon : en fuite devant les morts-vivants, l’héroïne est prise en stop par un Cardinal (Howard, donc), qui se révèle être un vampire. Pourquoi pas ? Au point où on en était, ils auraient pu envoyer Michel Galabru déguisé en éléphant rose, on ne l’aurait même pas remarqué. ![]() ![]() ![]() Ceux qui s’intéressent au microcosme cinéphilique et bissophile français se réjouiront de voir que le casting est un véritable Who’s Who de rédacteurs et d’éditeurs de fanzines, dont beaucoup passèrent professionnels avec les années : outre Nobert Moutier lui-même, le film se targue également de la présence d’Alain Petit (spécialiste n°1 de Jesus Franco) dans le rôle d’un bûcheron qui affronte Ogroff à la tronçonneuse. Jean-Pierre Putters (fondateur de « Mad Movies » et de la librairie Movies 2000) incarne d’abord une victime d’Ogroff, puis l’un des morts-vivants. Christophe Lemaire (le magazine « Brazil ») incarne lui aussi un zombie. Et ainsi de suite… ![]() ![]() Alain Petit contre Norbert Moutier ! ![]() ![]() Moutier empale Jean-Pierre Putters avec un pieu. ![]() Christophe Lemaire. Présenté au festival du film Super 8 que Mad Movies organisait chaque année durant la décennie 1980, le film de Norbert Moutier fut projeté dans une ambiance apocalyptique, le délire de la salle étant encore renforcé par l’enthousiasme des fanzineux et de leurs copains qui se reconnaissaient à l’écran. Moutier en fut paraît-il mortifié, son film ayant été tourné tout à fait au premier degré. Il devait heureusement persévérer, pour le plus grand bonheur des cinéphiles pervers. Réservé aux warriors les plus hardcore, « Mad Mutilator » reste en tout cas comme un témoignage unique de passion bisseuse et de délire premier degré : a découvrir si vous avez des couilles au cul. ![]() ![]() MAD MUTILATOR Titre original : Ogroff Réalisateur : Norbert Georges Mount (Norbert Moutier) Durée : 1h28 Nationalité : France Genre : Massacre dans le Loiret Catégorie : Slasher Avec : Norbert Moutier, Françoise Deniel, Howard Vernon, Jean-Pierre Putters, Alain Petit Cote de rareté : 5/Pièce de collection Edité directement en VHS, le film a d’abord été disponible sous son titre original, dans une édition devenue introuvable, puis sous le titre « Mad Mutilator », probablement jugé plus commercial. Pour la petite histoire, il paraît qu'Howard Vernon, venu par gentillesse faire une apparition de quelques minutes, aurait été un peu froissé de voir les jaquettes l'annoncer en vedette. On nous parle dernièrement d’une possible édition DVD : vous serez évidemment tenus au courant, car ce serait un grand jour pour le Z français. ![]() Note : 3,5 |
Auteur: | Eric [ 20 Nov 2007 12:10 ] |
Sujet du message: | |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Il le fallait celui-là !!! Je suis d'accord, le début est assez raide (la poursuite molassone a failli avoir raison de moi, mais j'ai persévéré), mais à partir d'un moment ça devient vraiment énorme (putain, le coup de la Deux-Chevaux avec l'espèce de reggae en fonds sonore !!!). Le slasher français à son meilleur !!! |
Auteur: | benoît [ 20 Nov 2007 12:21 ] |
Sujet du message: | Re: MAD MUTILATOR - Norbert Moutier, 1983 |
je crève d'envie de le voir celui là... ![]() Nikita a écrit: a découvrir si vous avez des couilles au cul...
et si ce sont bien les vôtres... |
Auteur: | Max Schreck [ 20 Nov 2007 12:24 ] |
Sujet du message: | |
Une oeuvre manifestement intriguante. Tant de questions laissées sans réponses. La scène d'onanisme à la hache doit susciter un bel embarras. |
Auteur: | crapouillot [ 20 Nov 2007 12:43 ] |
Sujet du message: | |
Ouuéééé !!! Ca à l'air top !!!! J'aime beaucoup l'idée du Belle et la Bête mixé avec les zombies et le vampire surprise à la fin... ![]() par contre, quitte à faire glauque, je l'aurais carrément tourné DANS Orléans..... ![]() ![]() ![]() |
Auteur: | Sbel [ 20 Nov 2007 12:45 ] |
Sujet du message: | |
Chouette chronique avec branlette de manche de hache inside ! Il le FOOOOOOO ! ![]() En plus Howard Vernon en guest de luxe : la french touch a son meilleur ! ![]() |
Auteur: | nanar-addict [ 20 Nov 2007 13:42 ] |
Sujet du message: | |
Cette chro est vraiment très très bien comm d'hab' et très agréable à lire, le coup du kleenex aux quatre vents est bien trouvé ! Sinon même pas un mot sur la décapitation avec la 2CV par l'héroïne alors que c'est à partir de ce moment qu'on bascule dans le nawak ![]() |
Auteur: | Ringo Lam [ 20 Nov 2007 13:55 ] |
Sujet du message: | |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Oh, ouiiii ! Ça donne sacrément envie de voir ce film. Bravo ! ![]() Nikita a écrit: Vous avez déjà vu un mannequin en mousse qui joue mal ? Ce film réussit cet exploit
WTF ? ![]() ![]() ![]() |
Auteur: | wallflowers [ 20 Nov 2007 16:49 ] |
Sujet du message: | Re: MAD MUTILATOR - Norbert Moutier, 1983 |
Nikita a écrit: (il ne doit pas y avoir plus d’une dizaine de répliques dans tout le métrage et elles sont souvent presque inaudibles, Ogroff ayant également tué le preneur de son) moahah !! Nikita a écrit: une jeune femme décide d’enquêter sur les méfaits du serial killer ; la gendarmerie lui ayant déclaré son impuissance car Ogroff connaît trop bien tous les recoins de la forêt (En substance : bah, ma bonne dame, y’a un tueur fou cannibale dans la forêt ! Qu’est-ce que vous voulez qu’on y fasse ?), mouahahha !! Nikita a écrit: S’ensuit en tout cas un déluge de scènes toutes plus non-sensiques les unes que les autres, avec une multiplication encore jamais vue de faux raccords, d’éclairages foireux, d’amateurisme généralisé, comme si s’agitait derrière la caméra un cinéphile fou qui essaierait de refaire à la fois «La Nuit des Morts-Vivants», «Vampyr», «Pierrot le fou», «Massacre à la tronçonneuse», «Un Chien Andalou», « 2001 l’Odyssée de l’espace » et «La Coquille et le Clergyman», le tout en mélangeant les bobines et en remixant le tout dans le style de Kenneth Anger mais avec l’esthétique d’Andy Milligan et des moyens amateurs.
mouahahahah très bonne chro mon ami ! ![]() ![]() |
Auteur: | z [ 20 Nov 2007 17:03 ] |
Sujet du message: | |
Citer: On nous parle dernièrement d’une possible édition DVD : vous serez évidemment tenus au courant, car ce serait un grand jour pour le Z français.
Il le foooooooooo !!! ![]() ![]() ![]() Sinon très bonne chro pour un film qui me fait baver d'envie depuis que j'en connais l'existence... |
Auteur: | ROTOR [ 20 Nov 2007 17:33 ] |
Sujet du message: | |
Excellent ! en effet, ce film valait bien une chronique (même s'il en existait déjà une ceci dit). Pour ma part c'est le premier Moutier que j'ai vu, et j'ai été direct hypnotisé et fasciné par cette "chose", impossible d'en détrouner les yeux ou de faire pause, et après ce visionnement je n'ai plus jamais été le même. Il m'arrive d'ailleurs souvent de faire des pelerinage à la fôret d'Orleans, pour y sacrifier une 2-chevaux et me masturber avec une hache en l'honneur d'Ogroff ! ![]() non sérieusement, ce film m'a vraiment chamboulé sur le coup. Pendant tout le visionnage j'arrête pas de répéter 'mais qu'est-ce que c'est que ce truc?!", et une fois le film fini j'avais l'impression d'avoir fait une expérience cinématographique complètement hors normes, d'avoir vu un film complètement fou et malade. Bref, un film qui m'a vraiment marqué sur le coup. sinon, 2 petites erreurs de répetition : Citer: le tout en mélangeant les bobines et en remixant le tout dans le style de Kenneth Anger Citer: Pour terminer le film en beauté, le film nous offre une guest-star, en la personne d’Howard Vernon
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Auteur: | Andre [ 20 Nov 2007 20:53 ] |
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Quite peut etre à dire une grosse connerie, il y avait pas déjà une chro de ce film ? Bon sinon ce film troue le cul...enfin le blabla habituel. C'est comme un Devil Story mais sans la portée métaphysique. On n'y comprends rien mais on est hypnotisé ![]() edit: oui http://www.2xit.be/nanarland/viewtopic. ... =mutilator |
Auteur: | gatman [ 20 Nov 2007 22:28 ] |
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norbert moutier, c'est un gage de qualité, c'est pas moi qui dirait le contraire ![]() on peut en faire dix milles chroniques si on veut !!! c'est quand meme l'une des "oeuvres" les moins accessibles de Moutier mais pour ceux qui s'y risqueront, c'est quand meme un grand moment |
Auteur: | Kobal [ 21 Nov 2007 8:28 ] |
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Encore une expérience déconstructrice de la psyché cinéphagique que ce Mad Mutilator qui a de quoi marquer au fer rouge l'âme du spectateur innocent de passage. Il est bon de bien insister sur le caractère hautement hardcore du métrage (le début annonce la couleur avec sa course poursuite interminable sur fond de musique angoissante et de technique de déguisement d'Ogroff en cycliste), mais tous les autres se réjouiront d'assister à un ballet mortel de combat hache VS tronçonneuse, à une destruction méthodique de 2 CV, ou clou du film, à un Ogroff sur sa moto (avec casque !!!), enfilant les Km orléanais à la poursuite de ses zombis de compagnie. On en ressort chamboulé, ce genre de film qui dès qu'il s'arrête, vous donne l'impression de revenir violemment dans le monde réel. Mythique. Kobal, dans un autre post a écrit: Beaucoup de points communs avec Deathproof : des plans culs, des bagnoles, des destructions de bagnoles, une ambiance retro avec des effets de pellicule merdeuse et une bande-son surprenante, des morts crapoteuses, et là où Tarantino nous fait son fétichiste des pieds, Norbert lui est un vrai maniaque des mains (surtout coupées). Sauf que là, c'est 100% français, môssieur. Ca sent bon le camembert oublié sur un radiateur, le pâté de foie avarié, la piquette vinaigrée. Cocorico.
Soyons sérieux 2 secondes (bien que ce que je viens de dire est entièrement vrai). Mad Mutilator fait plus que piquer les yeux : il remonte via les nerfs optiques pour agresser directement le cerveau et provoquer plus de dégâts qu'une trépanation au destop. 10 lignes de dialogue en tout er pour tout (dont plusieurs inaudibles, et au moins 5-6 à la fin), un montage audio à une piste qui vaut bien le montage video (Norbert a dû prêter au technicien sa hache fétiche), des FX qui ont de l'ambition (heureusement pour eux, sinon ils n'auraient plus rien), des musiques qui ravagent tout (du doom-dub-experimental-electro-bruitiste), des rebondissements scénaristiques inconcevables, une thématique sexuelle osée, un bestiaire monstrueux dignes des plus grands, bref, encore ouné chef d'oeuvre oublié de notre patrimoine. Niveau rythme, c'est un peu comme Deathproof, la règle des tiers : 1er tiers d'exposition, qui prend son temps (une course poursuite à pieds de 10 minutes), 2ème tiers d'action avec plein de morts (Norbert à moto : un grand moment d'hilarité incontrôlable), 3ème tiers d'étirement où y'a plus trop de sou ni d'idée, mais c'est pas grave, on va filmer des zombis marcher pendant 10 minutes (le parallèle avec le début dénote la puissante maitrise réalisatrice de Mr Mount). Mad Mutilator partage donc beaucoup avec Devil Story, mais ne joue pas vraiment dans la même cour (oui, c'est dur à croire, mais pourtant c'est vrai). Question nanar, je préfère le premier, mais Ogroff demeure une expérience indispensable (toutefois, mieux vaut être plusieurs pour l'affronter, et avoir déjà testé sa résistance sur des gros morceaux). Je pourrais encore en parler des heures et des heures, le plus simple reste encore de dire tout simplement : merci monsieur Mount. Mount qui est d'ailleurs devenu notre nouveau cri de guerre, voire mot passe-partout (après les Schtroumpfs, voici les Mounts). ?/5 Edit : ah, la cabine téléphonique démoniaque, je l'avais oubliée !! |
Auteur: | Nikita [ 21 Nov 2007 15:12 ] |
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Andre a écrit: Quite peut etre à dire une grosse connerie, il y avait pas déjà une chro de ce film ?
Bon sinon ce film troue le cul...enfin le blabla habituel. C'est comme un Devil Story mais sans la portée métaphysique. On n'y comprends rien mais on est hypnotisé ![]() edit: oui http://www.2xit.be/nanarland/viewtopic. ... =mutilator Oui, il y avait eu une première chronique du film, mais elle n'était pas forcément utilisable sur le site. En tout cas, je remercie son auteur pour les trois gifs animés que j'ai réemployés dans la mienne. |
Auteur: | ogroff [ 17 Fév 2008 19:57 ] |
Sujet du message: | |
c'est moi qui ai fais la premiere chronique et les gifs animes... Avec un autre pseudo. MErci de l'avoir refais en mieux... |
Auteur: | Stryker [ 17 Fév 2008 20:59 ] |
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Je plaint quand même le réalisateur qui s'était prit au sérieux. ![]() |
Auteur: | necronomicon [ 18 Fév 2008 15:46 ] |
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Je vous rassure tous, Norbert ne se prends pas vraiment au sérieux, au débuts oui, peut étre, mais plus maintenant, il en rigole même. Bonne chronique, un peu moins acide que la précédente. Cependant, niveau rareté il vous manque quelques chose. La bande annonce (oui, y en as une) de OGROFF dont la voix off est cette de Howard Vernon. Quand as l'éditions DVD, elle sortira belle est bien, aucune date n'est encore décidé pour le moment, car il reste beaucoup de boulots dessus. Pour tous ceux qui veulent plus d'informations dessus, vous serez bientôt servit, car le nouveau site officiel de Norbert Moutier va bientôt ouvrir ces portes, et à la clé, des extraits de OGROFF, remasterisé et bientôt une nouvelle bande annonce. http://monsterbis.free.fr Merci as NANARDLAND et as tout les fans de prouver que OGROFF est un film recherché. |
Auteur: | Stryker [ 18 Fév 2008 16:43 ] |
Sujet du message: | |
Monster bis.com ! Comme quoi le nanard est un vrai commerce ! ![]() |
Auteur: | John Nada [ 18 Fév 2008 17:41 ] |
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J'ai rajouté l'adresse du site en "lien utile" de la chronique (sous la fiche technique). |
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