Faudrait profiter du scan de ROTOR pour agrandir la couv' dispo dans la chronique.
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Mauvais jeu de mot oblige : ce film est grandiose. Typiquement le genre d'expérience inexistant en dehors de l'univers déjanté nanaro-bis philippin. Tout le principe fonctionne sur la sidération de son spectateur qui assiste pantelant aux exploits lilliputiens du paralysé facial Weng Weng. Grâce à lui, la scène la plus banale prend soudain une dimension extraordinaire, c'est une véritable magie filmique.
Weng Weng m'a beaucoup fait penser à un moineau : ces volatiles tout petit mais qui sautillent à un rythme effréné, tout leur métabolisme augmenté pour compenser leur approche réduite de leur environnement. Notre acteur fétiche se déplace en mini-bondissant, sorte de Ninja en éternel mode petit pas, tourne la tête en un éclair, saute en tout sens, etc. On peut se demander s'il n'a pas une perception dilatée du temps, voyant ses adversaires au ralenti, ce qui expliquerait qu'il leur foute de telles raclées.
Quoi qu'il en soit, je conseille à tous de vivre ce visionnage, y'a pas meilleur soutien à la cause des personnes handicapées.
Par ailleurs, le scénario est assez confus (le manque de transitions renforce l'effet de brouillard mental déjà provoqué par un héros de cette taille), les musiques tournent autour de 3 thèmes principaux (la zik du film I love you Weng Weng, un plagiat de la Panthère Rose, et le thème de Weng lui-même, sorte de musique de cartoon) et on a même un doubleur qui donne dans le chicanos d'opérette.
Je suis assez d'accord avec La Broche quand il dit que le film repose sur les bras de Weng Weng, ce qui peut provoquer un léger essoufflement vers la fin, mais rien de bien méchant. Alors un conseil, n'hésitez pas.
3.75/5
Merde, la classe quoi !
Par contre, je suis surpris : je n'ai pas vu ce plan dans ma version du film ?